Le Royaume-Uni, comme de nombreux autres pays, a été durement touché par l'épidémie de COVID-19. Le confinement strict, qui était indispensable pour contenir la pandémie, a provoqué l’arrêt de l'activité dans de nombreux secteurs clés. Si les restrictions se sont assouplies, le pays doit aujourd’hui faire face à des perturbations durables de l’activité et de l’emploi, qui risquent d’exacerber des problèmes préexistants comme la faiblesse des gains de productivité, les inégalités, la pauvreté des enfants et les disparités régionales (graphique 1). Les mesures actuellement prises pour prévenir une deuxième vague d’infections devront être soigneusement calibrées pour en gérer l’impact économique. Au départ, le pays se trouvait relativement bien classé dans de nombreuses dimensions du bien-être. Cependant, la croissance de la productivité et de l’investissement a été faible ces dernières années, et un ambitieux programme de réformes sera indispensable pour asseoir une reprise durable. Le départ du Marché unique européen, dans lequel l’économie est profondément intégrée, crée de nouveaux défis économiques. Les décisions prises aujourd’hui concernant la gestion de la crise liée au COVID-19 et les futures relations commerciales auront un impact durable sur la trajectoire économique du pays pour les années à venir.
Études économiques de l’OCDE : Royaume-Uni 2020 (version abrégée)
Résumé
Le Royaume-Uni se trouve à un moment critique
Le gouvernement a pris rapidement des mesures pour soutenir l’économie, tout en continuant de préparer la sortie du Marché unique de l’UE. Depuis mars, les politiques monétaire et budgétaire ont été considérablement assouplies, et d’importants programmes ont été mis en œuvre pour protéger les travailleurs et les entreprises et éviter des dommages durables à l'économie. En juillet 2020, le gouvernement est passé à une nouvelle phase de soutien en supprimant progressivement certaines mesures prises dans l’urgence, élargissant certains dispositifs et en introduisant d’autres, notamment des programmes d'aide au retour à l’emploi, des incitations à promouvoir la consommation sociale et des réductions temporaires des taux de TVA dans le secteur de l’hôtellerie-restauration ainsi que des droits de timbre sur les transactions immobilières. La Stratégie industrielle, en place depuis 2017 et qui repose sur une approche multidimensionnelle visant à favoriser les gains de productivité, contient des mesures qui contribueront également à stimuler l’investissement, l’innovation et les compétences.
L'activité ne devrait retrouver que progressivement ses niveaux d'avant la crise
L'économie s’est fortement contractée au printemps 2020 et il est probable que le chômage va augmenter (tableau 1). La crise COVID-19 s’est produite dans un contexte de croissance et d’investissement en berne depuis 2016. De nombreuses activités ont fortement chuté pendant le confinement, mais certaines se sont depuis nettement redressées. Néanmoins, la demande globale ne devrait repartir que progressivement car des perturbations subsistent dans les secteurs en relation directe avec la clientèle, et parce que la hausse du chômage et les fermetures d’entreprises vont laisser des traces profondes dans l’économie.
Tableau 1. L'activité va rester en deçà de ses niveaux d'avant la crise
Variation annuelle en pourcentage
2019 |
2020 |
2021 |
|
Produit intérieur brut (%) |
1.5 |
-10.1 |
7.6 |
Taux de chômage (%) |
3.8 |
5.3 |
7.1 |
Solde budgétaire (% du PIB) |
-2.2 |
-15.2 |
-8.4 |
Dette publique brute (% du PIB) |
116.2 |
138.2 |
140.1 |
Source : OCDE (2020), Perspectives économiques intermédiaires de l’OCDE.
Les perspectives sont exceptionnellement incertaines. Une résurgence de la pandémie de COVID-19 qui déboucherait sur de nouvelles mesures de confinement affaiblirait la croissance, entraînerait une hausse du chômage et accentuerait les pressions sur les bilans. Une sortie désordonnée du Marché unique européen, sans accord commercial avec l’Union européenne, aurait un impact négatif majeur sur les échanges et l’emploi.
