Partout dans le monde, les femmes continuent d'être confrontées à des inégalités dans tous les aspects de leur vie. Les écarts visibles entre les hommes et les femmes, notamment sur le marché du travail et dans l'éducation, limitent les droits et les opportunités des femmes.

Ces écarts sont profondément ancrés dans des institutions sociales discriminatoires - la « partie cachée de l'iceberg ». La discrimination inscrite dans les lois formelles et informelles, ainsi que dans les normes sociales, reste souvent invisible et difficile à mesurer, créant des barrières structurelles qui entravent les progrès vers l'égalité entre les hommes et les femmes.

Le SIGI mesure les institutions sociales discriminatoires dans des domaines clés qui affectent la vie des femmes et des filles. Produit par le Centre de développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) depuis 2009, le SIGI a permis de documenter la persistance et la prévalence de la discrimination fondée sur le sexe dans des pays à différents stades de développement.

Le SIGI est un indice composite qui s'appuie sur un cadre conceptuel de 4 dimensions :

Les discriminations dans les institutions sociales : Un panorama nuancé

Entre 2019 et 2023, de plus en plus de pays se sont attaqués aux discriminations ancrées dans les institutions sociales, notamment en réformant leur cadre juridique de sorte à protéger les droits des femmes et à leur assurer l’égalité des chances.

L’évolution des normes sociales a mené à des avancées mais aussi à des reculs. Néanmoins, les préjugés à l’encontre de l’autonomisation économique des femmes se sont accentués entre 2014 et 2022.

Les discriminations ancrées dans les institutions sociales sont au cœur des inégalités entre les genres. Elles réduisent l’accès des femmes à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, et entravent leur participation à la réponse mondiale au changement climatique, alors qu’elles sont parmi les plus durement touchées.

Les décideurs politiques s’intéressent de plus en plus à ces obstacles voilés et profondément ancrés qui entravent l’autonomisation des femmes. Néanmoins, les progrès sont lents et des défis environnementaux, économiques et sociaux de grande ampleur menacent d’inverser la tendance ; les pays doivent donc redoubler d’efforts pour réformer les cadres juridiques et lutter contre les préjugés.

Le SIGI mesure la discrimination à l'égard des femmes dans les institutions sociales de 179 pays. En tenant compte des lois, des normes sociales et des pratiques qui limitent les droits des femmes et des filles et leur accès aux opportunités d'autonomisation et aux ressources, le SIGI capture les moteurs sous-jacents de l'inégalité entre les sexes.

Le SIGI vise à soutenir l'élaboration de politiques en fournissant les données nécessaires aux responsables politiques et aux décideurs, aux experts et aux chercheurs, aux organisations internationales et philanthropiques, ainsi qu'au grand public. Il constitue l'une des sources de données officielles pour le suivi de l'indicateur 5.1.1 de l'ODD « Existence ou non de cadres juridiques permettant de promouvoir, d'appliquer et de contrôler l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes », conjointement avec ONU Femmes et Women Business and the Law du Groupe de la Banque mondiale.