Le système multilatéral de développement permet d'acheminer une part substantielle et grandissante de l’aide publique au développement (APD) fournie par les membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE ; il doit répondre à des problématiques de plus en plus diverses, allant de la pauvreté au changement climatique, en passant par les pandémies ou les répercussions de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. Dans ce contexte mondial difficile, les appels à réformer le système multilatéral, en vue d'améliorer sensiblement sa capacité de produire des résultats sur ces nombreux plans, se sont multipliés depuis 2021.
Le rapport intitulé Financement multilatéral du développement 2024 examine les flux d’aide transitant vers et en provenance du système multilatéral de développement. Il évalue l’impact des réformes engagées, en mettant en évidence comment les membres, parties prenantes et bailleurs de fonds peuvent contribuer à faire en sorte qu’il réponde aux enjeux de demain. À partir d'un état des lieux des financements multilatéraux à l’appui du développement, il vise à aider les membres du CAD à affiner leur position en vue du processus de préparation de la quatrième Conférence sur le financement du développement du Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies.
Le Chapitre 1 présente une vue d’ensemble des principales conclusions du rapport, notamment une synthèse de ses recommandations. Le Chapitre 2 analyse la pertinence grandissante des financements multilatéraux à l'appui du développement et examine les processus de réforme en cours visant à transformer le système multilatéral de développement. Le Chapitre 3 présente une analyse des tendances récentes des apports financiers au système (flux entrants), donnant à voir les schémas de financement des membres du CAD et des donneurs émergents. Le Chapitre 4 apporte un éclairage sur les activités financées par le système multilatéral de développement (flux sortants) et souligne la nécessité de veiller à préserver l’équilibre entre ses capacités financières et le niveau de concessionnalité de ses financements, dans le contexte d’une financiarisation croissante du système.