La croissance économique ne rebondira que modérément pour atteindre 5.2 % en 2023, puis ralentira pour s’établir respectivement à 4.7 % et 4.2 % en 2024 et 2025. La croissance de la consommation restera sans doute atone en raison de l’augmentation de l’épargne de précaution, de l’assombrissement des perspectives de création d’emplois et de l’exacerbation des incertitudes. La correction en cours du secteur immobilier n’est pas terminée, s’accompagnant d’une baisse de l’investissement et d’une poursuite des difficultés financières. L’assouplissement de certaines restrictions visant la demande devrait entraîner une stabilisation des ventes, confortée par la baisse des coûts hypothécaires. Le surendettement de structures d’investissement des collectivités locales freine la livraison de projets d’infrastructure urbains. Les exportations resteront peu vigoureuses, sur fond de croissance mondiale atone. L’inflation mesurée par les prix à la consommation restera très faible même si une déflation durable est improbable. Une correction plus profonde du marché immobilier représente un risque majeur. Les sanctions commerciales pourraient perturber la production de certains fabricants de hautes technologies.
La politique monétaire devrait rester expansionniste, assortie de nouvelles baisses des taux d’intérêt et du coefficient de réserves obligatoires si nécessaire. Le creusement du différentiel de taux d’intérêt avec d’autres économies a entraîné des sorties de capitaux et une dépréciation de la monnaie. La politique budgétaire pourrait permettre de mieux aider à apurer la dette des structures de financement, en plus de la réorientation prévue de la composition des dépenses en faveur des infrastructures et de la réhabilitation des villages urbains. Des groupes ciblés bénéficieront d’un certain soutien sous la forme de déductions et d’exonérations de divers impôts et redevances. La stabilisation anticipée du secteur du logement entraînera un rebond des recettes budgétaires des collectivités locales.