En adéquation avec l’Étape 2 du cadre de l’OCDE sur le devoir de diligence, le présent chapitre explique comment les entreprises peuvent acquérir une vision complète de leur chaîne d’approvisionnement du cacao afin d’identifier, d’évaluer et de hiérarchiser les impacts potentiels et avérés sur les droits de l’homme, tels que le travail des enfants et le travail forcé.
Manuel à l’intention des entreprises sur le devoir de diligence dans le secteur du cacao
Étape 2 : Identifier, évaluer et hiérarchiser les risques de travail des enfants et de travail forcé associés à la filière
Abstract
Questions stratégiques que les entreprises doivent se poser
Avez-vous cartographié votre chaîne d’approvisionnement du cacao afin d’identifier vos principales relations d’affaires ?
Savez-vous précisément dans quelles conditions vos fèves de cacao / fèves broyées ont été récoltées, transformées et transportées ?
Avez-vous examiné les pratiques de gestion des risques des fournisseurs de la chaîne d’approvisionnement du cacao là où il existe des risques de travail des enfants et de travail forcé ?
À l’intention des fabricants, marques, détaillants (et dans certains cas des transformateurs) : Avez-vous recensé les « points de contrôle » dans la chaîne d’approvisionnement du cacao ? Pouvez-vous dialoguer avec ces points de contrôle pour vérifier qu’ils exercent une diligence raisonnable dans le respect des recommandations de l’OCDE ?
À l’intention des transformateurs (le cas échéant), négociants, distributeurs, transporteurs, exploitations agricoles et coopératives : Connaissez-vous la provenance de vos fèves de cacao et de vos matières premières ? Par exemple, de quels pays, de quelles exploitations agricoles, de quels intermédiaires, au-delà de vos fournisseurs directs ?
Suite au recensement des risques, une évaluation des risques et une hiérarchisation des impacts négatifs sur les droits de l’homme sont-elles effectuées en fonction de la probabilité de survenue et de la gravité, plutôt qu’en privilégiant ceux les plus faciles à réparer ?
Votre entreprise dialogue-t-elle avec les parties prenantes concernées pour comprendre le contexte local et le rôle de ces dernières dans l’identification et l’évaluation des risques pour les droits de l’homme, y compris pour le travail des enfants et le travail forcé ?
Identifier et évaluer les impacts négatifs avérés et potentiels en matière de droits de l’homme liés aux activités, produits et services des entreprises
Cartographier la chaîne d’approvisionnement
Les entreprises doivent effectuer une cartographie très précise de la chaîne d’approvisionnement et ne cesser de l’améliorer afin d’en obtenir une vision aussi complète que possible. Une cartographie toujours plus précise exige d’identifier les différents acteurs impliqués, y compris, si besoin est, les noms des fournisseurs directs et partenaires commerciaux, ainsi que les lieux où s’exercent les activités.
D’autres informations peuvent venir en complément de la cartographie, comme les données émanant de programmes de certification et de traçabilité, d’agréments accordés aux entreprises, de synthèses de rapports d’audit rendues publiques et d’inscriptions aux registres des visites de sites de production, de transformation et de stockage de cacao. L’étendue des informations recueillies par les entreprises et les partenaires commerciaux dépend de la gravité des risques (qui peut être élevée en cas de travail des enfants et de travail forcé) et du lien plus ou moins étroit qu’entretient l’entreprise avec le risque identifié.
En amont ou en aval ? Les recommandations de l’OCDE concernant le devoir de diligence pour les chaînes d’approvisionnement classent généralement les entreprises en deux catégories : les entreprises en amont et celles en aval. Dans le secteur agricole, les entreprises de production sont considérées comme des entreprises en amont de la chaîne d’approvisionnement. Comme indiqué précédemment, il s’agit entre autres des agriculteurs (petites et grandes exploitations familiales), des organisations d’agriculteurs, des coopératives et des entreprises privées, ainsi que des entreprises qui investissent dans le foncier et gèrent directement les exploitations agricoles et les plantations. Toutes les autres entreprises (c’est-à-dire les grossistes, les négociants, les sociétés de transport, les fabricants de produits alimentaires, les producteurs de boissons et d’aliments, de textile et de biocarburant, ainsi que les détaillants et les supermarchés) sont considérées comme des entreprises en aval de la chaîne d’approvisionnement1. Cette différenciation ne s’applique pas strictement à toutes les entreprises du secteur du cacao. Alors que les agriculteurs et les coopératives sont généralement considérés comme étant situés en amont, et les fabricants, les marques et les détaillants en aval, les transformateurs (broyeurs), négociants, distributeurs et transporteurs ne peuvent pas toujours être placés dans une seule de ces deux catégories car tout dépend de leur modèle d’affaires et de la zone où ils exercent leurs activités. Nous avons donc, dans le présent Manuel, dressé une liste des différents types d’entreprises auxquelles s’applique chaque recommandation.
