La France a été confrontée successivement à deux chocs de grande ampleur, avec la pandémie de Covid-19 et la hausse de l’inflation. Les mesures de soutien gouvernementales ont été décisives pour préserver le tissu productif, l’emploi et le pouvoir d’achat mais ont eu un coût élevé pour les finances publiques. La désinflation progressive devrait favoriser une reprise modérée d’ici 2025.
L’activité économique, qui avait retrouvé en 2021 son niveau d’avant la pandémie, a ralenti en 2022 et 2023. Des tensions inflationnistes, apparues avec la reprise postCOVID19 et exacerbées par la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, ont freiné la consommation privée en France comme dans le reste de la zone OCDE. Le resserrement de la politique monétaire consécutif à l’accélération des prix s’est traduit par une détérioration des conditions de financement des ménages et des entreprises qui a pesé sur la consommation et l’investissement privés. Dans le même temps, l’investissement des entreprises a bénéficié d’un soutien public substantiel.
Après avoir apporté un soutien massif aux entreprises et aux ménages durant la pandémie, la France a également pris de nouvelles mesures pour limiter la hausse des prix. L’inflation a été forte en 2022 et 2023, mais moins que dans l’ensemble de la zone euro, et le pouvoir d’achat des ménages a été préservé sur l’ensemble des deux années. Le coût budgétaire de ces mesures cumulé sur les deux années s’est élevé à 2.9% du PIB.