Le PIB devrait se contracter de 0.6 % en 2023, la montée des incertitudes à l’échelle mondiale, la dégradation des perspectives des principaux partenaires commerciaux et le niveau élevé des taux d’intérêt pesant sur les exportations et l’investissement. À la faveur de l’atténuation des tensions sur les prix, le PIB devrait progresser de 2.4 % en 2024 et de 2.9 % en 2025. La demande intérieure ajustée, qui annule certaines distorsions dues à la proportion élevée d’entreprises multinationales, verra sa croissance refluer à 2.1 % en 2023, puis à 1.7 % en 2024, avant de progresser à nouveau de 2.1 % en 2025.
Même si l’on s’attend à ce que les recettes fiscales restent élevées, il faut assurer la viabilité à long terme des finances publiques pour relever les défis liés au vieillissement démographique, au logement et au climat qui nécessitent de lourds investissements. L’annonce de l’allocation des plus-values de recettes provenant de l’impôt sur les sociétés à deux nouveaux fonds (un fonds d’épargne à long terme et un fonds d’investissement) est donc une bonne nouvelle. Il sera également essentiel de mieux respecter la règle de plafonnement des dépenses à 5 %. Des réformes structurelles visant à améliorer le financement des PME stimuleraient l’innovation et la diffusion des technologies. Les règles d’urbanisme devraient être assouplies pour stimuler l’investissement dans le logement et la production d’électricité d’origine renouvelable.