Les autorités lituaniennes ont déclaré, dans le programme national de gestion du changement climatique (PNGCC), vouloir atteindre la neutralité carbone en 2050 au plus tard. Le plan national énergie-climat (PNEC) définit les mesures d'atténuation et d'adaptation à prendre à moyen terme (2021-30) pour faciliter la réalisation de cet objectif en accordant une attention particulière aux transports et à l'agriculture. Cela dit, les politiques actuelles ne suffiront pas à tenir les objectifs climatiques pour 2030 et au‑delà. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) n’ont quasiment pas évolué depuis 2009. Les émissions imputables aux transports ont augmenté de 50 % depuis 2005, principalement en raison de la hausse du volume de marchandises acheminées par la route et des émissions produites par les voitures particulières.
La consommation énergétique progresse depuis 2005, principalement sous l’effet de la demande accrue du secteur des transports. En plus de ses propres ressources énergétiques d’origine éolienne et issues de la biomasse, le pays importe des énergies fossiles et de l’électricité pour couvrir ses besoins. Dans le même temps, les approvisionnements énergétiques d'origine renouvelable ont plus que doublé entre 2005 et 2018, si bien que leur part dans le mix énergétique avoisine les 18 %. La Lituanie entend tirer parti des fonds de l’Union européenne (UE), au premier chef de ceux destinés à favoriser la relance, pour financer durablement la rénovation des bâtiments et la modernisation des installations de chauffage, le recours à des énergies de remplacement dans l’industrie et les transports, l’utilisation de véhicules électriques et le fret ferroviaire, ou encore la production et le stockage d'énergies renouvelables. Il importe à cet égard d’exploiter les synergies existant entre les politiques climatiques et sectorielles, mais aussi de suivre de très près la réalisation des objectifs chiffrés de l'action climatique.