Après s’être légèrement contractée en 2023, l’économie devrait enregistrer une croissance de 0.6 % en 2024 et de 1.2 % en 2025. La baisse de l’inflation et la progression des salaires soutiendront les revenus réels et la consommation privée. Les taux d’intérêt élevés pèseront sur l’investissement résidentiel et freineront la demande d’exportations de biens d’équipement. Cependant, l’investissement non résidentiel se redressera progressivement grâce au niveau élevé de l’épargne des entreprises et des besoins d’investissement liés à la relocalisation des chaînes d’approvisionnement, à la transformation numérique et au développement des énergies renouvelables. Ces évolutions seront soutenues par une hausse de l’investissement public et par des incitations budgétaires en faveur des investissements verts. Les exportations se redresseront lentement à mesure que la demande mondiale se raffermira.
La réduction du déficit budgétaire contribuera à contenir les tensions inflationnistes. L’amélioration de la planification des infrastructures et des procédures d’approbation et le renforcement des capacités, en particulier au niveau des municipalités, permettraient d’accélérer la transition énergétique et la transformation numérique. Il faudrait remédier aux pénuries de main-d’œuvre qualifiée en renforçant les incitations au travail des femmes, des travailleurs âgés et des personnes à faible revenu, en améliorant la formation professionnelle et la formation des adultes et en facilitant la reconnaissance des qualifications des migrants et des réfugiés. Il est par ailleurs indispensable d’améliorer la qualité de l’enseignement de base et d’élargir l’accès à l’éducation des jeunes enfants pour stimuler la croissance potentielle et réduire les inégalités.