Après s’être contractée de 0.6 % en 2023, l’activité devrait progresser au rythme de 2.4 % en 2024 et de 2.7 % en 2025. Le reflux de l’inflation, avant tout tiré par les prix de l’énergie et de l’alimentation, devrait favoriser le redressement graduel de l’investissement et de la consommation privée. Les principaux risques qui entourent ces perspectives tiennent à la vitesse du recul de l’inflation sous-jacente et à l’issue des négociations avec l’Union européenne (UE) sur le versement des financements européens.
Il sera essentiel de réduire le déficit comme prévu afin de reconstituer les marges de manœuvre budgétaires compte tenu des besoins de financement à venir liés au vieillissement démographique et à la transition écologique. Restructurer les aides énergétiques en délaissant le plafonnement des tarifs au profit de transferts monétaires ciblés en faveur des ménages vulnérables renforcerait les incitations aux économies d’énergie, diminuerait l’exposition des finances publiques aux fluctuations des prix mondiaux de l’énergie et améliorerait la sécurité énergétique. Par ailleurs, une intensification de la concurrence dans les secteurs des transports, des services professionnels et des télécommunications pourrait stimuler la croissance de la productivité, ce qui, conjugué à une meilleure diffusion des compétences numériques, accélérerait la transformation numérique des entreprises.