L’élévation du niveau de formation procure de meilleures perspectives professionnelles. Dans les pays de l’OCDE, en 2021, le taux d’emploi des jeunes diplômés (25-64 ans) de l’enseignement tertiaire est en moyenne 8 points de pourcentage plus élevé que celui des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et 26 points de pourcentage plus élevé que celui des non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. L’élévation du niveau de formation est également en corrélation avec des taux de chômage et d’inactivité moins élevés.
Chez les 25-34 ans, l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire a augmenté au cours des deux dernières décennies, sans toutefois que les qualifications associées à ce niveau perdent de valeur sur le marché du travail. Dans ce groupe d’âge, les diplômés de l’enseignement tertiaire se distinguent par un taux de chômage qui est en moyenne inférieur de 2 points de pourcentage à celui des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et de 9 points de pourcentage à celui des non-diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire selon les chiffres de 2021 pour les pays de l’OCDE. Ces différences sont presque identiques à celles de 2000.
En moyenne dans les pays de l’OCDE, le taux d’emploi moyen des diplômés de l’enseignement tertiaire est le plus élevé après une formation en technologies de l’information et de la communication (TIC), mais le moins élevé après une formation en rapport avec les lettres et les arts, les sciences sociales, le journalisme et l’information. Ces différences doivent toutefois être relativisées : ceux qui ont opté pour les lettres et les arts affichent un taux d’emploi supérieur à celui des diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire.
Regards sur l'éducation 2022
Indicateur A3. Dans quelle mesure le niveau de formation affecte-t-il le taux d’emploi ?
Faits marquants
Contexte
Les économies modernes sont tributaires de la présence de travailleurs hautement qualifiés, lesquels jouissent des fruits de leur travail. La promesse de recueillir ces fruits combinée à la multiplication des possibilités de formation a accru la réserve de profils compétents dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Comme la demande de compétences augmente, les marchés du travail absorbent sans peine l’afflux de travailleurs hautement qualifiés, auxquels ils continuent d’offrir de meilleures perspectives professionnelles. Les travailleurs moins qualifiés sont en revanche plus mal lotis. Ils gagnent moins (voir l’indicateur A4) et sont plus exposés au risque de chômage. Dans les prochaines années, ils seront encore plus exposés au risque de chômage, car bon nombre d’entre eux font un travail qui pourrait être automatisé dans un avenir proche (Arntz, Gregory et Zierahn, 2016[1]). On estime à 14 % le nombre d’emplois qui pourraient disparaître du fait de l’automatisation dans les 15 à 20 prochaines années et à 32 % le nombre d’emplois supplémentaires qui pourraient radicalement changer du fait de l’automatisation de certaines fonctions (OCDE, 2019[2]).
Les systèmes d’éducation doivent réagir face aux défis du marché du travail et préparer les jeunes au marché du travail de demain. Les retombées professionnelles associées à chaque niveau de formation comptent parmi les indicateurs les plus importants de la relation entre l’éducation et les débouchés sur le marché du travail. Elles sont révélatrices des types de qualification demandés par les employeurs et peuvent aider les pouvoirs publics à mieux comprendre les tendances mondiales et à anticiper l’évolution possible de leur économie dans les prochaines années.
Autres faits marquants
L’enseignement tertiaire offre une très bonne protection contre les effets des crises économiques. Durant la crise financière de 2008 et la pandémie de COVID-19, le chômage a augmenté nettement moins chez les diplômés de l’enseignement tertiaire que chez ceux dont le niveau de formation est inférieur. En 2021, dans les pays de l’OCDE disposant de données comparables sur les tendances, les taux de chômage moyens des 25-34 ans ont commencé à diminuer dans l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire, mais sont restés stables dans l’effectif diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et ont continué à augmenter dans l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire.
L’élévation du niveau de formation est en étroite corrélation avec l’augmentation des taux d’emploi, même entre les niveaux de l’enseignement tertiaire. Les taux d’emploi des adultes diplômés de l’enseignement tertiaire sont les plus élevés après un doctorat ou équivalent ; ils sont également plus élevés après un master ou équivalent qu’après une licence.
Le taux d’inactivité des diplômés de l’enseignement tertiaire varie fortement entre les pays de l’OCDE : il est inférieur à 5 % en Lituanie, mais passe la barre des 20 % en République tchèque et en Italie. Dans certains pays, une proportion considérable d’adultes diplômés de l'enseignement supérieur ne recherchent pas activement d’emploi.
