Depuis son indépendance en 1968, Maurice suit une trajectoire de croissance économique rapide et résiliente. L’ouverture de son économie constitue l’une des clés de son succès. Au fil du temps, la politique commerciale de Maurice est passée de la substitution des importations à la promotion des exportations, devenant ainsi une économie de services dynamique axée sur le tourisme, la finance et les technologies de l’information et des communications. Plus récemment, le pays est parvenu à surmonter la pandémie de COVID-19 en menant des réformes bien ciblées et des politiques fondées sur le consensus, qui lui ont permis de renouer avec une croissance solide de son PIB de 8.9 % en 2022 et 7 % en 2023, soutenue par des niveaux record d’investissements directs étrangers. Cette réussite repose sur sa gouvernance, associant des institutions efficaces, un gouvernement représentatif et une forte protection sociale. Maurice reste en tête des pays d’Afrique selon des indicateurs tels que la liberté économique, la solidité institutionnelle et l’innovation.
Cet examen des politiques de l’investissement de Maurice fait partie des efforts déployés par l’OCDE pour soutenir la croissance de Maurice et son ambition d’accéder au statut de pays à revenu élevé, atteint brièvement en 2020. Il a été réalisé afin d’aider Maurice à adhérer à la Déclaration de l’OCDE sur l’investissement international et les entreprises multinationales, une première pour un pays d’Afrique subsaharienne, qui lui permettra de confronter son expérience et de comparer ses pratiques en matière de conduite responsable des entreprises avec d’autres juridictions membres du Comité de l’investissement de l’OCDE et de son Groupe de travail sur la conduite responsable des entreprises. Cet examen analyse en détail la compétitivité des exportations, les investissements réalisés par les entreprises nationales et étrangères, la croissance de la productivité et l’augmentation du ratio de dépendance. Il cherche également à déterminer comment la hausse des entrées d’investissements directs étrangers, qui résulte des réformes du climat de l’investissement, pourrait contribuer à relever ces défis.
À l’avenir, le gouvernement peut continuer d’encourager les pratiques responsables des entreprises en mettant à profit le cadre juridique, réglementaire et stratégique solide du pays. En outre, accroître l’efficacité de la gouvernance en améliorant l’analyse d’impact de la réglementation, facilitant la coordination interministérielle et renforçant l’engagement avec les parties prenantes permettra de faire en sorte que les politiques soutiennent le dynamisme économique et la compétitivité à long terme.
Nous nous réjouissons à la perspective de poursuivre nos travaux mutuellement bénéfiques et de partager l’expérience mauricienne avec les responsables de la politique de l’investissement international.
Mathias Cormann,
Secrétaire général de l’OCDE
M. Renganaden Padayachy,
Ministre des Finances, de la Planification économique et du Développement, République de Maurice