Alors que la récession provoquée en 2020 par la pandémie s’est révélée moins brutale en Australie que dans la plupart des autres économies de l’OCDE, de récentes vagues de propagation ont poussé le pays à commencer à passer d’une politique de tolérance zéro face au virus à une stratégie d’endiguement. À mesure que la reprise s’installe plus fermement, les pouvoirs publics doivent s’attacher à instaurer les conditions propices à une nouvelle longue période d’élévation substantielle et équitablement répartie des niveaux de vie. Il faudrait poursuivre les efforts engagés récemment pour réduire les obstacles réglementaires, administratifs et financiers auxquels se heurtent les jeunes entreprises très prometteuses. Par ailleurs, pour renforcer la résilience de l’économie australienne aux chocs économiques futurs, il conviendrait de repenser les cadres institutionnels liés aux politiques budgétaire et monétaire, garantir un filet de sécurité sociale adapté et faire en sorte que le secteur financier soutienne la résilience financière des ménages. L’Australie se trouve dans une position tout particulièrement vulnérable face aux changements climatiques, mais elle est aussi idéalement placée pour tirer un avantage économique de la décarbonation de l’économie mondiale, grâce à sa dotation en ressources naturelles (exposition au vent, ensoleillement, accès à la mer, etc.) et à son solide capital humain capable de porter l’innovation en matière de technologies de réduction des émissions de carbone. Il sera primordial d’élaborer une stratégie nationale cohérente et bien coordonnée établissant des objectifs clairs et précisant les paramètres de l’action publique nécessaires pour atteindre les objectifs de réduction des émissions fixés par le gouvernement.
THÈME SPÉCIAL : LE RÔLE DU SECTEUR FINANCIER DANS UNE REPRISE DURABLE ET INCLUSIVE