La croissance de la production devrait globalement continuer à bien résister, se redressant légèrement pour atteindre 2.5 % en 2023, puis 2.6 % en 2024 et 2.7 % en 2025. La hausse des investissements du secteur public et la résilience de la consommation privée devraient soutenir la demande et compenser l’atonie des exportations. L’inflation, qui demeure élevée, refluera progressivement dans la mesure où les apports de main-d’œuvre et les capacités excédentaires resteront relativement rares.
Le resserrement de la politique monétaire dans la zone euro tempère l’essor du crédit et la montée des taux d’intérêt. On table sur un faible déficit budgétaire des administrations publiques en 2023, mais les projets d’allègements d’impôt et de relèvement des dépenses d’investissement, des salaires et des retraites devraient entraîner un creusement du déficit en 2024. L’accroissement des recettes devrait permettre une légère amélioration du solde budgétaire en 2025. Quant à la dette publique, on s’attend à ce qu’elle passe en dessous de 60 % du PIB d’ici à 2025. La suppression de dispositifs de plafonnement des prix mal ciblés, des aides énergétiques et du subventionnement des prêts au logement favoriserait le maintien de la croissance dans la durée, l’amélioration de l’efficience de l’économie et la constitution de marges de manœuvre budgétaires pour faire face à de futurs chocs.