La pandémie de Covid-19 a bouleversé notre quotidien et remis en question nos modes de travail, de déplacement et de vie. Elle a engendré des défis sans précédent, y compris et surtout dans le secteur des transports, puisque jamais auparavant la circulation des personnes et des biens n'avait connu de telles entraves.
Dans le même temps, la pandémie a montré et fait comprendre à tous combien le rôle des transports est crucial pour que les biens vitaux soient acheminés dans des conditions de sécurité et en temps utile et pour que les travailleurs essentiels continuent de fournir les services indispensables au fonctionnement de nos sociétés.
On ignore encore les répercussions que la pandémie aura sur la mobilité des personnes et le transport de marchandises à long terme. Les pouvoirs publics s’emploient avec force à limiter les perturbations dans les secteurs des transports en commun, de l’aviation et du ferroviaire ainsi que dans les nombreux autres services qui participent à la fluidité de la circulation des personnes et des biens.
Bien sûr, pour l’heure, la priorité est que l’activité redémarre au plus vite. Il ne faut pas pour autant perdre de vue notre vision des transports de demain : il s'agit d'avoir un système de transports durable au sens large du terme, que ce soit sur les plans économique, social et environnemental. Tout d’abord, on ne pourra pas enrayer le changement climatique sans décarboner les transports et c’est maintenant que cette transformation doit avoir lieu.
La reprise post-pandémie offre une occasion unique de repenser le secteur des transports dans ce sens. D’où le besoin de mesures judicieusement ciblées et dotées de finalités qui tendent vers un objectif triple : ranimer l’économie, combattre le changement climatique et renforcer la cohésion sociale de nos sociétés. Une telle harmonisation de l'action publique suppose de renforcer les liens de collaboration entre toutes les parties prenantes et de décloisonner leurs activités afin de faire disparaître tout ce qui fait obstacle aux progrès urgents dont le monde a besoin. L’objet de ce rapport est précisément d’étudier quelles mesures prendre pour y parvenir ensemble.
Young Tae KIM
Secrétaire général du Forum international des transports