La création d’emplois a contribué à faire reculer le chômage, mais le marché du travail belge demeure confronté à de nombreux défis. Les taux d’emploi restent bas en raison d’obstacles tels que le faible niveau des compétences et le manque d’incitations au travail. En outre, les mutations du travail vont obliger les travailleurs à s’adapter plus vite. Ce chapitre présente une analyse détaillée des actions à mener en priorité pour relever ces défis, en s’appuyant notamment sur les constatations de la Stratégie de l’OCDE pour l’emploi. L’une des priorités sera de faire en sorte que chaque travailleur ait accès à la formation tout au long de la vie, en prévoyant des allocations complémentaires pour les travailleurs en situation de désavantage. Pour améliorer les transitions vers l’emploi, il convient de généraliser l’utilisation des outils de profilage des risques individuels. Une réforme des allocations de chômage et des prestations liées à l’exercice d’un emploi permettrait de combiner plus harmonieusement aide au revenu et incitations au travail. La réforme de certains aspects de la législation en matière de protection de l’emploi, tels que ceux liés aux licenciements collectifs, et du système de formation des salaires amènerait davantage de flexibilité. Bien que la Belgique ait accompli des progrès notables sur le plan de la fiscalité et des besoins d’aide sociale associés à l’emploi atypique, quelques écarts persistent vis-à-vis des travailleurs réguliers.
Ce Document de travail a trait à l’Étude économique de l’OCDE de la Belgique, 2020 (http://www.oecd.org/fr/economie/belgique-en-un-coup-d-oeil/)