La croissance du PIB réel ralentira à 0.8 % en 2024, compte tenu de l’atonie de la demande intérieure suite à la hausse des coûts d’emprunt et au fléchissement des exportations, avant de se redresser à 1.9 % en 2025, lorsque l’amélioration de la situation mondiale renforcera les exportations. L’immigration continuera à stimuler les dépenses privées et l’offre de main-d’œuvre. Les tensions sur les prix s’atténueront face au ralentissement de la demande et à la hausse du chômage. Si le chômage devait augmenter plus rapidement que prévu, la demande de consommation des ménages pourrait chuter considérablement, avec une baisse de la croissance plus marquée.
Le taux directeur devrait être maintenu à son niveau actuel jusqu’à ce que l’inflation se rapproche de son objectif en 2024. L’assainissement des finances publiques, qui vient en partie de la fin des aides au coût de la vie, contribuera également à ralentir le rythme d’expansion de l’économie. Assurer la viabilité à long terme des finances publiques du Canada tout en tenant compte des tensions pluriannuelles sur les dépenses pourrait nécessiter de procéder à des réformes fiscales et d’être plus vigilant au niveau de l’efficience des dépenses publiques. Des efforts supplémentaires pour stimuler la productivité des entreprises permettraient d’élargir l’assiette des recettes fiscales, tout en renforçant la capacité économique et en améliorant le niveau de vie.