Dans le contexte d’un mouvement international visant à améliorer les services de santé mentale pour les jeunes, l’Australie a mis en place ses dix premiers services headspace (état d’esprit) en 2007. Ces services proposent un soutien complet aux jeunes âgés de 12 à 25 ans et à leurs familles dans le but d’améliorer la santé mentale et le bien-être. En 2023, l’Australie comptait 154 services de ce genre, soit le plus grand réseau national de services de santé mentale pour les jeunes au monde. Des approches similaires en matière de soins de santé mentale pour les jeunes sont actuellement mises en œuvre dans de nombreux autres pays, notamment en Irlande, au Canada, au Danemark, en Israël, au Royaume‑Uni et dans certaines régions des États-Unis.
headspace – Australie
Abstract
Description
Copier le lien de Descriptionheadspace est un modèle d’intervention précoce et de prévention, conçu pour aider les jeunes à gérer des problèmes de santé mentale légers à modérés et à prévalence élevée. Chaque année, les services headspace viennent en aide à 100 000 jeunes environ en Australie, et souvent à des jeunes souffrant de maladies mentales non diagnostiquées. De manière générale, 3 usagers sur 4 souffrent de dépression et/ou d’anxiété, et près de 22 % d’entre eux ont été diagnostiqués par un professionnel headspace ou par une personne qui leur a été recommandée.
Dans le cadre de sa mission d’apporter un soutien complet et intégré, le service headspace couvre principalement quatre domaines : la santé mentale, la santé physique et sexuelle, la lutte contre la dépendance à l’alcool et d’autres drogues, et l’assistance professionnelle. Ce service a été salué car il rassemble plusieurs options d’accompagnement et a été conçu en collaboration avec les participants afin de garantir une réponse à leurs besoins. Les jeunes peuvent bénéficier des services de professionnels de la thérapie comportementale et de l’ergothérapie, de l’aide psychologique, du travail social, de la médecine générale et même de l’aide à l’emploi. Cette approche encourage les jeunes à prendre des mesures pour promouvoir leur propre santé et leur bien-être.
L’une des principales caractéristiques du programme réside dans la répartition régionale et rurale des services, laquelle s’est considérablement améliorée depuis la création du programme. Sur les 154 services en activité en 2023, 84 se situent en « Australie régionale », c’est-à-dire dans les villes, les villages et les petites villes situés en dehors des capitales des États et des grandes villes. Les services headspace bénéficient de partenariats avec l’État et les collectivités locales, et chaque service headspace est soutenu par un consortium local, un groupe consultatif axé sur une collaboration entre des prestataires de services locaux et des organisations locales. Le consortium offre des possibilités de partenariat, une orientation stratégique et des ressources pour renforcer la capacité du service headspace à répondre aux besoins de la communauté locale.
Résultats
Copier le lien de RésultatsUne récente évaluation, fondée sur les réponses aux enquêtes des usagers des services entre la mi‑2019 et la mi‑2020, a déterminé les répercussions du programme sur trois domaines essentiels de la santé mentale : la détresse psychologique, le fonctionnement psychosocial et la qualité de vie des jeunes qui accèdent à headspace. Plus de 70 % des 50 000 usagers concernés par l’étude ont connu une amélioration significative d’au moins une de ces mesures au cours de la période.
Après que headspace soit devenu accessible en ligne pendant la pandémie du COVID‑19, une enquête menée en juin 2020 auprès des usagers a révélé que 78 % d’entre eux étaient d’accord ou tout à fait d’accord pour dire que le mode de prestation de service avait été adapté à leurs besoins, et près de la moitié ont indiqué qu’ils auraient probablement de nouveau recours à la télésanté à l’avenir. Si tous les jeunes n’ont pas été à l’aise avec le fait d’être accompagnés via des services numériques, ces derniers ont néanmoins joué un rôle important dans la continuité des services pendant la pandémie. Une évaluation plus récente réalisée par KMPG fait état de résultats positifs en termes d’amélioration de la santé mentale et de rentabilité par rapport à d’autres interventions. Cependant, d’autres progrès doivent être réalisés pour traiter les problèmes des groupes difficiles à atteindre.
Cette pratique appuie également la mise en œuvre des dispositions IV.3 et V.2 de la Recommandation de l’OCDE sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes (OCDE, 2022[1]).
Lectures complémentaires
[5] Carrà, G. (ed.) (2023), “Sixteen years of innovation in youth mental healthcare : Outcomes for young people attending Australia’s headspace centre services”, PLOS ONE, Vol. 18/6, p. e0282040, https://doi.org/10.1371/journal.pone.0282040.
[2] Headspace (2020), Young people’s experience of telehealth during COVID-19.
[3] KMPG Department of Health (2022), Evaluation of the National headspace Program, https://www.health.gov.au/resources/publications/evaluation-of-the-national-headspace-program?language=en.
[1] OCDE (2022), Recommandation du Conseil sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes, https://legalinstruments.oecd.org/fr/instruments/OECD-LEGAL-0474.
[4] OCDE (2015), Mental Health and Work: Australia, Mental Health and Work, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264246591-en.
Ce document, ainsi que les données et cartes qu’il peut comprendre, sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région.
© OCDE 2024
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Cette œuvre est mise à disposition sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International. En utilisant cette œuvre, vous acceptez d’être lié par les termes de cette licence (https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/).
Attribution – Vous devez citer l’œuvre.
Traductions – Vous devez citer l’œuvre originale, identifier les modifications apportées à l’original et ajouter le texte suivant : En cas de divergence entre l’œuvre originale et la traduction, seul le texte de l’œuvre originale sera considéré comme valide.
Adaptations – Vous devez citer l’œuvre originale et ajouter le texte suivant : Il s’agit d’une adaptation d’une œuvre originale de l’OCDE. Les opinions exprimées et les arguments utilisés dans cette adaptation ne doivent pas être rapportés comme représentant les vues officielles de l’OCDE ou de ses pays Membres.
Contenu provenant de tiers – La licence ne s’applique pas au contenu provenant de tiers qui pourrait être incorporé dans l’œuvre. Si vous utilisez un tel contenu, il relève de votre responsabilité d’obtenir l’autorisation auprès du tiers et vous serez tenu responsable en cas d’allégation de violation.
Vous ne devez pas utiliser le logo de l’OCDE, l’identité visuelle ou l’image de couverture sans autorisation expresse ni suggérer que l’OCDE approuve votre utilisation de l’œuvre.
Tout litige découlant de cette licence sera réglé par arbitrage conformément au Règlement d’arbitrage de la Cour permanente d’arbitrage (CPA) de 2012. Le siège de l’arbitrage sera Paris (France). Le nombre d’arbitres sera d’un.
Contenus associés
-
26 novembre 2024
-
Étude de cas26 novembre 2024
-
26 novembre 2024