Les entreprises en aval (comme les fabricants, les marques et les détaillants, et dans certains cas les transformateurs), qui sont séparées de la source de production du cacao par plusieurs maillons de la chaîne, ne sont pas toujours en mesure de recenser l’ensemble de leurs fournisseurs et de leurs partenaires commerciaux. Pour y parvenir, elles peuvent être amenées à collaborer avec des fournisseurs indirects et primaires, des parties prenantes ou des initiatives sectorielles ou multipartites. Les entreprises en aval, quant à elles, doivent s’employer à affiner en permanence leur compréhension de leurs relations d’affaires, en donnant la priorité au cacao provenant de pays, régions et communautés où le risque de travail des enfants et de travail forcé est le plus élevé.
Les exploitations agricoles et coopératives doivent être en mesure de fournir le nom de l’unité de production et/ou de la coopérative, l’adresse et l’identification du site, les coordonnées détaillées du responsable du site, les quantités de cacao produites, les dates et méthodes de production, le nombre de travailleurs en fonction de leur âge et de leur genre, une liste des pratiques de gestion des risques, les itinéraires de transport et les évaluations des risques qui ont été effectuées.
Les transformateurs, transporteurs, négociants et distributeurs peuvent demander aux producteurs de leur fournir les informations susmentionnées et veiller à documenter ces mêmes informations concernant leurs propres activités. Si aucune information n’est disponible, des mesures doivent être prises pour les collecter en association avec les exploitants agricoles et les coopératives. Les informations doivent être vérifiées en procédant à des visites sur le terrain, chaque fois que cela est possible. Les grands négociants de cacao utilisent un système GPS (Global Positioning System) pour obtenir les coordonnées des exploitations agricoles et des coopératives dans les pays à plus haut risque. Une fois la cartographie achevée, ces informations peuvent servir à identifier des facteurs de risque plus spécifiques au travail des enfants et au travail forcé, ainsi que d’autres risques importants tels que la déforestation, au niveau régional et communautaire.
Les fabricants, marques et détaillants doivent déterminer les informations qui existent et qui sont diffusées par leurs partenaires commerciaux en amont, et les intégrer dans la cartographie de leur chaîne d’approvisionnement. Les entreprises en aval doivent recenser les sociétés exerçant des activités aux points de contrôle de la chaîne d’approvisionnement pour ensuite collaborer avec elles de sorte à vérifier qu’elles exercent leur devoir de diligence conformément aux recommandations de l’OCDE.
Les points de contrôle désignent des entreprises qui exercent des activités au niveau des principaux points de transformation de la chaîne d’approvisionnement, qui ont une plus grande visibilité et qui exercent une influence sur les fournisseurs en amont2. Les points de contrôle se situent généralement au niveau de segments de la chaîne d’approvisionnement où peu d’acteurs sont présents, qui transforment la majorité des matières premières dont il est question et qui ont une bonne visibilité sur les conditions de production et de négoce de la chaîne d’approvisionnement en amont. Les points de contrôle de la chaîne d’approvisionnement du cacao peuvent être, entre autres, des négociants, des broyeurs et des exportateurs ou importateurs de cacao.
Identifier les risques et les impacts au niveau de chaque segment de la chaîne d’approvisionnement
Une fois la chaîne d’approvisionnement cartographiée, les entreprises doivent recenser les principaux impacts et risques pour les droits de l’homme qui existent tout au long de cette chaîne. Le Graphique 6 présente un schéma simplifié illustrant la chaîne d’approvisionnement du cacao et des maillons où résident généralement les risques pour les droits de l’homme, notamment les risques de travail des enfants et de travail forcé.