Un accord commercial étroit avec l’Union européenne favoriserait la reprise, la productivité et l’emploi pour l’un et l’autre. Si les négociations ont jusqu’ici eu pour principal objectif de limiter les frictions relatives au commerce des biens, les échanges de services sont essentiels pour une économie tournée vers le secteur tertiaire comme le Royaume-Uni (graphique 2). Après la sortie du Marché unique, les institutions financières basées au Royaume-Uni perdront leurs droits de passeport, et le maintien de relations étroites avec l’Union européenne contribuerait à limiter les coûts.
De la gestion de la crise à la concrétisation de la reprise
La mise en œuvre d’un train de mesures diversifiées contribuera à favoriser une reprise durable après la crise du COVID-19, et à relever le potentiel de croissance. Les politiques budgétaires déjà mises en place pour accompagner l’activité accéléreront la reprise, mais d'autres mesures seront nécessaires pour atténuer les conséquences de la crise. Les possibilités d’assouplissement monétaire sont limitées, mais la faiblesse des taux d’intérêt offre une marge de manœuvre budgétaire. L’un des principaux défis consistera à faire en sorte que les personnes exerçant dans des secteurs durablement touchés par la crise du COVID-19 puissent se lancer dans de nouvelles activités et ne perdent pas le lien avec le marché du travail.
Des investissements publics de qualité et correctement ciblés et des investissements privés plus importants sont nécessaires pour affermir la reprise et stimuler la productivité. Le faible niveau de l’investissement et de l’innovation a été l’un des principaux facteurs à l’origine de la modeste productivité au cours des dernières années (graphique 3). Les taux d’adoption des technologies complexes sont inférieurs à ceux observés dans les pays les plus performants. Le cadre de la concurrence a été bien conçu, mais il devra être adapté à l'évolution des modèles économiques provoquée par la transformation numérique. Par ailleurs, les restrictions à l'utilisation des terrains sont un frein à une concurrence efficace. Le gouvernement a donné un coup d'accélérateur supplémentaire aux financements à destination du logement, des transports et de l’investissement dans la R-D, qui étaient déjà considérablement en hausse. Il conviendrait d'assurer la continuité de l’action publique dans d’autres domaines de la Stratégie industrielle afin d'assurer la poursuite du développement économique. Pour relever le défi de longue date consistant à réduire les disparités régionales, lesquelles pourraient être exacerbées par la crise du COVID-19, il est impératif d’investir dans les capacités des régions les moins performantes. Il est prévu d’investir 0.2 % du PIB dans les infrastructures haut débit d’ici à 2025. L’aide d’urgence apportée aux entreprises a permis d’éviter les défaillances de certaines d'entre elles, mais elle devra être mieux ciblée sur celles qui sont viables.
Le gouvernement a commencé à retirer les mesures d’urgence en faveur de l’emploi, tout en mettant en œuvre de nouvelles mesures au titre du Plan pour l’emploi (Plan for Jobs) afin d'aider les travailleurs à faible revenu et les jeunes. Le dispositif de maintien dans l’emploi (Coronavirus Job Retention Scheme) a contribué à empêcher des licenciements massifs pendant le confinement. Il est en cours de suppression progressive et sera complètement abandonné à la fin du mois d’octobre. À ce moment-là, il est possible que des mesures ciblées soient nécessaires pour soutenir les travailleurs dans certains secteurs. Une prime a été mise en place pour encourager les entreprises à continuer d’employer les travailleurs en chômage technique jusqu'en 2021. Bien que les prestations de chômage restent peu élevées par rapport à celles observées dans d’autres pays, l'augmentation temporaire des versements au titre du dispositif de « crédit universel » (Universal Credit) et celle du crédit d’impôt sur les revenus du travail (Working Tax Credit) a permis de soutenir les revenus pour faire face à la crise. Par ailleurs, un dispositif temporaire de subventions salariales, Kickstart scheme, a été mis en place pour encourager l’embauche des jeunes. Des ressources supplémentaires ont été allouées en juillet pour les aides à la recherche d'emploi et la formation. Parallèlement à des mesures visant à améliorer la formation des adultes, les nouvelles dépenses consacrées aux mesures d'activation du marché du travail sont les bienvenues, et leur augmentation permettra d’accompagner les chômeurs dans leur recherche d’emploi et de faciliter l’ajustement aux nouveaux modes d’organisation du travail.
