L’économie canadienne s’est redressée après la pandémie de COVID-19, mais l’inflation a depuis connu une forte hausse. Compte tenu des incertitudes et des risques ambiants, il est très difficile de définir la voie à suivre pour faire baisser l’inflation sans perturber gravement l’activité économique et l’emploi.
Au début de 2022, la production économique du Canada avait dépassé les niveaux observés avant la pandémie, à la suite de quoi le taux de chômage a atteint un plancher record, exerçant des tensions sur les salaires et les prix, et l’inflation globale mesurée par la hausse des prix à la consommation a dépassé largement les 3 % (limite supérieure de la fourchette retenue comme objectif par la Banque du Canada). Les répercussions de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine sur les prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie ont encore accentué l’inflation, qui a culminé à 8.1 % en juin 2022 (Graphique 1).
Grâce à son indépendance énergétique et à ses liens directs limités avec les économies durement touchées, le Canada a été épargné par certaines des conséquences de la guerre. Le Canada a activement soutenu l’Ukraine, en imposant notamment des sanctions à la Russie, en mettant en place un dispositif d’immigration d’urgence, en apportant un soutien militaire et en accordant des prêts.