Cette étape de diligence raisonnable peut être menée à l’aide de rapports sur la chaîne d’approvisionnement et le secteur du cacao, d’informations obtenues auprès de fournisseurs et d’associations sectorielles, d’initiatives multipartites, de rapports d’investigation d’ONG et d’organisations internationales portant sur les impacts du travail des enfants et du travail forcé, ainsi que de rapports d’études de l’entreprise sur son secteur d’activité et les problématiques actuelles en matière de droits de l’homme.
Évaluer les risques et les impacts du travail des enfants et du travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement du cacao
Une fois identifiés l’ensemble des risques et impacts dans la chaîne d’approvisionnement, les entreprises peuvent procéder à une évaluation plus détaillée des risques et impacts concernant le travail des enfants et le travail forcé.
Il est important, au moment de procéder à une évaluation des risques, de :
Réexaminer régulièrement chaque étape de la production et du négoce, et appréhender les tendances nouvelles et émergentes, notamment les incitations au travail des enfants et au travail forcé dans la région, le type et la taille des exploitations agricoles, ainsi que les causes d’ordre politique, juridique, économique, social ou contextuel pouvant conduire au travail des enfants et au travail forcé.
Collaborer avec les autorités et parties prenantes locales sur le terrain pour encourager les évaluations des risques et le suivi au niveau des exploitations agricoles.
Mettre en place des systèmes tels que des Systèmes de suivi et de remédiation du travail des enfants (SSRTE) afin de prévenir, d’identifier et de lutter contre le travail des enfants et le travail forcé, et rendre compte des résultats aux hauts responsables désignés.
Les entreprises exerçant des activités dans le secteur du cacao seront davantage susceptibles d’avoir identifié le travail des enfants et le travail forcé comme d’importants enjeux pour les droits de l’homme au niveau des exploitations agricoles. Le SSRTE est un outil pouvant contribuer à une identification et à une évaluation des risques plus précises (en plus de fournir une aide à la prévention et à la réparation). Les SSRTE s’articulent autour de relais communautaires (souvent les agriculteurs eux-mêmes) qui sont en lien avec les coopératives productrices de cacao. Ces relais se rendent dans les foyers, sensibilisent aux dangers du travail des enfants et identifient les enfants contraints d’effectuer des tâches dangereuses. L’Encadré 4 fournit de plus amples informations sur les SSRTE.
Encadré 4. À quel stade de la diligence raisonnable fondée sur les risques peut-on utiliser les Systèmes de suivi et de remédiation du travail des enfants (SSRTE) ?
Les SSRTE peuvent être un bon moyen d’exercer une diligence raisonnable concernant les droits de l’homme dans le domaine du travail des enfants. L’OIT est à l’origine de ce concept visant à mesurer le travail des enfants dans un large éventail de contextes géographiques et de chaînes d’approvisionnement. En 2012, la fondation ICI a adapté les SSRTE au secteur du cacao et désormais, de nombreuses entreprises les utilisent.
Une récente étude comparative indique qu’un SSRTE efficace (ICI, 2021[25]) doit remplir quatre fonctions essentielles qui sont les suivantes :
Sensibiliser les agriculteurs, les enfants et les membres de la communauté au travail des enfants et aux dommages qui en résultent.
Identifier les enfants astreints au travail grâce à un processus de suivi actif, en utilisant des outils de collecte de données standardisés.
Fournir un soutien préventif et correctif aux enfants contraints de travailler et aux autres personnes à risque, et documenter le soutien fourni.
Assurer le suivi des enfants identifiés comme étant astreints au travail pour contrôler régulièrement leur statut jusqu’à ce qu’ils échappent à cette situation.
Ressources pour aider les entreprises à évaluer les risques et les impacts du travail des enfants et du travail forcé
Il existe un grand nombre de ressources utiles pouvant aider les entreprises à évaluer les risques et les impacts du travail des enfants et du travail forcé. Le Tableau 2 peut servir de guide pour aider les entreprises à évaluer le niveau de risque de travail des enfants et de travail forcé associé aux différents indicateurs.
