Examens de l'OCDE sur la coopération pour le développement : République tchèque 2023

Annexe A. Progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations de l’examen par les pairs de 2016

Vers un effort global de la Tchéquie en faveur du développement

 

Recommandations de l’examen par les pairs de 2016	Progrès
Le cadre stratégique national adopté par la Tchéquie pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, la définition des objectifs et le suivi annuel devraient tenir compte des dimensions mondiales des ODD.	Recommandation mise en œuvre Le cadre stratégique de la Tchéquie 2030 et la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 dans le pays tiennent compte des dimensions mondiales des ODD.
Pour mener des actions en phase avec les aspirations des pays en développement, la Tchéquie devrait s'appuyer davantage sur son expertise nationale dans l'analyse des politiques et sensibiliser davantage à l’impact de ses politiques sur les pays en développement.	Recommandation partiellement mise en œuvre Les principes directeurs relatifs à la cohérence des politiques au service du développement durable ont été intégrés au cadre stratégique de la Tchéquie 2030 et à la stratégie de coopération pour le développement 2018-2030, mais les mécanismes de mesure ou d’examen de l’impact des politiques tchèques sur les pays en développement ne sont pas encore en place, un appel d’offres portant sur le travail préparatoire étant en cours.
La Tchéquie devrait définir une stratégie de partenariat avec le secteur privé pour stimuler l’intérêt des entreprises tchèques à investir dans le développement durable en qualité de partenaires à part entière plutôt qu’en qualité de prestataires.	Recommandation partiellement mise en œuvre Il y a bien une rubrique sur le secteur privé dans la stratégie 2018-2030, mais pas de stratégie claire sur l’intérêt qu'il y a à collaborer avec le secteur privé et la manière d'y parvenir en fonction des résultats antérieurs. Une garantie visant à favoriser les investissements dans le développement durable a été mise en place, mais elle n’est pas encore opérationnelle.

Vision et politiques en matière de coopération au développement

 

Recommandations de l’examen par les pairs de 2016	Progrès
La Tchéquie devrait intégrer la coopération au développement dans son plan national pour la mise en œuvre du Programme national de développement durable à l’horizon 2030 et en faire un élément du débat national sur le développement durable et du cadre institutionnel en matière de développement durable.	Recommandation partiellement mise en œuvre Une meilleure interface entre le Conseil gouvernemental chargé du développement durable et le Conseil de coopération au développement à l’étranger permettrait à l’ensemble de l’administration publique de tenir compte des questions de développement dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Pour continuer d'améliorer la qualité et l’impact de son aide, la Tchéquie devrait se concentrer sur un plus petit nombre de pays ou territoires et thèmes prioritaires, exploiter son avantage comparatif et créer le plus de synergies possible.	Recommandation partiellement mise en œuvre Les programmes administrés par la CzDA ciblent six pays et au maximum trois secteurs par pays. L'approche intégrée crée des synergies entre les petits projets. L'alignement sur la programmation conjointe de l’UE et les priorités multilatérales renforcent encore ces synergies et la valeur ajoutée de la Tchéquie. Toutefois, 37 % de l’APD bilatérale, hors aide humanitaire, est encore allouée à des pays et territoires qui ne sont ni des partenaires prioritaires ni des partenaires spécifiques, et les allocations d’APD ne font pas ressortir une concentration thématique.
Les objectifs et orientations du ministère des Affaires étrangères (MAE) devraient être clairement définis s'agissant des résultats à obtenir concernant les priorités stratégiques telles que le recul de la pauvreté, la transition sociale et économique et les priorités transversales.	Recommandation partiellement mise en œuvre Les priorités transversales sont clairement énoncées dans la stratégie 2018-2030 et dans les programmes de coopération bilatérale, mais les capacités dont disposent le CzDA et le MAE pour assurer un réel suivi des performances des partenaires d’exécution concernant ces priorités sont limitées. Des lignes directrices sont en préparation.

Volume et répartition de l’aide

 

Recommandations de l’examen par les pairs de 2016	Progrès
La Tchéquie devrait s'appuyer sur la dynamique créée par la récente augmentation du rapport APD/RNB pour parvenir à 0.17 % à l’horizon 2020, pour adopter un plan et un calendrier plus ambitieux en vue d'atteindre l’objectif qui consiste à consacrer 0.33 % du RNB à l’APD.	Recommandation partiellement mise en œuvre Avant 2022, la Tchéquie n’était pas près d’honorer son engagement national de consacrer 0.33 % du RNB à l’APD, celle-ci ayant représenté de 0.13 % à 0.15 % du RNB entre 2016 et 2021. Elle n’est parvenue à dépasser cet objectif qu’en 2022, et uniquement en raison du coût supplémentaire qu’a entraîné l'accueil de réfugiés ukrainiens sur son territoire.
La Tchéquie devrait tabler sur la hausse de son aide bilatérale pour atteindre une masse critique, déployer des projets à plus grande échelle et renforcer l'impact dans les pays ou territoires partenaires, notamment en adoptant une approche plus programmatique.	Recommandation partiellement mise en œuvre L’approche intégrée favorise un renforcement de l’impact, mais les programmes-pays demeurent fragmentés en une multitude de projets.

