Les banques centrales devraient exploiter la latitude que leur offre la modération de l’inflation et la détente des marchés du travail pour abaisser les taux directeurs. Le calendrier et l’ampleur des réductions de taux directeurs devront rester déterminés en fonction des données dont on disposera et devront être soigneusement pesés, afin que les tensions inflationnistes sous-jacentes soient durablement contenues. Au Japon, en revanche, il est nécessaire que la banque centrale relève de nouveau légèrement ses taux directeurs.
Politique économique
La politique économique englobe un large éventail de stratégies employées par les gouvernements pour optimiser les performances économiques. Elle comprend des domaines tels que la politique fiscale, qui traite des dépenses et des recettes publiques ; la politique monétaire, axée sur le contrôle de la masse monétaire et des taux d'intérêt ; la réforme structurelle, qui vise à améliorer l'efficacité économique et la compétitivité à long terme ; et la réforme réglementaire, qui se concentre sur la mise à jour et la rationalisation des réglementations économiques.
L’économie mondiale à un tournant
Les pouvoirs publics sont confrontés à d’importantes difficultés budgétaires, qui tiennent à l’augmentation de la dette et au surcroît de tensions considérables sur les dépenses lié à de multiples facteurs : le vieillissement démographique, les politiques d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses conséquences, les projets d’augmentation des dépenses de défense, et la nécessité de financer de nouvelles réformes. Il faut redoubler d’efforts à court terme pour maîtriser la croissance des dépenses et accroître les recettes, afin de garantir la viabilité de la dette et de reconstituer des marges de manœuvre budgétaires.
Renforcer les réformes favorables à la concurrence pourrait rehausser nettement le PIB par habitant ainsi que le niveau de vie à long terme. Les indicateurs de réglementation des marchés de produits (RMP) de l’OCDE, qui montrent dans quelle mesure la réglementation d’un pays est propice au jeu de la concurrence, tant à l’échelle de l’ensemble de l’économie que dans certains secteurs, mettent clairement en évidence l’urgence de mener des réformes favorables à la concurrence, à la fois dans les économies membres et dans certaines économies non membres de l’OCDE.
Contexte
La croissance devrait se stabiliser
Au cours de la période considérée, la croissance mondiale devrait se stabiliser à 3.2 % en 2024 comme en 2025, ce qui correspond peu ou prou au rythme moyen observé au premier semestre de cette année. La croissance a été vigoureuse aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et en Espagne. La demande intérieure a stimulé l’activité au Brésil, en Inde et en Indonésie.
L’inflation a continué de diminuer
L’inflation globale a continué de diminuer dans la plupart des pays de l’OCDE, en partie grâce à la poursuite du recul de l’inflation alimentaire et à une inflation faible, voire négative, de l’énergie et des biens. En conséquence, l’inflation est maintenant au niveau ou proche de l’objectif visé dans environ quatre cinquièmes des économies de l’OCDE. Néanmoins, l’inflation des services s’avère toujours persistante et n’a que légèrement reculé.
L’inflation globale dans les économies du G20 devrait refluer de 6.1 % en 2023 à 5.4 % en 2024, puis à 3.3 % en 2025. Dans les économies avancées du G20, on table sur un reflux de l’inflation sous-jacente de 4.2 % en 2023 à 2.7 % en 2024, puis à 2.1 % en 2025. Dans les économies de marché émergentes, l’inflation devrait rester généralement plus élevée que dans les économies avancées, tout en refluant également peu à peu, même si certains pays feront exception.
Études économiques par pays
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Données associées
Dernières données des Perspectives économiques de l'OCDE.