Tableau 2. Thèmes et indicateurs de risques pour l’évaluation du travail des enfants et du travail forcé dans le secteur de l’approvisionnement en cacao
Thèmes |
Indicateurs |
Exemples de questions |
Sources d’information |
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Niveau de développement du pays ou de la région de provenance du cacao |
Économiques
Sociaux et contextuels
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Cadre international (cadre juridique et politique) |
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Contexte réglementaire national (cadre juridique et politique) |
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Indicateurs de risques spécifiques au travail des enfants |
Des données sur la prévalence du travail des enfants est le meilleur indicateur de la probabilité de de travail des enfants. En cas d’absence de données sur le travail des enfants ou de données pour certaines régions, groupes d’agriculteurs ou communautés, des facteurs corrélés à une forte prévalence du travail des enfants peuvent contribuer à identifier les domaines où les risques sont accrus. Au niveau des communautés :
Au niveau des foyers :
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Sources : ICI (2019[27]), Comprendre le risque de travail des enfants dans les zones productrices de cacao (infographie) : synthèse, https://www.cocoainitiative.org/fr/centre-de-ressources/resources/comprendre-le-risque-de-travail-des-enfants-dans-les-zones-0 ; ICI (s.d.[28]), Protective Community Index, https://www.cocoainitiative.org/knowledge-hub/resources/protective-community-index ; ICI (s.d.[29]), Community Child Labour Risk Assessment – Data Collections Tools, https://www.cocoainitiative.org/knowledge-hub/resources/community-child-labour-risk-assessment-data-collections-tools ; Sadhu (2020[9]), Évaluation des progrès accomplis dans la réduction du travail des enfants dans les régions productrices de cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana, https://www.norc.org/PDFs/Cocoa%20Report/NORC%202020%20Cocoa%20Report_French.pdf.
L’identification et l’évaluation des cas de travail forcé peuvent être difficiles car les formes de coercition et d’exploitation dissimulées sont nombreuses. Dans le secteur du cacao, les victimes peuvent également se trouver dans des régions reculées où les outils de suivi des communautés sont inaccessibles. La fondation International Cocoa Initiative et Vérité ont réfléchi ensemble à la manière d’utiliser les indicateurs de travail forcé de l’OIT pour identifier les cas de travail forcé dans le secteur du cacao. Le Tableau 3 peut servir de guide pour aider les entreprises à évaluer le niveau de risque associé aux différents indicateurs. En règle générale, la présence d’un indicateur de type « pas offert de plein gré » et d’un indicateur de type « menace d’une peine quelconque » exige une intervention immédiate. Il est recommandé de prendre des mesures de prévention s’il existe au moins un indicateur de type « pas offert de plein gré » ou « menace d’une peine quelconque ». Le second tableau présente les indicateurs fréquents de type « pas offert de plein gré » et « menace d’une peine quelconque » dans le secteur du cacao.
Tableau 3. Indicateurs de travail forcé au niveau opérationnel
Indicateur « pas offert de plein gré » |
Indicateur « menace d’une peine quelconque » |
Travail forcé |
Observation |
---|---|---|---|
Au moins un |
Au moins un |
Oui |
Alerte rouge Action requise |
Au moins un indicateur |
Aucun |
À risque |
Alerte orange Action préventive recommandée |
Aucun |
Au moins un indicateur |
À risque |
Alerte orange Action préventive recommandée |
Aucun |
Aucun |
Non |
Alerte verte Aucune action requise |
Source : adapté par Vérité et la fondation ICI des indicateurs de travail forcé de l’OIT.
Tableau 4. Indicateurs fréquemment utilisés dans le secteur du cacao
Indicateurs « pas offert de plein gré » |
Indicateurs « menace d’une peine quelconque » |
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Encadré 5. Ce qu’il est possible de faire si vous êtes...
Un agriculteur, une coopérative, un négociant, un distributeur, un transporteur ou un transformateur (le cas échéant) :
Cartographier la chaîne d’approvisionnement, recenser et évaluer les risques et les impacts
Aider les coopératives à générer et diffuser des informations crédibles, vérifiables, fiables et actuelles sur l’ampleur des risques et atteintes aux droits de l’homme, y compris dans le domaine du travail des enfants et du travail forcé. En l’absence de données, le personnel local pourra peut-être se charger d’en collecter ou, si nécessaire, former une équipe d’évaluation dédiée à cette tâche.
Organiser des consultations efficaces et judicieuses avec les communautés et les agriculteurs locaux afin de recenser les risques car ces acteurs sont souvent une bonne source d’informations et de signalement.
Utiliser les données existantes sur les chaînes d’approvisionnement (notamment l’âge et le niveau d’éducation des producteurs et de leurs enfants, la taille des exploitations, le nombre de travailleurs) pour établir un modèle de risques1.
