Après s’être légèrement contracté en 2023, le PIB réel devrait augmenter de 1.9 % en 2024 et de 2.7 % en 2025. Le recul de l’inflation et la forte croissance des salaires nominaux soutiendront la consommation privée. Les conditions de financement restrictives pèseront sur l’investissement dans les domaines du logement et des entreprises, tandis que la croissance de l’investissement public s’accélèrera à mesure que les fonds de l’Union européenne (UE) seront absorbés. Cependant, les pénuries de main-d’œuvre qualifiée et la faible capacité de planification des infrastructures risquent d’entraver l’exécution des projets d’investissement.
Pour contenir les tensions inflationnistes, il est indispensable de resserrer progressivement la politique budgétaire. Il faudrait financer le surcroît de dépenses de santé, d’éducation et de défense en améliorant l’efficience des dépenses et en augmentant les recettes fiscales sur le patrimoine, sur les successions et sur les plus-values. Les autorités devraient remédier aux pénuries de main-d’œuvre qualifiée, notamment dans le secteur public, en améliorant la qualité de la formation en général et de la formation des adultes en particulier ainsi que l’accès à celles-ci, en facilitant l’immigration de travailleurs qualifiés et en favorisant l’adoption des technologies numériques. Un approfondissement des marchés de capitaux via l’introduction en bourse de grandes entreprises publiques améliorerait l’accès aux financements et stimulerait l’investissement.