Les pouvoirs publics s’intéressent de plus en plus aux comparaisons internationales des possibilités d’apprentissage et des résultats de l’éducation lorsqu’ils doivent élaborer des politiques visant à améliorer les perspectives économiques et sociales de chacun, à promouvoir une gestion plus efficace des systèmes scolaires et à mobiliser des ressources pour répondre à une demande croissante. La Direction de l’éducation et des compétences de l’OCDE concourt à ces efforts grâce à l’élaboration et à l’analyse d’indicateurs quantitatifs, comparables à l’échelle internationale, qu’elle publie chaque année dans Regards sur l’éducation. Associés aux examens des politiques nationales menés par l’OCDE, ces indicateurs peuvent aider les pouvoirs publics à rendre leurs systèmes d’éducation plus efficaces et plus équitables.
Regards sur l’éducation répond aux besoins d’un large éventail de lecteurs : des décideurs soucieux de tirer des enseignements politiques aux chercheurs en quête de données pour approfondir leurs analyses, en passant par l’opinion publique désireuse de savoir dans quelle mesure les établissements de leur pays réussissent à former des éléments de classe internationale. Cette publication analyse la qualité des résultats de l’éducation, les leviers politiques et les facteurs contextuels qui conditionnent ces résultats, ainsi que les diverses formes de rendement privé et social générées par les investissements dans l’éducation.
Regards sur l’éducation est le fruit d’une longue et intense collaboration entre les gouvernements des pays de l’OCDE, les experts et les institutions qui participent au Programme des indicateurs des systèmes d’enseignement de l’OCDE (INES), et le Secrétariat de l’OCDE. La Division Innovation et mesure du progrès de la Direction de l’éducation et des compétences de l’OCDE s’est chargée de la rédaction de la présente publication, sous la responsabilité de Tia Loukkola. La production de Regards sur l’éducation 2022 a été gérée par Marie-Hélène Doumet et Abel Schumann. Y figurent des contributions statistiques et analytiques d’Étienne Albiser, d’Heewoon Bae, d’Andrea Borlizzi, d’Antonio Carvalho, d’Éric Charbonnier, de Minne Chu, d’Elisa Duarte, de Bruce Golding, de Yanjun Guo, de Corinne Heckmann, de Viktoria Kis, de Simon Normandeau, d’Eduardo Roche, de Gara Rojas González, de Giovanni Maria Semeraro, de Chelsea Tao, de Lou Turroques, de Choyi Whang et de Hajar Sabrina Yassine. Eda Cabbar et Valérie Forges se sont chargées du soutien administratif, et Gillian Golden et Thomas Weko ont fourni un soutien analytique ainsi que des conseils supplémentaires. Cassandra Davis et Sophie Limoges ont apporté une précieuse contribution au processus éditorial et à la production de cet ouvrage. La préparation de ce rapport a été dirigée par les pays membres au travers du Groupe de travail INES et facilitée par les réseaux INES. Les membres des différents organismes et les experts qui ont contribué à cette publication en particulier et aux travaux du programme INES en général sont cités en fin d’ouvrage.
Même si de nombreux progrès ont été accomplis ces dernières années, les pays membres et l’OCDE continuent de renforcer l’adéquation entre les besoins politiques et les données disponibles les plus comparables à l’échelle internationale. La poursuite de ce dessein passe par de nombreux défis et compromis. Premièrement, les indicateurs doivent aborder des questions sur l’éducation qui comptent parmi les priorités politiques des pays et dont l’étude comparative, dans une perspective internationale, peut utilement compléter les analyses et les évaluations réalisées à l’échelle nationale. Deuxièmement, si les indicateurs doivent se prêter autant que possible aux comparaisons internationales, ils doivent néanmoins laisser ressortir les spécificités nationales, de façon à pouvoir tenir compte des différences historiques, systémiques et culturelles entre les pays. Troisièmement, la présentation des indicateurs doit être aussi concise que possible, mais assez détaillée pour éviter de simplifier outre mesure les réalités complexes de l’éducation. Enfin, le souhait général est de limiter le plus possible la panoplie d’indicateurs, pour autant qu’elle demeure suffisamment étoffée pour servir de base de travail aux décideurs politiques de pays qui font face à des enjeux différents dans le domaine de l’éducation.
L’OCDE continuera non seulement de relever ces défis et d’élaborer des indicateurs dans des domaines où la collecte de données est réalisable et prometteuse, mais aussi d’étendre ses recherches à des domaines qui requièrent encore des travaux conceptuels importants. Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) et son prolongement dans l’Évaluation des compétences des adultes, administrée dans le cadre du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PIAAC), ainsi que l’Enquête internationale sur l’enseignement et l’apprentissage (TALIS) sont autant d’initiatives majeures de l’OCDE sur la voie de l’accomplissement de cet objectif.