Utiliser des méthodologies telles que les SSRTE pour identifier les enfants astreints au travail ou à risque de l’être. Des facteurs de vulnérabilité spécifiques liés au risque de travail forcé des enfants peuvent également être intégrés aux SSRTE.
Communiquer les résultats des évaluations des risques de votre entreprise aux sociétés en aval, tout particulièrement lorsque ces évaluations ont permis d’identifier des risques ou des impacts de travail des enfants et de travail forcé.
Un fabricant, une marque, un détaillant et, dans certains cas, un transformateur :
Cartographier la chaîne d’approvisionnement
Travailler avec vos fournisseurs primaires afin d’améliorer la visibilité des sources d’approvisionnement en cacao, notamment en identifiant les points de contrôle. Mettre en place des systèmes de contrôle plus en amont de la filière.
Exiger régulièrement des informations sur l’origine de votre cacao et insister sur l’importance de connaître cette origine ; améliorer la visibilité des relations commerciales tissées.
Aider les entreprises et les organisations en amont à cartographier leur chaîne d’approvisionnement en investissant dans le renforcement des capacités et des ressources.
Identifier les risques et évaluer les impacts
Examiner les mesures de diligence raisonnable que vos fournisseurs ont mises en place ou passer directement en revue leurs activités, par exemple, en se rendant directement dans les exploitations agricoles et dans leurs communautés.
Rechercher des informations sur les systèmes des fournisseurs et les volumes de produits qu’ils pourvoient.
Envisager une participation aux programmes sectoriels et aux initiatives multipartites afin d’accéder à des informations pertinentes et de faciliter vos propres évaluations.
Demander aux entreprises en amont de fournir des documents prouvant entre autres qu’elles ont procédé à une cartographie de leur chaîne d’approvisionnement et à un recensement des exploitations agricoles de cette même chaîne, qu’elles ont évalué les risques et qu’elles effectuent un suivi sur le terrain, et leur demander également des rapports de collaboration avec des parties prenantes au niveau des communautés et des exploitations agricoles.
Une PME, en amont et en aval :
Cartographier la chaîne d’approvisionnement
Collaborer avec d’autres entreprises, par exemple par le biais de plateformes nationales du cacao ou d’initiatives sectorielles ou multipartites, afin d’accroître son influence et d’exiger la mise en place de systèmes de contrôle (y compris une chaîne de responsabilité et/ou de traçabilité), ainsi que la transparence des chaînes d’approvisionnement.
Participer à des programmes de certification crédibles respectant les recommandations de l’OCDE sur le devoir de diligence afin d’améliorer la transparence de votre chaîne d’approvisionnement.
Identifier les risques et évaluer les impacts
Afin de contribuer à l’évaluation des risques menée par votre entreprise, utiliser le large éventail de ressources disponibles provenant d’initiatives sectorielles et multipartites et d’agences gouvernementales susceptibles de fournir des informations à jour. Il existe des ressources pouvant aider les PME à analyser les risques dans les pays producteurs de cacao avec lesquels elles coopèrent2.
Certains petits producteurs chocolatiers achètent le cacao directement auprès des agriculteurs et connaissent très bien leur chaîne d’approvisionnement. Il est également possible de simplifier le processus de recensement et d’évaluation des risques en achetant le cacao directement auprès des producteurs puisque les agriculteurs connaissent bien les conditions dans lesquelles le cacao est cultivé et récolté.
Notes :
1. Pour en savoir plus sur les modèles de risques, rendez-vous sur le site Web de la fondation ICI (ICI, 2021[30]).
2. Pour accéder à d’autres ressources, rendez-vous sur la page Web de l’initiative allemande sur le cacao durable (SÜDWIND e.V., 2021[31]).
Notes
← 1. Voir le Graphique 1.1 à la page 20 du Guide OCDE-FAO (OCDE/FAO, 2016[2]) illustrant les différentes étapes des filières agricoles et les entreprises concernées.
← 2. Pour de plus amples informations, voir l’Encadré 5 intitulé « Échanger avec les relations d’affaires exerçant aux points de contrôle des chaînes d’approvisionnement » du Guide OCDE sur le devoir de diligence pour une conduite responsable des entreprises (OCDE, 2018[3]) et la page 39 du Guide OCDE‑FAO pour des filières agricoles responsables (OCDE/FAO, 2016[2]).