Développer dès maintenant les efforts pour offrir aux travailleurs peu qualifiés des formations de qualité dans le domaine des TIC permettrait de s’adapter à l’évolution du marché du travail, tout en stimulant la croissance de la productivité et en réduisant les inégalités. La proportion de travailleurs sous-qualifiés est l’une des plus élevées de tous les pays de l’OCDE. Les dépenses publiques et privées consacrées à la formation des adultes ont diminué, de même que la participation à la formation continue. Des mesures supplémentaires d'aide à la recherche d’emploi, de développement des compétences et de soutien à l’apprentissage ont été prises en juillet 2020. Il conviendrait de mettre en place en priorité d'autres dispositifs destinés à développer les compétences numériques, en les ouvrant davantage aux travailleurs faiblement rémunérés et peu qualifiés. Un meilleur ciblage du système d’apprentissage serait également utile.
Les ménages à très faible revenu sont principalement constitués de personnes sans emplois ou de parents isolés, autant de catégories particulièrement touchées par la crise. Le salaire minimum a augmenté rapidement pour atteindre l’un des niveaux les plus élevés de la zone OCDE. Alors que les augmentations passées avaient eu un impact négligeable sur l’emploi, une poursuite de l’envolée du salaire minimum pourrait désormais avoir des conséquences dommageables sur les jeunes et les travailleurs peu qualifiés. Les prestations liées à l’exercice d’un emploi et les crédits d’impôt sont des outils plus efficaces pour aider les ménages à faible revenu, car ils peuvent être ciblés sans peser sur l’emploi.
La crise du COVID-19 a sans doute exacerbé les inégalités entre les sexes. Avant la crise, la proportion de femmes actives avait augmenté, mais restait nettement inférieure à celle des hommes. Du fait de la forte proportion de femmes occupant un emploi à temps partiel, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes est important. La précarité de l’emploi féminin est en outre souvent associée à la pauvreté des enfants. Renforcer l’offre de structures de garde d’enfants de qualité aiderait les femmes à occuper des emplois à temps plein.
La crise offre l’occasion de promouvoir une croissance plus respectueuse de l’environnement En 2019, le Royaume-Uni a été le premier pays du G7 à légiférer en vue d’atteindre un objectif de zéro émission nette d’ici à 2050. Cependant, malgré une décélération des émissions de carbone plus rapide que dans d'autres pays de l’OCDE, le pays n’est pas encore en passe d’atteindre son objectif. Le Plan pour l'emploi (Plan for Jobs) contient des mesures visant à améliorer l’efficacité carbone du secteur public et du logement social, et prévoit des subventions destinées à améliorer l’isolation des habitations, en complément des mesures déjà prises au fil des années. D'autres mesures concrètes s’imposent pour réduire les émissions dans le secteur des transports. Il serait possible d’améliorer la cohérence de l’action publique en équilibrant mieux la tarification du carbone entre les différents secteurs et carburants et en mettant fin aux incitations à l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz, tout en prenant des mesures pour lutter contre la précarité énergétique.
Assurer la viabilité à long terme dans le monde de l’après-pandémie
Une fois que la reprise sera bien ancrée, la priorité devrait être de remédier au déficit structurel subsistant et de placer le ratio dette publique/PIB sur une trajectoire descendante. En réponse à la crise liée au COVID-19, le ratio dette publique/PIB atteindra un niveau historiquement élevé, malgré des taux d’intérêt bas, et un déficit structurel qui va sans doute apparaître. Le vieillissement de la population met sous tensions les finances publiques. Indexer les retraites publiques sur le salaire moyen au lieu d’utiliser le mécanisme du « triple verrou » (suivant lequel ces pensions sont revalorisées à hauteur du plus élevé des trois éléments suivants : taux d'inflation, ou taux d’augmentation des revenus, ou 2.5 %) améliorerait la viabilité du régime. Les réformes des retraites devraient être conçues de manière à apporter une aide adéquate aux retraités les plus pauvres. Une fois la croissance affermie, un élargissement de la base d'imposition permettrait d'étayer des objectifs sociaux comme la santé tout en renforçant l’équité.
