Les conséquences économiques de l’évolution du conflit qui a suivi les attaques terroristes du Hamas sur Israël le 7 octobre sont très incertaines et vont dépendre de sa durée, de son ampleur et de son intensité. Les projections reposent sur l’hypothèse que les répercussions se feront surtout sentir au dernier trimestre de 2023, provoquant un ralentissement temporaire, mais marqué, de la croissance économique. La croissance du PIB devrait s’établir à 2.3 % en 2023 et 1.5 % en 2024, avant de rebondir à 4.5 % en 2025. Les perturbations de l’offre dues à la situation sécuritaire et à la diminution marquée de la population active civile, ainsi que la dégradation du climat économique, pénaliseront essentiellement la consommation et l’investissement privés. La contraction du tourisme pèsera sur la croissance des exportations.
La possibilité de mener une politique monétaire accommodante à court terme dépendra des évolutions des taux de change et de l’inflation, qui sont incertaines. La marge de manœuvre budgétaire constituée après la pandémie pourra permettre d’apporter une aide temporaire aux ménages et aux entreprises touchés par la guerre et de couvrir les dépenses nécessaires en matière de défense, de sécurité et de reconstruction. Il faudrait parallèlement redéfinir les priorités concernant les dépenses permanentes, tout en préservant les investissements dans les infrastructures et les compétences de nature à amplifier la croissance. À moyen terme, des réformes du marché du travail et du système éducatif s’imposent pour relever les défis d’ordre démographique et réduire les disparités importantes qui existent sur le marché du travail.