Analyse
Niveau de formation et participation au marché du travail
Le niveau de formation et le taux d’emploi sont en forte corrélation. Dans l’ensemble, un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire est souvent considéré comme le minimum requis pour réussir sur le marché du travail (OCDE, 2021[3]). Le taux d’emploi des 25-64 ans est nettement plus élevé dans l’effectif diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire que dans l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Dans les pays de l’OCDE, le pourcentage d’actifs occupés s’élève en moyenne à 58 % seulement dans l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, contre 75 % dans l’effectif diplômé de ce niveau ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire. Le taux d’emploi de l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire est plus élevé encore, 85 %, mais son écart par rapport à l’effectif diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire est moindre que celui qui s’observe entre ce dernier et l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire (voir le Tableau A3.1).
L’activité reste en forte relation avec le niveau de formation que l’indicateur de référence soit le taux de chômage, d’emploi ou d’inactivité. Cette relation s’observe dans la quasi-totalité des pays membres et partenaires de l’OCDE dont les données sont disponibles. Très rares sont les pays où un groupe de la population moins qualifié affiche un taux d’activité supérieur à celui d’un groupe plus qualifié (Tableau A3.2 and Tableau A3.4). Cette relation positive reste stable depuis des décennies, malgré la forte élévation du niveau de formation dans les pays de l’OCDE (OCDE, 2022[4]).
La relation entre le niveau de formation et le taux d’emploi s’observe à la fois chez les hommes et chez les femmes, mais elle est particulièrement intense chez les femmes. Le taux d’emploi des femmes âgées de 25 à 34 ans en 2021 s’élève à 43 % seulement dans l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, mais à 82 % dans l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire. Celui des hommes s’élève respectivement à 69 % et 88 %. Cette différence marquée entre les sexes qui s’observe chez les jeunes non diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire n’est vraisemblablement pas imputable à la seule employabilité. Qu’elle soit liée à la persistance des rôles traditionnellement dévolus aux femmes et aux hommes est plus plausible. Comme les femmes qui prévoient de rester chez elles pour prendre soin de leur famille au lieu de travailler sont moins incitées à faire des études, leur niveau de formation risque d’être moins élevé. Cela se reflète dans les taux d'inactivité des jeunes femmes ayant un niveau d'études inférieur au deuxième cycle de l'enseignement secondaire, qui sont en moyenne plus de deux fois supérieurs à ceux des hommes, et dans les faibles taux d'emploi qui en résultent dans l'ensemble de l'OCDE (voir le Tableau A3.2 et OCDE (2021[5])).
Effectif des diplômés de l’enseignement tertiaire et taux d’emploi
L’effectif des diplômés a fortement augmenté chez les jeunes dans tous les pays membres et partenaires de l’OCDE disposant de données comparables. Dans les pays de l’OCDE, le pourcentage moyen de 25-34 ans diplômés de l’enseignement tertiaire a atteint 48 % en 2021, alors qu’il était de l’ordre de 27 % seulement en 2000 (voir l’indicateur A1). L’élévation du niveau de formation suit l’évolution du marché du travail, où les compétences prennent une importance sans précédent et où les entreprises peinent à pourvoir des postes spécialisés. Ce phénomène met toutefois certains travailleurs à rude épreuve, en l’espèce ceux qui constatent que leurs qualifications qui étaient encore recherchées jusqu’il y a peu ne leur suffisent plus pour rivaliser avec des candidats plus qualifiés (Lauder et Mayhew, 2020[6]).
L’effectif des diplômés et le taux d’emploi sont également en corrélation positive aux différents niveaux de l’enseignement tertiaire. Les 25-64 ans affichent un taux d’emploi plus élevé après un doctorat ou équivalent qu’après tout autre niveau de la CITE dans tous les pays de l’OCDE, sauf en au Luxembourg et en Nouvelle-Zélande. De même, le taux d’emploi est partout plus élevé après un master ou équivalent qu’après une licence ou équivalent, sauf en Nouvelle-Zélande. En moyenne, la probabilité de travailler est 5 points de pourcentage plus élevée après un master ou équivalent qu’après une licence ou équivalent. La différence de taux d’emploi persiste donc pendant toute la vie active dans la plupart de pays de l’OCDE. Elle ne s’explique pas uniquement par le fait que les diplômés trouvent plus facilement du travail après un master ou équivalent, puisqu’ils sont susceptibles d’avoir de l’expérience professionnelle, qu’après une licence ou équivalent (voir le Graphique A3.2 et le Tableau A3.2).
Dans le groupe d’âge des 25-34 ans, les diplômés de l’enseignement tertiaire affichent dans l’ensemble le même taux d’emploi qu’ils aient opté pour un cursus de cycle court ou une licence, ou formation équivalente, dans les pays de l’OCDE. Cette moyenne occulte toutefois de fortes différences entre les pays. Le taux d’emploi des diplômés de l’enseignement tertiaire est plus élevé après une formation de cycle court qu’après une licence, un master ou équivalent dans certains pays, mais moins élevé dans d’autres. Comme les formations tertiaires de cycle court ont une vocation professionnelle, souvent associée à la promesse implicite d’une entrée plus aisée dans la vie active, leur efficacité semble varier selon les chiffres (voir le Graphique A3.2).
