Conjointement avec l'UE, l'OCDE produit la base de données la plus complète sur les résultats de l'intégration des immigrés et de leurs descendants directs nés dans le pays, couvrant plus de 40 pays. Elle comprend plus de 80 indicateurs couvrant trois domaines principaux : le marché du travail et les compétences, les conditions de vie ainsi que l'engagement civique et l'intégration sociale.
Intégration économique et sociale des migrants
Pour que l'immigration joue un rôle positif et soit acceptée par le pays d'accueil, il est essentiel que les immigrés et leurs enfants soient bien intégrés dans l'économie et la société en général. L'OCDE suit les résultats et les politiques d'intégration en fonction du contexte spécifique de chaque pays, dans le but d'identifier à la fois les défis politiques et les bonnes pratiques.
Messages clés
Dans sa série « Making Integration Work », l'OCDE met en lumière les questions clés et les bonnes pratiques en matière d'intégration des immigrés, dans toute une série de domaines d'action et pour différents groupes de migrants. L'OCDE fournit également un soutien et une analyse spécifiques à chaque pays, principalement par le biais d'évaluations comparatives approfondies des politiques nationales d'intégration.
La discrimination à l'encontre des immigrés et de leurs descendants est un obstacle majeur à leur inclusion économique et sociale. Elle menace également la cohésion sociale et a un coût économique important. L'OCDE examine les causes profondes et les conséquences de la discrimination, qu'elle soit ressentie ou qu'elle se manifeste de manière objective, et encourage les politiques visant à s'attaquer à ce problème. Elle aide également les pays à tirer profit de la diversité de leur société.
Contexte
Qualifications des immigrés
Environ un tiers des immigrés hautement qualifiés qui travaillent dans les pays de l'OCDE sont formellement surqualifiés pour leur emploi. Par rapport aux personnes nées dans le pays, les immigrés sont plus susceptibles d'occuper des emplois pour lesquels ils sont surqualifiés, en partie parce qu'ils ont du mal à faire valoriser leurs diplômes étrangers dans les pays d'accueil. Les groupes confrontés à des taux de surqualification particulièrement élevés sont les immigrés titulaires d'un diplôme étranger, les réfugiés, ainsi que les nouveaux arrivants. La surqualification représente souvent une perte de capital humain et peut entraîner une baisse de motivation chez les travailleurs migrants.
Acquisition de la nationalité
Parmi les personnes nées à l'étranger et résidant dans leur pays d'accueil depuis plus de 10 ans, plus de la moitié possèdent aujourd'hui la nationalité de ce pays. Cette proportion est plus élevée dans les pays où une grande partie de la population née à l'étranger appartient à des minorités nationales qui bénéficient d'un accès automatique ou simplifié à la citoyenneté, ainsi que dans les pays d’installation de l'OCDE. L'acquisition de la citoyenneté est aussi généralement plus répandue parmi les personnes nées dans un pays en développement. Dans la plupart des pays, les immigrés d'Afrique et d'Asie sont les groupes qui comptent le plus grand nombre de citoyens naturalisés. A l’inverse, les immigrés originaires de la même région que le pays d'accueil sont moins susceptibles d'acquérir la nationalité.