Comme les autres économies de l’OCDE, la France a affronté successivement deux chocs de grande ampleur, avec la pandémie de Covid-19 et la hausse de l’inflation, consécutive notamment à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. Les mesures d’aide gouvernementales ont apporté un soutien décisif à l’économie, permettant de préserver le tissu productif, l’emploi et le pouvoir d’achat des ménages.
La croissance a ralenti en 2023, sur fond de fortes tensions inflationnistes et de durcissement des conditions de financement. Elle demeurerait faible en 2024 mais l’économie devrait renouer en 2025 avec sa croissance potentielle et le pouvoir d’achat des ménages se renforcerait. Toutefois, au-delà de la reprise conjoncturelle, la faible croissance tendancielle est un frein à l’augmentation des revenus. Le PIB n’a crû que de 1.5 % par an entre fin 2009 et fin 2019.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette croissance faible qui débute avant la pandémie : le niveau des compétences et leur adéquation, la lenteur de la diffusion des technologies numériques dans les entreprises, l’ampleur des obstacles réglementaires et le rendement insuffisant de la recherche-développement (R-D). Le taux d’emploi reste en deçà de la moyenne de l’OCDE (68.1 % contre 69.4 % dans l’OCDE en 2022, Graphique 1.1). Améliorer l’accès des jeunes et des femmes au marché du travail rendrait la croissance plus forte et plus inclusive. La France a mis en œuvre plusieurs réformes susceptibles de rehausser le potentiel de production, nombre d’entre elles étant liées au Plan national de relance et de résilience adopté en concertation avec la Commission européenne (Encadré 1.1).