L’économie sociale et solidaire (ESS) représente une importante source d’emploi et de développement économique dans de nombreux pays de l’OCDE et dans le monde entier. Dans l’Union européenne, les organisations de l’économie sociale emploient plus de 13,6 millions de personnes, soit 6,3 % de la main-d’œuvre totale (CIRIEC, 2017[1]). En Colombie et au Mexique, l’ESS représente respectivement 4 % et 3,2 % de l’emploi total, tandis que les entreprises sociales, l’une des composantes de l’ESS, emploient près de 5,8 millions de personnes au Japon et génèrent 104 milliards de dollars de bénéfices chaque année (OECD, 2023[2]). L’ESS joue un rôle crucial en rendant les économies et les sociétés plus durables et plus orientées vers les besoins des personnes et de la planète.
L’économie sociale et solidaire englobe une grande diversité d’entreprises et d’organisations. Historiquement composée d’associations, de coopératives, de mutuelles et d’organisations à but non lucratif, l’ESS s’est élargie pour inclure des fondations, des entreprises sociales ainsi que des initiatives communautaires plus spontanées émergeant au niveau local. D’autres notions telles que l’économie sociale, l’économie solidaire et le troisième secteur sont utilisées parallèlement à l’ESS, ce dernier étant le terme le plus englobant, de plus en plus utilisé par les praticiens, les universitaires et au niveau international. La pluralité des organisations, des pratiques, des modèles d’entreprise et des formes juridiques qui ont émergé dans les États membres de l’OCDE et au-delà peut représenter un défi pour les décideurs politiques, qui doivent les identifier et les soutenir de manière adéquate.