L'OCDE conseille les décideurs politiques sur les politiques et les approches les plus efficaces pour améliorer la qualité des soins. Nous identifions les politiques susceptibles d'améliorer la qualité des soins, les domaines prioritaires récents étant les soins intégrés et les soins de santé mentale. Nous aidons également les pays à renforcer leurs systèmes de données de santé afin de mieux suivre la qualité des soins et d'encourager l'utilisation des données de santé dans le respect de la vie privée. Une série d'études nationales sur l'infrastructure des données de santé contribue à accélérer l'optimisation de l'utilisation des données afin de garantir une prestation de soins de santé plus rapide et davantage axée sur les résultats.
Qualité et résultats des soins de santé
Apporter les bons soins, au bon patient, au bon moment, est la tâche essentielle des systèmes de santé. À ce titre, tous les pays s'efforcent de garantir des soins sûrs, efficaces et adaptés aux besoins de la population. Des soins de qualité améliorent les résultats sanitaires, réduisent les gaspillages et font partie intégrante d'un système de santé performant et durable.
Messages clés
Dans les pays de l'OCDE, le vieillissement des populations et l'augmentation du nombre de personnes souffrant de maladies chroniques font que les services de santé ne se concentrent plus sur les soins aigus, mais sur la prise en charge d'épisodes plus longs de besoins de santé. Près de deux personnes sur trois âgées de plus de 65 ans vivent avec des maladies chroniques. Cette situation a alimenté le débat sur la nécessité de mettre en place des systèmes de prestation intégrés capables de fournir des soins continus, coordonnés et de haute qualité, tout au long de la vie.
La santé est loin derrière les autres secteurs pour ce qui est d'exploiter le potentiel des données et de la technologie numérique, manquant ainsi l'occasion de sauver un grand nombre de vies et d'économiser des milliards de dollars. Une transformation numérique s'impose d'urgence et aurait dû être réalisée depuis longtemps, alors que les systèmes et les budgets de santé sont soumis à une pression croissante. L'OCDE collabore avec les pays qui élaborent des politiques visant à renforcer leur infrastructure de données de santé, dans le but de créer des systèmes de santé plus sûrs, plus efficaces et plus performants, pour des populations en meilleure santé.
Lorsqu'une personne reçoit des soins de santé, elle devrait pouvoir s'attendre à ce que ceux-ci soient cliniquement efficaces, sûrs et adaptés à ses besoins. Cependant, il arrive trop souvent que des patients subissent des préjudices involontaires lors de la prestation de soins et, bien que de nombreux professionnels dévoués travaillent dur pour aider à prévenir les défaillances en matière de sécurité, il est possible d'en faire davantage.
Contexte
L'insuffisance des soins primaires peut contribuer aux admissions à l'hôpital
Les soins primaires sont souvent le premier point de contact des personnes avec les systèmes de santé et jouent un rôle essentiel dans l'intervention précoce. Par exemple, pour les personnes souffrant d'asthme ou de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), un système de soins primaires performant (où des services accessibles et de qualité sont fournis) peut réduire la détérioration aiguë de leur état de santé.
D'autre part, des soins primaires insuffisants peuvent contribuer aux admissions à l'hôpital. Avant la pandémie, les taux d'admission à l'hôpital pour l'asthme et la BPCO avaient diminué dans presque tous les pays de l'OCDE - en moyenne de 13 % entre 2011 et 2019. Pendant la pandémie, la baisse a été plus importante, avec une diminution moyenne dans les pays de l'OCDE d'environ 40 % entre 2019 et 2021, ce qui reflète probablement un accès plus limité aux soins hospitaliers à ce moment-là.
Taux de mortalité par crise cardiaque
Les taux de mortalité par crise cardiaque (dans les 30 jours après l'admission à l'hôpital) dépendent d'aspects tels que le transport rapide des patients et l'efficacité des interventions médicales. Ces taux sont également influencés par la qualité des soins prodigués, la durée du séjour et la gravité des cas.
En moyenne, les performances des pays se sont améliorées, mais des variations dans les résultats subsistent. Dans les pays de l'OCDE, le taux moyen de mortalité à 30 jours est passé de 10,7 % à 9,0 % pour les décès survenus à l'hôpital ou en dehors, entre 2011 et 2021. Les Pays-Bas, l'Islande et la Norvège ont tous atteint un taux de mortalité à 30 jours après une admission à l'hôpital pour une crise cardiaque (Infarctus aigu du myocarde) inférieur à 6 % en 2021.
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Document politique16 décembre 2020