Les autorités de concurrence, comme d'autres organes publics, doivent régulièrement rendre compte de leurs activités au gouvernement, aux citoyens et à d'autres parties prenantes, et cela généralement sur une base annuelle.

De plus en plus, ces autorités souhaitent fournir des mesures de l'impact attendu de leurs décisions sur les consommateurs. Ces mesures leur permettent de présenter de manière concise la contribution que leurs activités apportent à la société.

Pour aider les autorités de concurrence à quantifier la portée de leurs activités, l'OCDE a mis au point une méthodologie simple à laquelle les autorités peuvent se référer lorsqu'elles procèdent à une évaluation de l'impact de leurs activités. Cette méthodologie, ainsi que des exemples et des suggestions sur la manière de présenter les résultats, sont illustrés dans le Guide pour aider les autorités de la concurrence à évaluer l'impact attendu de leurs activités.

Le défi auquel sont confrontées les autorités lorsqu'elles appliquent le droit de la concurrence est immense. En très peu de temps et avec des informations et ressources limités, ces autorités doivent évaluer l'impact probable sur la concurrence de changements sans précédent dans le fonctionnement des marchés et déterminer si leurs interventions/non-interventions permettraient d'obtenir de meilleurs résultats sur le marché. L'analyse périodique ex post des effets réels des décisions prises quelques années après leur adoption est un outil qui peut aider les agences à mieux comprendre l'impact de leurs interventions et à améliorer la prise de décision à l'avenir.

Certaines agences de concurrence procèdent régulièrement à des évaluations ex post et beaucoup d'autres souhaitent commencer à le faire. Pour les soutenir dans cette entreprise, l'OCDE a publié un Guide de référence qui fournit une introduction au sujet, ainsi que de nombreux exemples et des références détaillées aux travaux réalisés jusqu'à présent dans ce domaine. 

La politique de concurrence devrait être justifiée par ses effets positifs sur l'économie et le bien-être des consommateurs (par exemple, ses effets sur la croissance, l'innovation et l'emploi). 

Les liens entre les interventions de la politique de concurrence et les variables macroéconomiques ne sont pas toujours bien connus.  Cependant, il existe des preuves solides démontrant que les industries plus compétitives ont généralement des taux de croissance de la productivité plus élevés et que les secteurs moins compétitifs sont plus lents à innover.

 La fiche d’information de l'OCDE sur la politique de la concurrence et ses effets macroéconomiques illustre les liens entre la concurrence et les résultats sur le plan macroéconomique et présente les analyses universitaires les plus récentes dans ce domaine.