L’Enquête de l’OCDE sur la confiance s’intéresse à la perception qu’ont les citoyens des différentes institutions publiques de leur pays et à la mesure dans laquelle ils font confiance à leur gouvernement. Ces perceptions vont des interactions courantes avec les institutions publiques à la prise de décisions sur des questions stratégiques complexes. Lancée en 2021, l’Enquête sur la confiance a été menée dans 30 pays de l’OCDE en octobre et novembre 2023, avec des résultats représentatifs de leurs populations adultes respectives.
Enquête de l’OCDE sur les déterminants de la confiance dans les institutions publiques résultats 2024 - Notes pays : Suisse
La confiance dans les institutions publiques
En 2023, 62 % des Suisses ont déclaré avoir une confiance élevée ou modérément élevée dans le gouvernement fédéral, soit une valeur supérieure à la moyenne de 39 % au niveau de l’OCDE.
Comme dans la plupart des pays de l’OCDE, les Suisses font davantage confiance à la police (75 %), aux tribunaux et au système judiciaire (69 %) et aux autres personnes (65 %) qu’au gouvernement national (62%). Plus de la moitié de la population fait état d’une confiance élevée ou modérément élevée envers le parlement national (53 %), la fonction publique nationale (56 %) et les autorités locales (63 %). Les partis politiques (38 %) et les médias d’actualité (40 %) sont les institutions envers lesquelles les Suisses ont le moins confiance.
Les Suisses qui estiment que le système politique actuel ne permet pas aux gens comme eux d’avoir leur mot à dire ont tendance à moins faire confiance au gouvernement national. Leur niveau de confiance est inférieur de 51 points de pourcentage par rapport à ceux qui estiment avoir leur mot à dire. Cet écart de confiance est supérieur à l’écart de 47 points de pourcentage en moyenne sur l’ensemble des pays de l’OCDE.
En Suisse, les hommes sont en moyenne plus susceptibles d’avoir une confiance élevée ou modérément élevée dans le gouvernement national (67 %) que les femmes (57 %). Cet écart de confiance entre les genres chez les Suisses est ainsi supérieur à l’écart moyen de confiance entre les genres constaté sur l’ensemble des pays de l’OCDE, qui s’établit à 7 points de pourcentage.
L’écart de confiance entre les Suisses ayant un niveau d’instruction faible et ceux qui ont un niveau d’instruction élevé est supérieur à la moyenne de l’OCDE. En Suisse, les écarts de confiance entre les jeunes et les personnes âgées et entre les personnes ayant des préoccupations financières et celles qui n’en ont pas sont similaires à la moyenne de l’OCDE.
Perceptions concernant les déterminants de la confiance en matière de gouvernance publique
Perceptions concernant les interactions courantes avec les institutions publiques
Pour tous les indicateurs pris en compte, la satisfaction des Suisses à l’égard des interactions courantes avec les institutions publiques est supérieure à la moyenne de l’OCDE.
Une grande majorité de Suisses (73 %) ayant eu une expérience récente du système de santé en sont satisfaits, contre 52 % en moyenne dans l’ensemble de l’OCDE. En outre, 81 % sont satisfaits des services administratifs auxquels ils ont eu recours, un déterminant important de la confiance dans la fonction publique, contre 66 % en moyenne dans l’OCDE.
Par comparaison avec la moyenne de l’OCDE, les Suisses estiment plus probable la possibilité d’exprimer leur opinion sur les décisions des autorités locales : 60 % des Suisses jugent cela probable, contre 42 % en moyenne dans l’OCDE.
La perception de l’intégrité des fonctionnaires est faible dans la plupart des pays : seuls 42 % des Suisses s’attendent à ce que les fonctionnaires refusent des pots-de-vin pour accélérer l’accès aux services, ce qui est tout de même supérieur à la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 36 %.
Perceptions concernant la prise de décisions sur des questions stratégiques complexes
La Suisse obtient de meilleurs résultats que la moyenne de l’OCDE pour tous les indicateurs relatifs à la prise de décision sur les questions politiques complexes.
Une large majorité de Suisses (70 %) estiment probable que le gouvernement serait prêt à protéger des vies en cas d’urgence nationale, contre 53 % en moyenne dans les pays de l’OCDE.
Une majorité de Suisses (60 %) s’attendent à ce que le gouvernement prenne ses décisions en s’appuyant sur les meilleures données probantes disponibles, une part supérieure de 19 points de pourcentage à la moyenne des pays de l’OCDE (41 %).
La perception de l’intégrité du gouvernement est faible dans la plupart des pays : seuls 31 % des Suisses estiment probable que le gouvernement refuse d’accéder à des demandes de grandes entreprises susceptibles de nuire à la société, une valeur équivalente à la moyenne de l’OCDE (30 %).
Une majorité de Suisses (58 %) pensent que le système politique permet à des gens comme eux d’avoir leur mot à dire sur ce que fait le gouvernement. Cet important déterminant de la confiance envers le gouvernement national est supérieur de 28 points de pourcentage à la moyenne des pays de l’OCDE (30 %).
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Cet ouvrage est publié sous la responsabilité du Secrétaire général de l’OCDE. Les opinions exprimées et les arguments employés ici ne reflètent pas nécessairement les vues officielles des pays Membres de l'OCDE.
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