L’économie danoise s’est redressée rapidement après la crise liée au COVID-19. Les mesures prises promptement pour soutenir les entreprises et les ménages ont limité la contraction de l’activité économique, qui a été l’une des plus modérées en Europe, tandis que le déploiement rapide des vaccins a permis une levée des restrictions d’activités et un redémarrage précoce de l’économie. Les pouvoirs publics devraient continuer de réduire le soutien apporté à l’économie dans les secteurs où l’activité s’est redressée, tout en restant flexibles compte tenu de l’incertitude qui entoure la situation sanitaire et économique à l’échelle mondiale. La politique monétaire devrait conserver une orientation très expansionniste, si bien qu’il sera encore plus important que les autorités soient prêtes à durcir la réglementation macroprudentielle si les risques découlant de la hausse rapide des prix des logements continuent de s’accentuer. Les jeunes, les personnes nées à l’étranger et les individus ayant un faible niveau de formation ont été les plus durement touchés par la crise, et les pouvoirs publics devraient soutenir ces groupes. La réalisation de nouveaux progrès en matière de réduction des disparités entre hommes et femmes revêt également une importance prioritaire. Grâce à une transition rapide vers les énergies renouvelables, le Danemark est à l’avant-garde de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et il s’est fixé des objectifs ambitieux et juridiquement contraignants consistant à réduire ses émissions de 70 % d’ici à 2030 et à parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050. La concrétisation de ces objectifs contribuerait aux efforts de maîtrise du changement climatique déployés à l’échelle mondiale, mais cette transition sera lourde de conséquences macroéconomiques et présentera des risques financiers importants. Il est donc crucial d’adopter une stratégie de réduction des émissions qui soit économiquement efficiente, inclusive et globale.
THÈME SPÉCIAL : POLITIQUE CLIMATIQUE