Il importe de faire en sorte que la filière professionnelle donne accès, en particulier dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, à des niveaux supérieurs d’enseignement pour des raisons liées à l’attractivité, à l’équité et à l’apprentissage tout au long de la vie. Les approches adoptées pour structurer le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et la filière professionnelle et définir les possibilités de progression vers les niveaux supérieurs d’enseignement varient selon les pays. Le Graphique 11. montre la répartition de l’effectif de la filière professionnelle entre les différents types de cursus.
Dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, trois quarts environ des élèves inscrits en filière professionnelle suivent un cursus qui leur donne directement accès à l’enseignement tertiaire — même s’il y a quelques nuances en matière d’accès dans cette grande catégorie de cursus. Dans de nombreux pays, les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire en filière professionnelle peuvent accéder à n’importe quel niveau de l’enseignement tertiaire et sont soumis au même processus de sélection que les diplômés du même niveau d’enseignement en filière générale. Dans certains pays toutefois, les voies d’accès sont spécifiques aux diplômés de la filière professionnelle. Parfois, les diplômés de la filière professionnelle peuvent uniquement accéder à l’enseignement tertiaire de cycle court, le niveau typique de l’EFP dans l’enseignement supérieur. C’est le cas en Norvège, où les diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire en filière professionnelle peuvent s’inscrire dans l’enseignement professionnel supérieur, mais pas à l’université. Dans plusieurs pays, les diplômés de l’EFP peuvent accéder à une partie seulement des cursus en licence. Aux Pays-Bas et en Slovénie par exemple, certains diplômés de la filière professionnelle (les diplômés du niveau 4 de l’enseignement secondaire aux Pays-Bas) peuvent s’inscrire directement en licence en filière professionnelle, mais pas en filière académique. En Allemagne et en Suisse, les diplômés de l’EFP peuvent s’inscrire directement en filière professionnelle en licence (et en master en Allemagne), mais pas à l’université et dans les établissements supérieurs de sciences appliquées. En Allemagne, les diplômés de l’EFP peuvent s’inscrire à l’université après un test d’aptitude s’ils ont trois ans d’expérience professionnelle.
Dans la plupart des pays, il existe en filière professionnelle au moins un cursus qui est sanctionné par un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, mais cette formation ne donne pas accès à quelque niveau de l’enseignement tertiaire que ce soit. Le taux de scolarisation des cursus de ce type est relativement élevé dans les pays où il existe des sous-filières professionnelles dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire, en Hongrie, aux Pays-Bas et en Slovénie, par exemple. Dans ces pays, une sous-filière professionnelle, dont la composante générale est plus marquée et prépare à des études supérieures, donne directement accès à l’enseignement tertiaire (voir le Graphique 11 et le Tableau 1).