À l’autre extrême du spectre de l’enseignement tertiaire, les différences de taux d’emploi sont nettement moindres entre les pays. Le taux d’emploi est plus élevé après un doctorat ou équivalent qu’à tout autre niveau de formation dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE. Dans le groupe d’âge des 25-64 ans, le pourcentage moyen d’actifs occupés s’élève à 93 % après un doctorat ou équivalent dans les pays de l’OCDE et n’est inférieur à 90 % que dans quatre pays (en Espagne, en Estonie, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande). 99 % des adultes sont en activité après un doctorat ou équivalent (voir le Tableau A3.1).
Selon le domaine d’études
Les taux d’emploi des diplômés de l’enseignement tertiaire sont élevés dans tous les domaines d’études. Dans l'ensemble, les domaines des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) ont les meilleurs résultats en matière d'emploi. Dans ces domaines, les TIC procurent les taux d’emploi les plus élevés : en moyenne, 90 % des diplômés de l’enseignement tertiaire dans ce domaine sont occupés dans les pays de l’OCDE. Le taux d’emploi moyen des diplômés qui ont opté pour l’ingénierie, les industries de transformation ou la construction est très élevé également (89 %). L’éducation, un domaine d’une importance particulière pour bon nombre de pays, présente un taux d’emploi qui est légèrement inférieur en moyenne, tout en restant très appréciable (85 %, en moyenne). C’est dans le domaine d’études qui regroupe les lettres et arts, les sciences sociales, le journalisme et l’information que le taux d’emploi des diplômés de l’enseignement tertiaire est le moins élevé chez les 25-64 ans (83 %, en moyenne) (voir le Graphique A3.1). À titre de comparaison, il est toutefois 10 points de pourcentage plus élevé environ que dans l’effectif du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire. Cela montre bien que l’enseignement tertiaire procure un avantage sur le marché du travail même dans des domaines d’études où les étudiants ne sont pas directement formés à un poste déterminé (voir le Graphique A3.1 et le Tableau A3.3).
Les différences de taux d’emploi entre les domaines d’études sont ténues, mais elles sont très semblables dans les pays de l’OCDE. Les diplômés de l’enseignement tertiaire affichent un taux d’emploi aussi élevé, sinon plus élevé s’ils ont opté pour les TIC plutôt que pour les lettres et arts, les sciences sociales, ou le journalisme et l’information dans tous les pays de l’OCDE. Quant aux branches des STIM, les sciences naturelles, les mathématiques et les statistiques sont associées à un taux d’emploi qui tend à être inférieur à celui d’autres branches. Les différences sont particulièrement marquées au Chili, au Portugal, au Mexique et en République tchèque, où le taux d’emploi est en moyenne 10 points de pourcentage moins élevé dans ces branches que dans d’autres branches des STIM (voir le Tableau A3.3).
Il n'existe pas de données comparables au niveau international sur les taux d'emploi par domaine d'études pour les niveaux de formation inférieurs à l'enseignement tertiaire dans les pays de l'OCDE. Cependant, les données suggèrent que le métier a un effet important sur les taux d'emploi des travailleurs peu qualifiés (Autor et Dorn, 2013[7]). De nombreux pays connaissent une pénurie de travailleurs ayant un niveau de formation inférieur à l'enseignement supérieur dans certains secteurs, même si le taux de chômage global des personnes ayant ce niveau de formation est élevé. Ainsi, le domaine d'études est également susceptible d'avoir une influence considérable sur les perspectives d'emploi, y compris pour les travailleurs avec un niveau d'études inférieur au niveau tertiaire.
Selon la région infranationale
Dans les pays membres et partenaires de l’OCDE dont les données infranationales sur la situation au regard de l’emploi sont disponibles, les taux d’emploi varient plus entre les régions aux niveaux de formation inférieurs. En Australie par exemple, le taux d’emploi des 25-64 ans varie entre 54 % (dans la région de Canberra) et 63 % (en Australie-Occidentale) dans l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, mais entre 82 % (en Tasmanie) et 89 % (dans le Territoire du Nord) dans l’effectif diplôme de l’enseignement tertiaire. La région de la capitale, pourtant pôle d’activité économique, n’est pas celle où le taux d’emploi est le plus élevé dans la plupart des pays. Le taux d’emploi de l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire tend toutefois à être légèrement plus élevé dans la région de la capitale que la moyenne non pondérée de toutes les régions du pays. En Grèce par exemple, le taux d’emploi des diplômés de l’enseignement tertiaire est 3 points de pourcentage plus élevé dans la région de la capitale (l’Attique) que la moyenne non pondérée de toutes les régions du pays (OCDE, 2022[8]).
