La croissance du PIB devrait gagner en vigueur, passant de 1.1 % en 2023 à 1.8 % en 2024 puis 2.4 % en 2025. Dans un contexte de reflux de l’inflation, la progression du revenu réel des ménages va dynamiser la demande des consommateurs en 2024 et 2025. Le durcissement des conditions financières freinera l’investissement privé tandis que les fonds mobilisés au titre du plan de reprise et de résilience de l’UE soutiendront l'investissement public tout au long de la période considérée. Le redressement de la demande extérieure stimulera les exportations en 2024 et 2025. Les risques de divergence par rapport aux projections sont orientés à la baisse. Il s’agit principalement de risques liés à une moindre absorption des fonds de l’UE, qui pourrait nuire à l’investissement, et à une hausse des prix de l’énergie, qui pourrait alimenter une persistance de l’inflation.
Un assainissement budgétaire est nécessaire pour reconstituer des marges de manœuvre budgétaires, réduire les tensions inflationnistes et améliorer la viabilité des finances publiques à long terme sur fond de vieillissement démographique rapide. Il conviendrait que la stratégie suivie ne soit pas préjudiciable à la croissance et à l’équité, d’où la nécessité de réformer le régime des retraites, de renforcer l’efficacité de la dépense et d’élargir les bases d'imposition. Une meilleure absorption des fonds de l’UE peut doper la croissance, réduire les disparités socio-économiques et accélérer les transitions numérique et écologique.