La Norvège a mieux réussi à limiter la propagation et l’impact du COVID-19 que de nombreux autres pays. Le pays continue d’afficher de bons résultats au regard de nombreux indicateurs économiques et sociaux. Son PIB par habitant demeure l’un des plus élevés de la zone OCDE. Ces bons résultats seront toutefois difficiles à pérenniser dans le contexte de l’ajustement économique consécutif à la pandémie, du vieillissement continu de la population et de l’urgence climatique. La Norvège doit accroître son taux d’activité pour préserver les niveaux d’emploi élevés sur lesquels repose son modèle socioéconomique. Il est indispensable de relever la croissance de la productivité pour que les entreprises demeurent compétitives. Par ailleurs, l’activité économique doit continuer à s’adapter pour que les émissions de gaz à effet de serre diminuent plus rapidement. Les logements en Norvège se sont encore renchéris à la suite d’une nouvelle envolée des prix durant la pandémie, ce qui a amplifié les risques pour la stabilité macrofinancière liés à l’endettement hypothécaire élevé des ménages. La forte hausse des prix a également rendu l’entrée sur le marché plus difficile pour les primo-accédants. Parallèlement, nombre de locataires consacrent une part importante de leur revenu au paiement de leur logement. Il sera essentiel de remédier aux effets de distorsion inhérents au traitement fiscal des logements pour améliorer l’accessibilité financière, mais aussi de mettre davantage l’accent sur l’offre de biens immobiliers d’habitation.
THÈME SPÉCIAL : L’ACCESSIBILITÉ FINANCIÈRE DU LOGEMENT