L’Enquête sur la confiance de l’OCDE s’intéresse à la perception qu’ont les citoyens des différentes institutions publiques de leur pays et à la mesure dans laquelle ils font confiance à leur gouvernement. Ces perceptions concernent les interactions courantes avec les institutions publiques, ainsi que la prise de décisions sur des questions stratégiques complexes. Lancée en 2021, l’Enquête sur la confiance a été menée dans 30 pays de l’OCDE en octobre et novembre 2023, avec des résultats représentatifs de leurs populations adultes respectives.
Enquête de l’OCDE sur les déterminants de la confiance dans les institutions publiques résultats 2024 - Notes pays : Luxembourg
La confiance dans les institutions publiques
En 2023, 56 % des Luxembourgeois ont déclaré avoir une confiance élevée ou modérément élevée dans le gouvernement national, soit une valeur supérieure à la moyenne de 39 % au niveau de l’OCDE.
Ce chiffre n’a pas évolué par rapport à 2021, alors qu’une diminution moyenne de 2,4 points de pourcentage est constatée parmi les dix-huit pays de l’OCDE pour lesquels des données sont disponibles.
Comme dans la plupart des pays de l’OCDE, les Luxembourgeois font davantage confiance à la police (73 %), aux tribunaux et au système judiciaire (70 %) et aux autres personnes (59 %) qu’au gouvernement national (56%). Plus de la moitié de la population fait état d’une confiance élevée ou modérément élevée envers les autorités locales (62 %), le parlement national (57 %) et la fonction publique nationale (57 %). Les partis politiques (32 %) et les médias (35 %) sont les institutions envers lesquelles les Luxembourgeois font le moins confiance.
Les Luxembourgeois qui estiment que le système politique actuel ne permet pas aux gens comme eux d’avoir leur mot à dire ont tendance à faire moins confiance au gouvernement national, avec un déficit de 44 points de pourcentage par rapport à ceux qui estiment avoir une voix politique. Cet écart de confiance est inférieur à l’écart de 47 points de pourcentage en moyenne relevé sur l’ensemble des pays de l’OCDE.
Au Luxembourg, les hommes sont en moyenne plus susceptibles d’avoir une confiance élevée ou modérément élevée dans le gouvernement national (62 %) que les femmes (49 %). Cet écart est supérieur à l’écart moyen de confiance entre les genres de 7 points de pourcentage constaté sur l’ensemble des pays de l’OCDE.
L’écart de confiance au Luxembourg entre les personnes ayant des préoccupations financières et celles qui n’en ont pas est supérieur à la moyenne de l’OCDE. Les écarts de confiance entre les jeunes et les personnes âgées et entre les personnes ayant un niveau d’instruction faible et élevé au Luxembourg sont similaires aux moyennes de l’OCDE.
Perceptions concernant les déterminants de la confiance en matière de gouvernance publique
Perceptions concernant les interactions courantes avec les institutions publiques
Pour presque la totalité des indicateurs pris en compte, la satisfaction des Luxembourgeois à l’égard des interactions courantes avec les institutions publiques est supérieure à la moyenne de l’OCDE.
Une grande majorité de Luxembourgeois (73 %) ayant eu une expérience récente du système de santé en sont satisfaits, contre 52 % en moyenne dans l’ensemble de l’OCDE. En outre, 84 % sont satisfaits des services administratifs auxquels ils ont eu recours, un déterminant important de la confiance dans la fonction publique, contre 66 % en moyenne dans l’OCDE.
Comparé à la moyenne de l’OCDE, les Luxembourgeois jugent davantage probable que leur demande d’allocation ou d’aide publique soit traitée équitablement : 63 % des Luxembourgeois jugent cela probable, contre 52 % en moyenne dans l’OCDE.
En revanche, seuls 38 % des Luxembourgeois estiment avoir la possibilité de s’exprimer sur les décisions des autorités locales, ce qui est inférieur à la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 41 %.
Perceptions concernant la prise de décisions sur des questions stratégiques complexes
Le Luxembourg obtient de meilleurs résultats que la moyenne de l’OCDE pour de nombreux indicateurs relatifs à la prise de décision sur les questions politiques complexes. Toutefois, au Luxembourg comme dans l’ensemble de l’OCDE, une part plus faible de personnes ont une perception positive concernant les prises de décisions complexes que dans le cas des interactions quotidiennes avec les institutions publiques.
Une large majorité de Luxembourgeois (61 %) estiment davantage probable que le gouvernement sera prêt à protéger des vies en cas d’urgence, contre 53 % en moyenne dans les pays de l’OCDE.
Environ la moitié des Luxembourgeois (49 %) s’attend à ce que le gouvernement prenne ses décisions en s’appuyant sur les meilleures données disponibles, une part supérieure de 8 points de pourcentage à la moyenne des pays de l’OCDE (41 %).
En revanche, seuls 29 % des Luxembourgeois estiment probable que le gouvernement refuse d’accéder à des demandes de la part de grandes entreprises susceptibles de nuire à la société, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne de l’OCDE (30 %).
Moins d’un tiers des Luxembourgeois (29 %) croit que le système politique permet aux gens comme eux d’avoir leur mot à dire sur ce que faire le gouvernement. Cet important déterminant de la confiance envers le gouvernement national est quasiment identique à la moyenne des pays de l’OCDE (30 %).
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Cet ouvrage est publié sous la responsabilité du Secrétaire général de l’OCDE. Les opinions exprimées et les arguments employés ici ne reflètent pas nécessairement les vues officielles des pays Membres de l'OCDE.
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