La croissance économique baissera pour s’établir à 2.0 % en 2024, avant de se hisser à 2.3 % en 2025. La consommation privée ralentira sous l’effet de la hausse modérée des salaires réels. L’investissement des entreprises suivra la même tendance, la confiance restant morose et les conditions financières continuant de se détériorer, même si le durcissement de celles-ci n’empêchera pas les investissements dans le secteur du logement de se redresser pour répondre à la demande latente. L’investissement public diminuera en 2024 et restera en demi-teinte en 2025. Les exportations de biens ralentiront, de même que le tourisme étranger. Le taux de chômage augmentera progressivement pour s’établir aux alentours de 4.5 %.
En août, la Banque centrale a relevé son principal taux directeur pour le porter à 9.25 %. Si l’inflation mesurée par les prix à la consommation est en baisse, elle se maintient néanmoins encore autour de 8 %. Elle devrait diminuer davantage, tout en restant supérieure à l’objectif pendant une bonne partie de l’année 2025. La politique budgétaire a déjà adopté une orientation restrictive et elle devrait connaître un nouveau durcissement, comme prévu par les pouvoirs publics, dans le but de contribuer à réduire les tensions inflationnistes et à maintenir les marges de manœuvre budgétaires. Par ailleurs, le secteur du tourisme devrait gagner en productivité grâce à une nouvelle stratégie qui permettrait également de réduire son empreinte sur les infrastructures et l’environnement.