Selon les projections, la croissance du PIB devrait refluer à 0.7 % en 2023, avant de rebondir pour s’établir à 1 % en 2024 puis à 1.2 % en 2025. Les investissements dans les machines et équipements de production énergétique resteront dynamiques, malgré le resserrement des conditions de financement. Les exportations nettes pèseront sur la croissance, car la plupart des machines et équipements sont importés et la demande extérieure s’est affaiblie. La croissance de la consommation privée va ralentir dans un contexte d’inflation toujours élevée et de baisse du pouvoir d’achat des ménages, mais elle restera positive à la faveur du retour de l’emploi à son niveau antérieur à la pandémie. L’inflation reviendra progressivement dans la fourchette retenue comme objectif, bien que des risques à la hausse subsistent.
Le solde budgétaire devrait se détériorer cette année, entraînant un ralentissement du rythme d’assainissement des finances publiques. L’augmentation des besoins de financement externes accroît les risques d’exposer le gouvernement à des coûts d’emprunt croissants. Le renforcement du cadre budgétaire à moyen terme contribuerait à faire diminuer la dette publique et à reconstituer des marges de manœuvre budgétaires. La banque centrale devrait faire preuve de vigilance et ne pas assouplir sa politique monétaire tant que l’inflation ne se rapproche pas du point médian de la fourchette cible. Un meilleur accès aux services de garde d’enfants permettrait d’accroître le taux d’activité des femmes et de relever durablement les niveaux d’emploi.