Niveau de formation et taux de chômage
Entre 2000 et 2021, le pourcentage de 25-34 ans diplômés de l’enseignement tertiaire a augmenté, passant de 27 % à 48 % en moyenne dans les pays de l’OCDE avec des données de tendance disponibles (voir l’indicateur A1). Malgré cette forte augmentation, les avantages que procure l’enseignement tertiaire sur le marché du travail ne semblent pas diminuer. Dans le groupe d’âge des 25-34 ans, la différence de taux de chômage moyenne entre l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire et l’effectif non diplômé de ce niveau est presque la même en 2021 qu’en 2000. Tous pays de l’OCDE confondus, le marché du travail a absorbé l’afflux croissant de diplômés de l’enseignement tertiaire sans effet notable sur le taux de chômage associé à ce niveau de formation (voir le Graphique A3.3).
L’enseignement tertiaire offre aussi une très bonne protection contre les effets des crises économiques. Une forte augmentation du chômage a été constatée au lendemain de la crise financière de 2008 dans l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et, dans une moindre mesure, dans celui de ce niveau ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire. L’impact a été en revanche été nettement moindre chez les 25-34 ans diplômés de l’enseignement tertiaire. Une tendance similaire a pu s’observer durant la pandémie de COVID-19. Les taux de chômage ont augmenté pour les trois niveaux agrégés de formation en 2020, mais dans une mesure nettement moins forte chez les jeunes diplômés de l’enseignement tertiaire que chez ceux dont le niveau de formation est inférieur. En 2021, les taux de chômage ont commencé à diminuer pour les jeunes diplômés de l’enseignement tertiaire, mais ont continué à augmenter dans l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire et sont restés stables dans l’effectif diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire (voir le Graphique A3.3).
Ces constats suggèrent que l’augmentation de l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire a des effets positifs sur le marché du travail, certes, mais deux mises en garde s’imposent. En premier lieu, on ne peut exclure au vu des tendances tous pays de l’OCDE confondus que dans certains pays, la part de l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire dans la population soit supérieure à la part qui serait idéale selon la situation sur le marché du travail. Toute analyse un tant soit peu censée doit être faite compte tenu non seulement des effets que l’augmentation de l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire aura sur les nouveaux diplômés, mais aussi des effets qu’elle a sur la main-d’œuvre actuelle. En second lieu, ces constats n’impliquent pas que faire des études tertiaires est nécessairement la meilleure option pour chacun. Le deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou l’enseignement post-secondaire non tertiaire peut procurer à certains de meilleurs débouchés professionnels et des postes plus épanouissants que l’enseignement tertiaire. À l’inverse, il ne fait aucun doute que la tendance à la diminution de l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire s’est révélée positive partout et qu’il y a lieu de continuer à la promouvoir. Les différences de retombées socio-économiques qui sont décrites tout au long du chapitre A du présent rapport sont trop marquées pour qu’il soit plausible qu’une augmentation de l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire soit profitable dans le moindre pays de l’OCDE.
Encadré A3.1. Variation internationale du phénomène de surqualification chez les diplômés de l’enseignement tertiaire
Les qualifications des travailleurs et les exigences cognitives des postes doivent s’aligner sur le marché du travail. Veiller à l’adéquation entre le niveau de formation et les exigences des postes est essentiel pour promouvoir une croissance forte et inclusive (OCDE, 2013[9]).
Chez les diplômés de l’enseignement tertiaire, la surqualification signifie qu’un niveau de formation égal, voire inférieur au deuxième cycle de l’enseignement secondaire suffit pour exercer leurs fonctions (voir les sections « Définitions » et « Méthodologie » pour de plus amples informations). Sous l’effet de l’expansion de l’enseignement tertiaire, de nombreux diplômés de ce niveau d’enseignement occupent un poste où leurs qualifications ne semblent pas pleinement exploitées. Ce phénomène préoccupe de plus en plus les responsables politiques.
Comme indiqué dans l’édition de 2018 de Regards sur l’éducation, 15 % des 25-64 ans diplômés de l’enseignement tertiaire ont en moyenne déclaré être surqualifiés (c’est-à-dire être diplômés du niveau 5A ou 6 de la CITE et exercer des fonctions nécessitant au plus le niveau 3 de la CITE) dans les pays et économies de l’OCDE qui ont participé à l’Évaluation des compétences des adultes (PIAAC). C’est au Japon que le pourcentage de travailleurs concernés, supérieur à 25 %, est le plus élevé. En revanche, pas plus d’un diplômé de l’enseignement tertiaire sur dix se dit surqualifié au Danemark, en Finlande, en Slovénie, en Suède et en République de Türkiye (OCDE, 2018[10]).
