L'écart entre les niveaux actuels d'investissement dans les infrastructures et le niveau nécessaire pour atteindre les ODD devrait atteindre 18 000 milliards de dollars d'ici à 2040. Les besoins sont énormes et les investissements nécessaires de la part des gouvernements et du secteur privé le sont tout autant.  

Les investissements dans les infrastructures sont aussi essentiels à une transition équitable et inclusive vers la neutralité carbone, à la résilience aux effets inévitables et déjà là du changement climatique, et à la lutte contre la perte de biodiversité et la pollution. 

L'OCDE fournit des éclairages, des orientations et des normes pour aider les gouvernements à créer un environnement propice à l'investissement public et privé en vue de construire des infrastructures durables. Il s'agit notamment de renforcer la gouvernance, les politiques et les cadres réglementaires qui permettent d'investir dans les infrastructures dans des conditions de concurrence équitables, la transparence et la bonne gestion des risques pour le secteur public, la chaîne d'approvisionnement en infrastructures et les investisseurs. 

Les infrastructures sont complexes, s'inscrivent par nature dans le long terme et impliquent de nombreux risques et parties prenantes. L'amélioration de la qualité des infrastructures pour atteindre les objectifs économiques, environnementaux, sociaux et de développement nécessitera des stratégies d'investissement intégrées et une approche politique à l'échelle de l'ensemble du gouvernement.

L’OCDE aborde les infrastructures par secteurs (télécommunications, transports, énergie, eau) et par domaines d'action (durabilité, financement, y compris au niveau infranational, gouvernance et développement), qui tiennent compte des objectifs environnementaux (conservation de la biodiversité, atténuation du changement climatique, résilience aux catastrophes naturelles). En rassemblant les pays, l'OCDE sert également de plateforme de dialogue et de point de référence pour les initiatives politiques internationales, régionales, nationales et locales en la matière.

En mai 2024, les ministres de l'OCDE ont accueilli favorablement une approche à haut niveau visant à renforcer et à mieux intégrer les travaux de l'OCDE sur les infrastructures. Cette approche comprend l'élaboration d'un cadre d'action transversal sur le développement des infrastructures, des examens des politiques d'infrastructure propres à chaque pays et des outils d'action spécifiques. 

Plus de données granulaires et une meilleure diffusion des informations relatives à la planification des investissements dans le développement des infrastructures sont des éléments clé pour donner plus de certitude aux investisseurs et des échéances plus claires au secteur privé. Le manque de données pour soutenir les investissements dans les infrastructures a été un problème politique majeur, en particulier dans les économies émergentes et en développement. 

L'OCDE a également soutenu les discussions sur l'amélioration de la collecte de données sur les infrastructures au sein du G20, notamment dans le cadre de l'initiative du G20 sur les données en matière d'infrastructures, et en développant ses propres ensembles de données.

L'OCDE est engagée dans plusieurs collectes de données liées à l'investissement dans les infrastructures, et va maintenant s'attacher à fournir une définition des infrastructures et à piloter une collecte de données sur le stock d'infrastructures basée sur les comptes nationaux à partir de 2025.