Le cadre budgétaire actuel combine trois objectifs et ne fournit que peu d’orientations efficaces à moyen terme, en particulier compte tenu des modifications majeures que subissent les perspectives économiques et budgétaires plus larges. Un examen du cadre budgétaire et un examen des dépenses sont prévus pour l’automne. Un cadre à moyen terme plus crédible et plus stable permettrait de mieux orienter l’action publique en reconnaissant le compromis auquel est confronté le Royaume-Uni, et d’autres économies, en conciliant les réponses à la crise immédiate avec le maintien de la viabilité des finances publiques.
PRINCIPALES CONCLUSIONS |
PRINCIPALES RECOMMANDATIONS |
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De la gestion de la crise à la concrétisation de la reprise |
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L’économie s’est fortement contractée durant la crise du COVID-19. Certaines activités sont maintenant reparties à la hausse, mais la demande globale ne devrait se redresser que progressivement. Il existe d'importants risques de dégradation par rapport aux prévisions qui sont liés à la pandémie de COVID-19 et à une sortie désordonnée du Marché unique européen, La politique monétaire a été assouplie. Le gouvernement a rapidement mis en place tout un éventail de mesures de soutien économique à destination des entreprises et des travailleurs, qui ont été ajustées et étendues en juillet 2020. |
Faire en sorte de proposer des mesures de soutien budgétaire adaptées, en tant que de besoin, en se fondant sur les évolutions épidémiologiques et économiques, tout en veillant à ne pas empêcher la réaffectation de ressources vers les entreprises et les secteurs présentant les meilleures perspectives de croissance. Envisager d'introduire des mesures plus ciblées. Continuer d'augmenter les dépenses consacrées aux politiques actives du marché du travail pour les travailleurs licenciés et peu qualifiés. Dans la répartition de la hausse prévue de l’investissement public, donner la priorité aux infrastructures numériques, en particulier dans les régions défavorisées. Veiller à la bonne gouvernance des investissements dans les infrastructures. Conserver une politique monétaire accommodante jusqu’à ce que des signaux clairs de tensions sur les prix apparaissent. |
L'économie du Royaume-Uni est profondément intégrée à l’Union européenne et la sortie du Marché unique de l’UE va entraver les échanges. Les services représentent une part importante des échanges, mais jusqu’à présent, les négociations ont surtout porté sur les biens. |
Maintenir à une faible niveau les obstacles aux échanges et à l’investissement avec l’Union européenne et d’autres partenaires, en particulier en ce qui concerne l’accès aux marchés des secteurs de services, y compris de services financiers. Mieux communiquer sur ce que signifierait une sortie sans accord de l’Union européenne. Préparer des soutiens ciblés aux entreprises et aux travailleurs susceptibles d’être les plus touchés. Mettre en place des mesures de facilitation des échanges pour atténuer les perturbations à la frontière. |
Promouvoir une reprise durable |
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Les gains de productivité sont inférieurs à ce qu’ils ont été pendant des cycles conjoncturels passés et à ceux observés dans d'autres pays de l’OCDE. Le faible niveau de l’investissement et la lenteur de l’innovation contribuent à la modestie des gains de productivité. Le cadre de la concurrence est bien conçu, et le Royaume-Uni est actuellement l’un des pays où la réglementation des entreprises est le moins restrictive. Ce cadre devra être affiné pour s’adapter à un environnement en évolution rapide. Les règles strictes en matière d’occupation des sols empêchent une allocation efficiente de l’offre de logements. |
