La croissance du PIB réel devrait ralentir, passant de 1.9 % en 2023 à 1.4 % en 2024, avant de rebondir à 2.1 % en 2025. L'impact cumulé de la hausse des taux d’intérêt et l’augmentation du coût de la vie freineront les dépenses des ménages et des entreprises pendant les années à venir, phénomène qui sera néanmoins partiellement compensé par le maintien d'une forte croissance de la population d’âge actif et la reprise en cours des exportations dans l’enseignement et le tourisme. Le taux de chômage devrait augmenter modérément pour atteindre 4.4 % à la mi‑2025. L’inflation se modérera, grâce à l’atténuation des tensions inflationnistes mondiales, même si l’inflation de certaines composantes des services devrait rester élevée tout au long de 2024.
Des réformes budgétaires s’imposent pour améliorer la viabilité des finances publiques. Réduire les allègements sur les pensions privées et accroître les recettes tirées des impôts sur les biens et les services permettraient d’accroître les recettes, dans un contexte d’augmentation des coûts budgétaires liés au vieillissement de la population et à la transition climatique. L’adoption de mesures propres à améliorer l’efficience des dépenses publiques, notamment en encourageant la prise en charge des patients dans des structures de soins primaires et en favorisant la mise en place de politiques de prévention en matière de santé, constitue également une priorité.