Cette variation du phénomène entre les pays incite à analyser le classement des pays par rapport au taux moyen de surqualification des diplômés de l’enseignement tertiaire. Deux types de facteurs peuvent influer sur la variation du taux de surqualification entre les pays.
Facteurs personnels : le pays de naissance compte parmi les facteurs déterminants de la surqualification dans la plupart des pays où la population issue de l’immigration est importante. En Norvège et en Suède, les travailleurs surqualifiés sont au moins trois fois plus nombreux parmi ceux nés à l’étranger que parmi ceux nés dans le pays. L’âge est un autre facteur qui intervient dans le phénomène de surqualification. Les jeunes sans expérience professionnelle sont plus enclins à accepter un poste inférieur à leur niveau de qualification pour entrer dans la vie active. Le sexe, le niveau de formation des parents, le domaine d’études, le secteur (public ou privé) et le type de contrat peuvent aussi influer sur la probabilité des travailleurs d’être surqualifiés. Une fois agrégées à l’échelle nationale, les différences dans la répartition des travailleurs concernés par ces facteurs personnels peuvent expliquer la variation du taux de surqualification entre les pays.
Facteurs nationaux : en premier lieu, le cycle conjoncturel et la situation sur le marché du travail peuvent influer sur la probabilité de surqualification. Il est établi que ceux qui font leurs débuts dans la vie active en pleine récession sont plus exposés au risque de surqualification. Le même constat vaut pour ceux qui arrivent sur un marché du travail où les diplômés de l’enseignement tertiaire sont relativement trop nombreux. En deuxième lieu, la réglementation du marché du travail semble avoir une certaine importance. Enfin, les spécificités et la qualité globale du système d’éducation varient entre les pays. Selon des recherches empiriques, les diplômés doivent composer avec des conditions de travail plus difficiles dans les pays où le système d’éducation est d’une qualité plutôt médiocre (Verhaest et Van Der Velden, 2013[11]).
Le Graphique A3.4 montre dans quelle mesure le taux de surqualification des diplômés de l’enseignement tertiaire s’écarte dans chaque pays du taux moyen, calculé sur la base des pays retenus, et dans quelle mesure les facteurs personnels et nationaux contribuent à expliquer ces écarts par rapport au taux moyen. Le taux de surqualification est supérieur à la moyenne dans les pays dont le segment est supérieur à zéro et inférieur à la moyenne dans ceux dont le segment est inférieur à zéro. Ces estimations sont dérivées d’une régression logistique multiniveau dont le tableau est repris à l’annexe 3. Dans la régression, les facteurs nationaux ne sont pas contrôlés car il n’existe pas, en règle générale, d’indicateurs convenus à l’échelle internationale pour mesurer ces facteurs. Pour simplifier l’interprétation des résultats, l’analyse est faite partant du principe que les écarts non expliqués par les facteurs personnels susmentionnés sont à imputer directement à des différences nationales.
Dans le Graphique A3.4, les segments bleu foncé correspondent aux valeurs citées ci-dessus avant contrôle de l’effet des facteurs personnels. Le taux de surqualification est le plus élevé au Japon et le moins élevé au Danemark. C’est en Israël, en Lituanie, en Slovénie et au Royaume-Uni que les segments diminuent le plus après contrôle de l’effet des facteurs personnels (voir le Graphique A3.4). Dans ces pays, des facteurs personnels contribuent à expliquer le fait que le taux de surqualification est inférieur ou supérieur à la moyenne. À l’inverse, la longueur des segments change à peine après contrôle de l’effet des facteurs personnels au Danemark, en Espagne, en Grèce, en Italie et en République tchèque. Dans ces pays, le taux de surqualification n’est pas en forte corrélation avec les facteurs personnels susmentionnés et est plus vraisemblablement déterminé par les facteurs nationaux.
L’analyse plus précise de chaque facteur personnel montre que le risque de surqualification auquel les diplômés de l’enseignement tertiaire sont exposés diminue avec l’âge et le niveau de formation des parents, mais s’accroît avec l’immigration. De plus, le fait de travailler dans le secteur privé ou sous contrat temporaire accroît aussi le risque de surqualification. Le domaine d’études est également associé au risque de surqualification ; les diplômés qui ont opté pour une formation dans le domaine de la santé ou de la protection sociale sont moins exposés au risque de surqualification.
Chômage de longue durée
Le chômage est particulièrement préjudiciable lorsqu’il est de longue durée. Il est alors très lourd de conséquences pour le bien-être physique et mental des chômeurs et de leur famille. Il apparaît de surcroît que plus le chômage est de longue durée, plus trouver du travail est difficile. Les compétences non utilisées s’atrophient et de nombreux employeurs rechignent à engager des chômeurs de longue durée, même s’ils réunissent les conditions. À ces difficultés s’ajoute le fait que lorsque les chômeurs de longue durée trouvent du travail, le salaire qui leur est proposé tend à être moins élevé que celui proposé aux candidats qui sont au chômage depuis moins longtemps (Abraham et al., 2016[12]). Avec toutes ces conséquences, le chômage de longue durée mérite vraiment que les pouvoirs publics s’emploient à le prévenir.
