La croissance du PIB devrait se redresser pour s’établir à 3.3 % en 2023, puis à 3.6 % en 2024 et à 3.8 % en 2025. Un rebond de la production agricole et du secteur des services, notamment du tourisme récepteur, soutiendra l’activité économique globale. Le séisme qui a frappé la région de Marrakech–Safi a eu un coût humain considérable, mais il n’a pas perturbé les principales activités productives. L’inflation devrait progressivement diminuer au cours des deux prochaines années, grâce au reflux des prix des matières premières et au resserrement de la politique monétaire. Les principaux risques qui entourent les perspectives résident dans une prolongation de la sécheresse, un ralentissement de la demande européenne et des chocs affectant les prix des matières premières.
La banque centrale devrait continuer de veiller à la modération de l’inflation et maintenir les taux d’intérêt à leur niveau actuel aussi longtemps que nécessaire. Il faut assainir progressivement les finances publiques pour garantir la viabilité budgétaire, en élargissant l’assiette des recettes et en ciblant davantage les aides destinées aux ménages vulnérables. Les réformes structurelles à mettre en œuvre en priorité pour renforcer la croissance consistent à stimuler l’investissement privé, à renforcer le taux d’activité des femmes et à accélérer les efforts d’adaptation au changement climatique.