Assurer la continuité du soutien public via la Stratégie industrielle, qui repose sur une approche multidimensionnelle visant à stimuler l’investissement, l’innovation et les compétences en vue de favoriser la hausse de la productivité. Affiner le cadre de la concurrence pour l’adapter à l'économie numérique, en favorisant la mobilité des données personnelles et les standards ouverts et en adoptant une approche plus large de l’évaluation des fusions comprenant une évaluation de leur impact économique global. Assouplir les règles en matière d’occupation des sols afin de rechercher un juste équilibre entre l’amélioration de la répartition des ressources et les préoccupations d’ordre environnemental et social. |
La proportion de travailleurs sous-qualifiés est l’une des plus élevées de tous les pays de l’OCDE. Bien qu'elle soit plus élevée que la moyenne de l’OCDE, la participation aux programmes d'apprentissage tout au long de la vie est en recul. Les dépenses allouées à la formation des adultes sont peu élevées. Malgré la mise en place d'un nouveau système d'apprentissage, le nombre total d’entrées dans des formations de ce type est en baisse. |
Développer les compétences numériques des travailleurs peu qualifiés, notamment en continuant d'accroître les dépenses publiques consacrées à la formation. |
La crise du COVID-19 a provoqué un choc sur l'emploi et les revenus. Le salaire minimum augmente à un rythme rapide et il est aujourd’hui l’un des plus élevés de l'OCDE. La pauvreté frappe tout particulièrement les ménages sans emploi et monoparentaux. |
Recourir à des prestations liées à l’exercice d’un emploi judicieusement conçues pour aider les personnes à faible revenu. |
La crise du COVID-19 a sans doute exacerbé les inégalités entre les sexes. Le taux d'activité des femmes pâtit du coût élevé de la garde d’enfants. |
Déployer des efforts plus grand pour abaisser le coût d’une offre de qualité pour l'accueil de jeunes enfants. |
Les émissions de carbone ont diminué considérablement et la crise offre l’occasion d’accélérer la transition vers une économie décarbonée. Le Royaume-Uni s'est fixé un objectif ambitieux de zéro émission nette d’ici 2050, mais des efforts supplémentaires seront nécessaires pour qu'il puisse l'atteindre. Les dépenses écologiques qui ont été annoncées pour soutenir la reprise sont d'une ampleur limitée. |
Poursuivre les efforts visant à réduire les émissions dans le secteur des transports. Aligner la tarification du carbone entre les secteurs et les combustibles et supprimer les incitations à développer les gisements de pétrole et de gaz. Continuer de prendre dument en compte la précarité énergétique. |
Assurer la viabilité à long terme dans le monde de l’après-pandémie |
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Le ratio dette publique/PIB devrait atteindre des niveaux historiquement élevés. Les pressions liées au vieillissement de la population s’intensifient. Le système actuel de revalorisation des retraites (mécanisme du « triple verrou ») va se révéler coûteux à l’avenir. Il est possible d'améliorer l’efficience et l’équité du système fiscal. Un examen des dépenses a été lancé ; en revanche, le dernière examen du système fiscal remonte à 2011. |
Une fois que la reprise sera bien ancrée, s'attaquer au déficit structurel subsistant et placer le ratio dette publique/PIB sur une trajectoire descendante. Remplacer le mécanisme du « triple verrou » par une indexation des pensions sur le salaire moyen et veiller à ce que les retraités les plus pauvres puissent disposer d'un revenu suffisant. Procéder à un examen exhaustif de la fiscalité et des dépenses et élargir la base d'imposition pour financer des objectifs sociaux, une fois que la reprise sera fermement sur les rails. |
Les règles budgétaires sont complexes et ne permettent pas de disposer d’orientations à moyen terme, notamment compte tenu des changements profonds intervenus dans les perspectives économiques et budgétaires plus larges. Un examen du cadre budgétaire est prévu pour l’automne. |
Mettre en place un cadre stable à moyen terme afin d’améliorer les orientations en direction des responsables des politiques publiques et des marchés. |