L’élévation du niveau de formation réduit aussi le risque de chômage de longue durée. Dans les pays de l’OCDE, le pourcentage d’actifs au chômage pendant plus de 12 mois s’élève en moyenne à 31 % dans l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire, mais à 35 % dans celui diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire et à 40 % dans celui non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Précisons que ces chiffres sous-estiment la variation du nombre de chômeurs de longue durée puisqu’ils ne tiennent pas compte du fait qu’avant tout, le taux de chômage est bien moins élevé chez les plus diplômés (voir le Tableau A3.5).
Cette tendance à un chômage de longue durée moindre aux niveaux de formation plus élevés s’observe dans la quasi-totalité des pays membres de l’OCDE. Les pays où le pourcentage de chômeurs de longue durée est plus élevé dans l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire que dans celui moins diplômé tendent à accuser un PIB par habitant nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE. Cela pourrait s’expliquer par le fait que dans ces pays, les régimes de protection contre le chômage sont moins efficaces et forcent les chômeurs à trouver du travail plus rapidement s’ils sont défavorisés et moins qualifiés. Les États-Unis sont le seul pays dont le PIB par habitant est supérieur à la moyenne où le chômage de longue durée est plus élevé chez les diplômés de l’enseignement tertiaire ; c’est aussi un pays où le régime de protection contre le chômage est nettement moins généreux que dans de nombreux autres pays de l’OCDE (voir le Graphique A3.5).
Niveau de formation et inactivité
Le taux de chômage est très médiatisé, mais le taux d’inactivité — qui correspond au pourcentage de personnes en âge de travailler qui ne sont ni occupées, ni à la recherche active d’un emploi — est un autre indicateur important de l’offre de main-d’œuvre. Relèvent de la catégorie des inactifs non seulement les personnes qui s’occupent de leur famille ou qui sont incapables de travailler pour raisons de santé, mais aussi les sans-emploi qui ont cessé de chercher du travail. Le chômage de longue durée peut donc se muer en inactivité, auquel cas les personnes concernées disparaissent des statistiques sur le chômage sans toutefois cesser d’en subir les conséquences fâcheuses.
Les coûts sociétaux de l’inactivité des diplômés de l’enseignement tertiaire sont particulièrement élevés. Les pouvoirs publics consacrent énormément d’argent à la scolarisation jusqu’à l’enseignement tertiaire (voir le chapitre C). L’investissement public dans l’enseignement tertiaire ne se justifie pas uniquement par des considérations économiques, certes, mais il n’est soutenable que s’il procure un rendement sous forme de recettes fiscales plus élevées. De plus, l’inactivité de diplômés de l’enseignement tertiaire soustrait des compétences dans la main-d’œuvre, ce qui a aussi un impact indirect sur les moins diplômés car l'emploi hautement qualifié tend à avoir des effets d'entraînement positifs sur l'emploi peu qualifié (Mazzolari et Ragusa, 2013[13]).
Le taux d’inactivité des 25-34 ans diplômés de l’enseignement tertiaire varie fortement entre les pays de l’OCDE. Le pourcentage de jeunes inactifs dans l’effectif diplômé de l’enseignement tertiaire s’élève à 10 % en 2021 en moyenne dans les pays de l’OCDE, mais est moitié moindre en Lituanie (5 %) et plus de deux fois la moyenne de l’OCDE en Italie et en République tchèque (voir le Graphique A3.6).
Le taux d’inactivité moyen des 25-34 ans s’élève en moyenne à 17 % dans l’effectif diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement post-secondaire non tertiaire, s’élevant à 32 % dans l’effectif non diplômé du deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans les pays de l’OCDE. Il est intéressant de constater que ces taux d’inactivité n’ont guère varié pendant la pandémie de COVID-19 et que dans la plupart des pays, ils n’ont pas augmenté comme on le craignait. Les taux d’inactivité ont augmenté dans certains pays, mais ont diminué dans les taux d'inactivité des diplômés de l'enseignement supérieur dans un nombre plus élevé de pays entre 2019 et 2021. Ils ont même sensiblement diminué chez les jeunes adultes diplômés de l'enseignement supérieur (plus de 5 points de pourcentage) dans quelques pays, en Hongrie et en République slovaque par exemple (voir le Graphique A3.6 et le Tableau A3.4).
Définitions
Par main-d’œuvre (population active), on entend le nombre total d’actifs occupés et au chômage, conformément à la définition de l’Enquête sur les forces de travail.
