Selon les projections, la croissance du PIB réel devrait s’établir à 3.0 % en 2023, à 1.8 % en 2024 et à 2.0 % en 2025. L’activité économique a opéré un net rebond au premier semestre de 2023, sous l’impulsion de récoltes agricoles exceptionnelles et de la vigueur de la consommation des ménages. Malgré des conditions financières restrictives, les dépenses des ménages resteront élevées en raison de la croissance soutenue de l’emploi, du recul de l’inflation et de l’augmentation des transferts sociaux. L’investissement privé se redressera légèrement jusqu’à fin 2024, dans le contexte de l’assouplissement de la politique monétaire. En dépit de la baisse des prix des matières premières, les produits agricoles seront à l’origine d’une progression durable des exportations. L’inflation a reculé fortement en 2023 et tendra vers la fourchette retenue comme objectif en 2024.
L'assouplissement de la politique monétaire a débuté en août 2023. Les taux d’intérêt réels resteront élevés, ce qui permettra des abaissements constants des taux directeurs en 2024 et en 2025. La politique budgétaire demeure expansionniste. Toutefois, un assainissement progressif des finances publiques est attendu en 2024 pour atteindre l’objectif d’excédent primaire fixé à 1 % du PIB imposé par le nouveau cadre budgétaire. La mise en œuvre du nouveau cadre budgétaire contribuera à rétablir la confiance et à obtenir un dosage des politiques macroéconomiques plus cohérent. Des investissements en infrastructures plus massifs et l’adoption prévue d’un système harmonisé de taxe sur la valeur ajoutée pourront stimuler la croissance potentielle. Un élargissement de l’accès à l’éducation de la petite enfance faciliterait la présence des femmes sur le marché du travail et réduirait les disparités entre les genres.