Organisation et gestion

 

Recommandations de l’examen par les pairs de 2016	Progrès
La Tchéquie devrait trouver des moyens de disposer de ressources humaines suffisantes là où elles sont nécessaires au sein du système de coopération au développement et veiller à ce qu’elles soient dotées des compétences et de l’expertise requises pour déployer les programmes avec efficacité et efficience.	Recommandation partiellement mise en œuvre Le MAE et la CzDA ont l’un comme l’autre été restructurés, mais les ressources sont encore très sollicitées, l’expertise technique reste limitée et les possibilités de détacher du personnel dans les pays et territoires partenaires sont restreintes. La coopération au développement figure désormais au cursus de formation des diplomates spécialisés dans le développement, mais ce type de formation n’est pas accessible au personnel de la CzDA et aux coordinateurs de projets.
La décentralisation au profit des acteurs de terrain devrait s'accompagner d’une délégation d’autorité au personnel des ambassades et de la CzDA, de même que d’une définition claire des rôles et attributions.	Recommandation non mise en œuvre Il n’existe pas de délégation d'autorité et le personnel de la CzDA ne peut pas être détaché dans les pays et territoires partenaires, sauf s'il est affecté à des projets relevant de la coopération déléguée par l’UE.

Mise en œuvre de la coopération au développement et partenariats

 

Recommandations de l’examen par les pairs de 2016	Progrès
La Tchéquie devrait élaborer une vision et une politique relatives aux partenariats stratégiques avec la société civile et mettre au point une panoplie appropriée de mécanismes de financement à cet égard.	Recommandation partiellement mise en œuvre Les organisations de la société civile (OSC) sont considérées comme des partenaires essentiels dans la stratégie 2018-2030, mais les instruments de financement se limitent à des appels à propositions. Le soutien aux budgets centraux des OSC se limite à celui de la plateforme et les montants disponibles sont modestes, tout comme le financement direct aux OSC locales.
La Tchéquie devrait actualiser ses règles et procédures de manière à délier l'aide, utiliser les systèmes des partenaires et contribuer à la mise en place de mécanismes de financement harmonisés, conformément aux engagements de Busan.	Recommandation partiellement mise en œuvre La part de l’aide déliée a augmenté. En raison de restrictions légales, les dons doivent être acheminés vers les pays ou territoires partenaires par l’intermédiaire d’entités immatriculées en Tchéquie.

Résultats et redevabilité

 

Recommandations de l’examen par les pairs de 2016	Progrès
La Tchéquie devrait mettre au point une approche plus globale de la gestion axée sur les résultats au niveau de la stratégie du programme et des projets de manière à s'aligner sur les ODD et sur les cadres de résultats des pays ou territoires partenaires.	Recommandation partiellement mise en œuvre Les programmes de coopération bilatérale et les documents de projet ciblent des produits et réalisations clairs, liés à des ODD spécifiques. Toutefois, il est difficile de mesurer les indicateurs de référence et de définir des cibles, et les résultats ne sont pas utilisés de manière systématique pour faire évoluer les projets et servir à la programmation.
La Tchéquie devrait veiller à disposer des capacités nécessaires pour gérer des évaluations, garantir leur indépendance et les utiliser pour prendre des décisions fondées sur des éléments factuels et à des fins de redevabilité.	Recommandation mise en œuvre La Tchéquie a utilisé des évaluations pour réformer certains de ses instruments (bourses, B2B). Tous les rapports sont publiés accompagnés d’un résumé en anglais.

Aide humanitaire

 

Recommandations de l’examen par les pairs de 2016	Progrès
La Tchéquie devrait se concentrer sur l'avantage comparatif qu’elle détient dans le domaine de l’aide humanitaire en développant encore son approche de niche, ce qui lui permettrait d'accroître son efficacité et son influence tout en élargissant les possibilités de coopération avec d'autres bailleurs de fond.	Recommandation mise en œuvre La Tchéquie a concentré son aide humanitaire et sa coopération au développement sur la réduction des risques de catastrophe et la sécurité climatique, et associe action humanitaire et développement dans sa coopération au développement.
La Tchéquie devrait concentrer son effort humanitaire sur un plus petit nombre de situations de crise et rationaliser son calendrier de financement pour que son effort soit plus en phase avec ses capacités administratives.	Recommandation mise en œuvre Le plafond applicable à une intervention humanitaire approuvé par le ministre des Affaires étrangères a été multiplié par deux en 2017. Les priorités géographiques et thématiques ont été rationalisées. Un accord-cadre pour la coopération pluriannuelle a été proposé à plusieurs partenaires d’exécution internationaux et nationaux (ONG et organisations internationales). Le calendrier de financement a été respecté.