L’activité économique a nettement ralenti et devrait se contracter de 0.4 % en 2023. L’inflation élevée pèse sur la consommation, la hausse des taux d’intérêt et les pénuries de main-d’œuvre freinent l’investissement, et la demande extérieure a fléchi. La croissance se redressera lentement pour atteindre 0.6 % en 2024 et 1.5 % en 2025. La hausse des salaires réels soutiendra la consommation en 2024. L’investissement restera atone en raison des coûts d’emprunt élevés et de l’augmentation des coûts du travail, et la demande d’exportations sera freinée par le resserrement macroéconomique mondial. Le chômage augmentera légèrement.
L’orientation budgétaire sera légèrement restrictive en 2023 et en 2024. La suppression progressive des aides accordées en réponse aux crises va être largement compensée par l’introduction de nouvelles mesures discrétionnaires en 2024. La hausse des coûts d’emprunt et le niveau relativement élevé de la dette publique nécessiteront un assainissement plus vigoureux s’appuyant sur une réduction des dépenses à mesure que la croissance se redressera. La mobilisation des réservoirs de main-d’œuvre existants, notamment par une participation plus forte des femmes et des travailleurs âgés au marché du travail, pourrait soutenir la croissance à moyen terme.