Groupes d’âge : le terme « adultes » désigne la population âgée de 25 à 64 ans ; et l’expression « jeunes (adultes) », la population âgée de 25 à 34 ans.
Le niveau de formation correspond au plus haut niveau d’enseignement dont les individus sont diplômés.
Les actifs occupés sont les individus qui, durant la semaine de référence, ont effectué un travail d’une durée d’une heure au moins moyennant un salaire ou un bénéfice ou avaient un emploi, mais étaient temporairement absents de leur travail. Le taux d’emploi correspond au pourcentage d’actifs occupés dans la population.
Les domaines d’études sont dérivés des domaines d’études et de formation de la CITE 2013 (CITE-F 2013). Voir la liste des domaines d’études cités dans le rapport dans le Guide du lecteur.
Par inactifs, on entend les individus qui n’étaient ni occupés, ni au chômage durant la semaine de référence. Les individus scolarisés sont considérés comme inactifs s’ils ne cherchent pas d’emploi. Le taux d’inactivité correspond au pourcentage d’inactifs dans la population en âge de travailler (le nombre d’inactifs est divisé par le nombre total d’individus en âge de travailler).
Niveaux de formation : les niveaux de la CITE 2011 sont tous décrits dans le Guide du lecteur, au début du présent rapport. La version précédente de la CITE (CITE 97) est utilisée dans les analyses des données de l’Évaluation des compétences des adultes (PIAAC) dans l’encadré. Les niveaux de formation sont définis comme suit : le niveau de formation inférieur au deuxième cycle de l’enseignement secondaire correspond aux niveaux 0, 1, 2 et 3C (formations courtes) ; le niveau de formation égal au deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou à l’enseignement post-secondaire non tertiaire correspond aux niveaux 3 et 4 ; et le niveau de formation égal à l’enseignement tertiaire correspond aux niveaux 5A, 5B et 6. Le niveau 5A de la CITE désigne les cursus largement théoriques qui visent à préparer les étudiants à entamer un programme de recherche de haut niveau ou à exercer des professions exigeant un niveau élevé de compétence comme celles de médecin, de dentiste ou d’architecte. Ces cursus correspondent à au moins trois années d’études à temps plein, mais le plus souvent à quatre années d’études, voire davantage. Ils ne sont pas uniquement proposés à l’université et certains reconnus comme universitaires à l’échelle nationale ne réunissent pas les conditions pour être classés dans l’enseignement tertiaire de type A. Ils incluent les formations de deuxième cycle, comme le master’s degree aux États-Unis. Le niveau 5B de la CITE désigne les cursus d’une durée généralement plus courte que ceux relevant de l’enseignement tertiaire de type A. Ces cursus sont axés sur des compétences pratiques ou techniques requises pour exercer immédiatement des métiers spécifiques, bien qu’ils contiennent parfois des volets plus théoriques. Ils correspondent à au moins deux années d’études à temps plein dans l’enseignement tertiaire. Le niveau 6 de la CITE désigne les programmes de recherche de haut niveau donnant directement lieu à la délivrance d’un titre qui équivaut au doctorat. Ces formations correspondent en théorie à trois années d’études à temps plein dans la plupart des pays (soit un total cumulé d’au moins sept années d’études à temps plein dans l’enseignement tertiaire), mais ils durent généralement plus longtemps. Ils sont consacrés à des études très poussées et à des recherches inédites.
Inadéquation des qualifications : dans l’analyse de l’encadré, on entend par travailleurs surqualifiés les diplômés du niveau 5A ou 6 de la CITE qui exercent des fonctions requérant au plus le niveau 3 de la CITE. Par travailleurs sous-qualifiés, on entend les travailleurs au plus diplômés du niveau 3 de la CITE dont les fonctions requièrent le niveau 5A ou 6 de la CITE.
Par chômeurs, on entend les individus qui, durant la semaine de référence, n’ont pas travaillé et ont activement cherché un emploi et étaient disponibles pour commencer à travailler. Le taux de chômage correspond au pourcentage de chômeurs dans la population active (c’est-à-dire le nombre de chômeurs divisé par la somme des actifs occupés et des chômeurs).
Méthodologie
Voir l’indicateur A1 pour des informations sur la méthodologie.
Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation (OCDE, 2018[14]) pour plus d’informations. Voir les notes spécifiques aux pays à l’annexe 3 (https://www.oecd.org/education/education-at-a-glance/EAG2022_X3-A.pdf).
La répartition du chômage selon sa durée dans le Tableau A3.5 ne tient pas compte des adultes au chômage qui ont déclaré une durée de chômage inconnue. La part des adultes au chômage depuis au moins 3 mois mais moins de 12 mois fait référence à la part de ceux qui sont au chômage depuis moins de 12 mois en Argentine, Australie, Colombie, Finlande, Portugal, Suisse et Türkiye.
