La croissance du PIB restera légèrement inférieure à 4 % au cours de cet exercice budgétaire, mais elle devrait se redresser pour s’établir à 4.8 % et 5.1 % au cours des exercices 2024 et 2025, respectivement. L’Égypte est confrontée à une forte inflation et à des difficultés de balance des paiements, mais des aides budgétaires ont étayé la consommation privée, qui montera peu à peu en régime à mesure que l’inflation se modèrera. En revanche, l’investissement des entreprises s’est fortement contracté en raison du durcissement des conditions de financement et de l’accentuation de l’incertitude, et il ne devrait se redresser que progressivement.
Les autorités devraient continuer de lutter contre l’inflation en maintenant l’orientation restrictive de la politique monétaire et en limitant les projets d’investissement public qui ne sont pas d’une urgente nécessité. Un engagement renforcé à réduire la dette publique à moyen terme contribuerait à rétablir la confiance des investisseurs et, partant, permettrait d’abaisser les coûts de financement et d’atténuer les pressions à la baisse qui s’exercent sur la monnaie. Par ailleurs, le gouvernement devrait aller de l’avant dans la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles, notamment de son programme de cession de participations annoncé à la fin de 2022, qui doit encore être clarifié et appliqué pleinement et effectivement.