Les études de marché constituent un outil holistique polyvalent permettant aux autorités de la concurrence d'analyser si la concurrence sur un marché fonctionne efficacement: en examinant un large éventail de facteurs au-delà des barrières réglementaires, ils donnant aux autorités la possibilité d'évaluer la concurrence en dehors des allégations d'infractions de la part des entreprises. Les études de marché sont donc également bien adaptées à la compréhension et à la promotion de la concurrence sur les marchés émergents.

Si la concurrence est défaillante, les autorités peuvent formuler des recommandations pour résoudre les problèmes et permettre aux consommateurs de profiter des avantages de la concurrence. Ces recommandations peuvent inclure des propositions de réforme réglementaire, l'amélioration des flux d'information vers les consommateurs ou l'ouverture d'enquêtes antitrust. L'OCDE a élaboré un guide sur les études de marché pour aider les autorités de la concurrence à mener de telles études. Nous pouvons également gérer des projets nationaux visant à réaliser des études de marché dans un secteur donné ou à aider l'autorité de la concurrence de ce pays à renforcer ses capacités dans ce domaine.

Pour que la concurrence fonctionne correctement apportant des avantages aux consommateurs et à l'économie dans son ensemble, le cadre réglementaire et les politiques publiques doivent traiter tous les concurrents de la même manière. 

Lorsque les marchés fonctionnent bien, ils allouent les ressources de manière efficace et peuvent maximiser le bien-être de la population. Toutefois, les marchés ne fonctionnent pas toujours de manière efficace ou n'atteignent pas toujours les résultats souhaités, et dans ce cas, l'intervention de l'État peut s'avérer utile. Cependant, elle peut parfois aussi fausser la concurrence au sein d'un marché, par example, en 

accordant des avantages artificiels à certaines entreprises. Il est donc important que l'intervention de l'État, telle que les stratégies industrielles visant à favoriser la croissance et la résilience, aille de pair avec les principes de neutralité concurrentielle.

La Recommandation de l'OCDE sur la neutralité concurrentielle invite les gouvernements à garantir des conditions de concurrence équitables entre les entreprises publiques et privées, entre les différentes entreprises privées entre elles et entre les entreprises nationales et étrangères. Elle se concentre sur les domaines d'action suivants :

• le droit de la concurrence et son application ;
• l'environnement réglementaire ;
• les marchés publics ;
• le soutien de l'État ; et
• la compensation des obligations de service public.

Le manuel de l'OCDE sur la neutralité concurrentielle peut aider les responsables publics à identifier les politiques publiques susceptibles de fausser les règles du jeu et à développer des alternatives qui minimisent ces distorsions. 

Les autorités de concurrence publient de plus en plus souvent des mesures des bénéfices attendus de leurs activités pour les consommateurs. Ces mesures leur permettent de présenter de manière concise la contribution que leurs décisions en matière de concentrations et d'infractions aux règles antitrust apportent à la société.

Elles complètent souvent ces estimations ex ante par des analyses ex post des effets réels des décisions d'application de la législation quelques années après leur adoption. L'évaluation ex post est un outil qui peut aider les autorités de la concurrence à mieux comprendre l'impact de leurs interventions et à améliorer leur prise de décision future.

L'OCDE a élaboré des guides largement utilisés qui aident les autorités de la concurrence à évaluer l'impact attendu de leurs activités et à mener des évaluations ex post de leurs affaires.

L'exploration de l'intersection entre la concurrence et le genre s'inscrit dans une tendance à se demander si la politique de concurrence devrait jouer un rôle dans la promotion d'objectifs politiques plus larges et dans la réduction des inégalités dans la société.

L'OCDE a élaboré un manuel pour un traitement inclusif du genre dans les politiques de concurrence qui montre qu'en intégrant activement les considérations de genre dans leur travail quotidien, les autorités de la concurrence peuvent améliorer l'efficacité et l'impact de leurs initiatives tout en favorisant une économie plus compétitive, plus résiliente et plus inclusive.