La pandémie de COVID-19 nous a rappelé avec force que, quelle que soit l’ingéniosité que nous déployons pour planifier notre avenir, il se fera toujours un plaisir de nous surprendre. Alors que l’épidémie de COVID‑19 flambait à travers le monde, la fermeture des écoles et le passage à l’enseignement en ligne se sont imposés face à la crise, et on ne compte plus les exemples de ceux qui se sont dévoués corps et âme pour assurer la continuité pédagogique, même dans les régions les plus reculées.
Mais cet épisode nous a aussi servi d’avertissement. À l’heure où la pandémie finit enfin (espérons-le) par quitter le devant de la scène, l’avenir qui nous attend reste un lendemain où les chocs et les surprises – qu’ils soient dus au nombre croissant d’événements climatiques extrêmes, aux technologies de rupture ou à d’autres causes, notamment de nouvelles pandémies – devraient occuper une place de plus en plus importante. Nous préparer au prévisible comme à l’inattendu n’a donc plus rien d’une simple précaution d’usage. Cela nous permet au contraire d’agir dès maintenant pour préparer nos systèmes éducatifs à l’avenir et vérifier leur capacité de résistance aux chocs potentiels de demain.
La publication Les grandes mutations qui transforment l’éducation 2022 est la sixième édition d’une série conçue pour accompagner la réflexion stratégique à long terme dans le domaine de l’éducation. Elle se propose de donner un aperçu des grandes tendances économiques, sociales, démographiques et technologiques, et d’examiner leur impact sur l’éducation. Elle vient ainsi combler un besoin important : les décideurs et professionnels de l’éducation ne disposent en effet généralement que d’informations parcellaires ou locales sur les grandes tendances à l’œuvre dans leur domaine, et manquent trop souvent de faits probants pour étayer leur réflexion et leur action.
Le premier ouvrage de cette série est paru en 2008. Cette sixième édition propose de nouveaux chapitres sur la connaissance et le pouvoir, l’identité et le bien-être, et notre nature changeante. Chaque chapitre s’ouvre par un point sur les perturbations liées au COVID-19, avant d’explorer les différentes tendances et leurs implications potentielles dans le domaine de l’éducation. Chacun se conclut ensuite par un exercice de projection dans un avenir à moyen terme, à un horizon de 10 à 15 ans, en se référant aux scénarios de l’OCDE sur l’école de demain et en invitant le lecteur à réfléchir à des chocs et surprises susceptibles de venir bouleverser nos projets et, de fait, les grandes tendances mêmes qui font l’objet de cette publication. Comme déjà dans l’édition 2019, la technologie numérique s’invite dans l’ensemble des chapitres, elle qui fait désormais partie intégrante de notre quotidien.
Le processus à mener pour identifier les tendances pertinentes et compiler les données sur des sujets si éclectiques est nécessairement placé sous le signe la collaboration. Un certain nombre de personnes et d’institutions ont ainsi apporté une contribution inestimable, par leur appui et leurs suggestions, à la rédaction de cet ouvrage. Les auteurs tiennent à ce titre à remercier le ministère flamand de l’Éducation pour son soutien toujours renouvelé à leur projet depuis sa création. Nous tenons également à remercier les différents experts multidisciplinaires qui ont généreusement mis leur temps et leurs idées au service d’une série de réunions virtuelles : Arnstein Aassve, Miquel Angel Alegre, Beatrice Avalos, Jeroen Backs, Francisco Benavides, Marius Busemeyer, Queralt Capsada‑Munsech, Eliana Chamizo, Kai-ming Cheng, Andreas Dammertz, Catrin Finkenauer, Roubini Gropas, Martin Henry, Tommi Himberg, Edith Hooge, Maciej Jacubowski, Siv Lindstrøm, Tatiana Matthiesen, Raya Muttarak, Amy Orben, Anu Realo, Dominic Regester, Claudia Sarrico, Sebastian Sattler, Tom Schuller, Cecilia Tacoli, Klaus Teichmann, Henno Theisens, Dirk Van Damme, Maarten Vollenbroek, Kristen Weatherby, Malak Zaalouk et Ainara Zubillaga.
Nous souhaitons aussi remercier les Directions et Divisions de l’OCDE, ainsi que les organismes partenaires, qui ont généreusement partagé leur expertise avec nous, notamment : le Centre pour les compétences ; le Centre de développement ; le Département des affaires économiques ; la Direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales ; la Direction de l’environnement ; la Direction de la gouvernance publique ; la Direction de la science, de la technologie et de l’innovation ; la Direction des échanges et de l’agriculture ; l’Agence internationale de l’énergie ; l’Unité de prospective stratégique du Secrétaire général ; et le Centre pour le bien-être, l’inclusion, la soutenabilité et l’égalité des chances. Merci à vous, chers collègues, pour le temps et les précieux conseils que vous nous avez généreusement prodigués.
Les auteurs tiennent par ailleurs à remercier les nombreux membres de la Direction de l’éducation et des compétences qui nous ont fait bénéficier de leur expertise, de leurs idées et de leur regard attentif et neuf à chaque étape de nos travaux. Votre temps et vos contributions nous sont d’une aide inestimable. Nous souhaitons aussi remercier Andreas Schleicher, Directeur, et Tia Loukkola, Directrice du Centre pour la recherche et l’innovation dans l’enseignement (CERI), pour leurs commentaires sur le projet préliminaire. Enfin, nous remercions le Comité directeur du CERI pour ses encouragements, ses idées et ses commentaires à chaque étape de notre projet. Nous lui sommes infiniment reconnaissants de ses précieux conseils.
Au sein du CERI, Tracey Burns, Marc Fuster, Marta Bertanzetti, Ilayda Takil, Catharina Gress-Wright et Divya Sharma ont rédigé le présent ouvrage, avec l’aide d’Eri Tsuruha. Leonora Lynch-Stein, Sophie Limoges et Della Shin ont quant à elles contribué aux dernières étapes en vue de sa publication.