Le PIB devrait se contracter de 0.3 % en 2023, avant de progresser de 1.6 % en 2024 et de 2.1 % en 2025. La forte inflation et la politique monétaire restrictive pèsent sur la demande intérieure. Le ralentissement de la croissance et des échanges mondiaux modérera les exportations et l’activité, notamment dans le secteur manufacturier. La consommation privée se redressera en 2024, soutenue par la hausse des salaires réels. L’inflation continuera de fléchir et s’approchera de 3 % (la limite supérieure de la fourchette retenue comme objectif) au début de 2024. Le marché du travail restera tendu, avec un taux de chômage inférieur à 3 %. La volatilité de l’approvisionnement énergétique et les tensions géopolitiques restent des risques majeurs. Les chocs affectant les prix des matières premières pourraient rendre l’inflation plus durable.
Les autorités doivent continuer à mener des politiques macroéconomiques restrictives jusqu’à ce que l’inflation soit fermement maîtrisée, tout en surveillant les risques qui pèsent sur la stabilité financière. Il conviendrait également de poursuivre l’assainissement des finances publiques pour reconstituer des marges de manœuvre budgétaires. Une réforme longuement attendue du système de retraite contribuerait à limiter la forte hausse future des dépenses publiques. Une augmentation du taux d’activité, notamment des mères, permettrait de remédier aux pénuries chroniques de main-d’œuvre et de soutenir la croissance. La réduction des émissions et de la dépendance à l’égard du charbon rendrait la croissance plus durable.