La politique budgétaire est restrictive, mais les coûts liés au vieillissement de la population font peser un risque sur la viabilité de la dette à long terme.
Le solde budgétaire des administrations publiques s’est amélioré, passant d’environ - 9 % en 2020 à approximativement - 4.5 % en 2022, et l’orientation budgétaire est devenue restrictive. La dette publique, telle qu’elle est mesurée par l’OCDE, s’élevait à 61 % du PIB en 2019. Elle a grimpé à quelque 78 % en 2022, alors que les passifs éventuels ont continué de diminuer. Le gouvernement projette un recul du ratio d’endettement à compter de 2023 et un retour du budget à l’équilibre en 2027.
Les dépenses publiques ont essentiellement été procycliques depuis 2000. Cependant, le cadre budgétaire adopté en 2015 a amélioré la procédure budgétaire. L’adoption d’une règle de dépense pourrait contribuer à réduire encore davantage la procyclicité.
Les coûts liés au vieillissement démographique augmentent. La population islandaise vieillit et croît plus lentement qu’auparavant (Graphique 2). Le gouvernement prévoit une hausse des dépenses de santé et de soins de longue durée de plus de 3 % du PIB d’ici 2050, une proportion plus faible que dans la plupart des autres pays de l’OCDE. Des réformes, dont celle concernant l’âge de départ à la retraite, ralentiraient le rythme d’accumulation de la dette.
Le taux marginal d’imposition des personnes à revenus moyens ou faibles est élevé, ce qui réduit leurs incitations à travailler. Le niveau du taux marginal d’imposition pourrait également décourager les seconds apporteurs de revenu, souvent des femmes, à travailler un plus grand nombre d’heures, ce qui explique en partie le large écart entre le nombre d’heures travaillées des hommes et celui des femmes.