L’inadéquation des qualifications dont traite l’Encadré A3.1 ne reflète pas le fait que le domaine d’études des travailleurs ne correspond pas à leur poste. La définition de la surqualification peut varier entre les études sur le sujet. Lors de l’Évaluation des compétences des adultes, les personnes interrogées ont répondu à la question suivante à propos de leur emploi actuel : « Si une personne postulait aujourd’hui […] ce type d’emploi, quelles seraient les qualifications habituellement demandées, le cas échéant ? ». L’analyse compare les individus au plus diplômés du niveau 3 et ceux diplômés du niveau 5A ou 6 de la CITE et ne porte pas sur le niveau 5B de la CITE. Cette décision a été prise à cause de la limite floue entre les niveaux 5B et 5A ou 6 de la CITE et du fait que le niveau 4 de la CITE est mal défini sur le marché du travail.
Source
Voir les sources de l’indicateur A1.
Les données infranationales de certains indicateurs sont disponibles dans la Base de données régionales de l’OCDE (2022[8]).
Références
[12] Abraham, K. et al. (2016), « The consequences of long-term unemployment: Evidence from linked survey and administrative data », NBER Working Papers, n° 22665, National Bureau of Economic Research, Cambridge, MA, https://doi.org/10.3386/w22665.
[1] Arntz, M., T. Gregory et U. Zierahn (2016), « The risk of automation for jobs in OECD countries: A comparative analysis », Documents de travail de l’OCDE sur les questions sociales, l’emploi et les migrations, n° 189, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/5jlz9h56dvq7-en.
[7] Autor, D. et D. Dorn (2013), « The growth of low-skill service jobs and the polarization of the US labor market », American Economic Review, vol. 103/5, pp. 1553-1597, https://doi.org/10.1257/aer.103.5.1553.
[6] Lauder, H. et K. Mayhew (2020), « Higher education and the labour market: An introduction », Oxford Review of Education, vol. 46/1, pp. 1-9, https://doi.org/10.1080/03054985.2019.1699714.
[13] Mazzolari, F. et G. Ragusa (2013), « Spillovers from high-skill consumption to low-skill labor markets », Review of Economics and Statistics, vol. 95/1, pp. 74-86, https://doi.org/10.1162/rest_a_00234.
[4] OCDE (2022), Base de données de Regard sur l’éducation - Niveau de formation et situation au regard de l’emploi, OCDE, Paris, https://stats.oecd.org/Index.aspx?datasetcode=EAG_NEAC.
[8] OCDE (2022), Education au niveau régional, OCDE, Paris, https://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=REGION_EDUCAT (consulté le 25 juin 2021).
[5] OCDE (2021), Base de données de Regards sur l’éducation - Éducation et revenus, OCDE, Paris, https://stats.oecd.org/Index.aspx?lang=fr&SubSessionId=cc3342f7-080b-40de-97e7-603105b3654a&themetreeid=5.
[3] OCDE (2021), Regards sur l’éducation 2021 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/5077a968-fr.
[2] OCDE (2019), Perspectives de l’emploi de l’OCDE 2019 : L’avenir du travail, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/b7e9e205-fr.
[14] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
[10] OCDE (2018), Regards sur l’éducation 2018 : Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/eag-2018-fr.
[9] OCDE (2013), Perspectives de l’OCDE sur les compétences 2013 : Premiers résultats de l’Evaluation des compétences des adultes, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264204096-fr.
[11] Verhaest, D. et R. Van Der Velden (2013), « Cross-country differences in graduate overeducation », European Sociological Review, vol. 29/3, https://doi.org/10.1093/esr/jcs044.
Tableaux de l’indicateur A3
Tableaux de l’indicateur A3. Dans quelle mesure le niveau de formation affecte-t-il le taux d’emploi ?
Tableau A3.1 |
Taux d’emploi des 25-64 ans, selon le niveau de formation (2021) |
Tableau A3.2 |
Évolution des taux d’emploi des 25-34 ans, selon le niveau de formation et le sexe (2011 et 2021) |
Tableau A3.3 |
Taux d’emploi des 25-64 ans diplômés du tertiaire, selon le domaine d’études (2021) |
Tableau A3.4. |
Évolution des taux d’emploi, de chômage et d’inactivité des 25-34 ans, selon le niveau de formation (de 2019 à 2021) |
Tableau A3.5 |
Taux de chômage selon le niveau de formation et répartition des chômeurs, selon la durée du chômage (2021) |
Date butoir pour les données : 17 juin 2022. Les mises à jour peuvent être consultées en ligne (http://dx.doi.org/10.1787/eag-data-en). D’autres données désagrégées sont également disponibles dans la Base de données de Regards sur l’éducation (http://stats.oecd.org).