La croissance du PIB devrait refluer, passant de 1.4 % en 2023 à 1.1 % en 2024, avant de remonter à 1.5 % en 2025. La consommation des ménages ralentira, car la modération de la croissance de l’emploi limitera le pouvoir d'achat, tandis que le durcissement des conditions de financement pèsera sur l'investissement. La Belgique est très exposée à la situation économique internationale et à une nouvelle perte de compétitivité due à la progression des salaires. En 2024, l’inflation globale devrait se hisser à 3 % en raison de la hausse des prix de l’énergie et du maintien de l’inflation sous-jacente à un niveau élevé, avant de redescendre à 2.4 % en 2025, les ressources économiques non utilisées atténuant les tensions inflationnistes sous-jacentes.
L’orientation budgétaire devrait être globalement neutre en 2024 et 2025. Étant donné l’endettement élevé de la Belgique, un plan d’assainissement et des règles de dépenses sont nécessaires pour garantir la confiance dans la viabilité des finances publiques. Renforcer l’imposition des revenus du capital des personnes physiques, en mettant en place un barème progressif et un impôt sur les plus-values, réduirait les possibilités d’arbitrage fiscal. Un cadre crédible de tarification du carbone à long terme et une meilleure coordination et cohérence entre les administrations à l'échelon fédéral et régional sont nécessaires pour promouvoir les investissements verts et la diversification via l’abandon progressif des combustibles fossiles.