Les informations auxquelles les individus sont exposés peuvent avoir une influence sur la façon dont ceux-ci perçoivent les institutions publiques, et sur la confiance qu’ils leur accordent. Ce chapitre examine la relation entre la confiance des individus envers les médias, leurs habitudes de consommation de l’information, les critères sur lesquels ils se fondent pour juger de la fiabilité d'une actualité donnée, et leur confiance dans les pouvoirs publics. Il s'intéresse ensuite à la façon dont la population perçoit la communication publique, tant en ce qui concerne les services administratifs que les réformes majeures de politique publique. Pour finir, il aborde les attentes en ce qui concerne l’utilisation par les pouvoirs publics d’éléments probants lors de la prise de décision et leurs incidences sur la confiance.
Enquête de l’OCDE sur les déterminants de la confiance dans les institutions publiques – résultats 2024
5. Confiance et intégrité de l’information
Abstract
Les informations auxquelles les individus sont exposés peuvent avoir une influence sur la façon dont ils perçoivent les institutions publiques, et sur la confiance qu’ils leur accordent. Cette influence s’exerce au travers de leurs conversations avec leur entourage, des médias traditionnels ou des réseaux sociaux, des informations diffusées par les établissements universitaires et de recherche, ainsi que des communications directes provenant des institutions publiques elles-mêmes. La compréhension du fonctionnement et des activités des institutions découle en grande partie de ces informations indirectes (Marcinkowski et Starke, 2018[1]). Cela vaut particulièrement pour les activités gouvernementales ayant trait à la conception et à la mise en œuvre des politiques, que le grand public a rarement la possibilité d’observer directement et dont peu de personnes font l’expérience tangible, mais qui n’influencent pas moins la façon dont les institutions publiques sont perçues.
Il est indispensable de disposer d’un écosystème d’information solide fournissant des informations de qualité pour que le grand public puisse se faire une opinion sur ce que fait le gouvernement en toute connaissance de cause, et être capable de demander des comptes aux institutions publiques. À l’instar du système éducatif, qui permet d’acquérir les compétences et les savoirs cognitifs et l’esprit critiques nécessaires pour traiter l’information, cet écosystème contribue au développement d’une « confiance sceptique » à l’égard des institutions publiques. Cette confiance sceptique joue un rôle primordial dans la protection de la démocratie contre les menaces de la désinformation (Norris, 2022[2]). Toutefois, certains phénomènes perturbateurs, comme la prolifération de la mésinformation et de la désinformation, la polarisation du discours dans les médias de masse, les chambres d’écho informationnelles et le recul du pluralisme et de la diversité des médias, sont susceptibles d’éroder l’environnement informationnel. Dans ce contexte, l’OCDE œuvre à l’élaboration d’un cadre visant à renforcer et à protéger l’intégrité de l’information, définie comme « des environnements informationnels favorisant la disponibilité de sources d’information variées, sûres et fondées sur des données probantes, et permettant aux individus de se confronter à une diversité d’idées, d’effectuer des choix éclairés et de mieux exercer leurs droits » (OCDE, 2024[3]).
Ce nouveau chapitre, qui ne figurait pas dans la précédente édition du rapport, examine les modes de consommation des informations relatives à l’actualité et à l’action publique, la perception des médias et de la communication publique, et l’influence de ces habitudes de consommation et de ces perceptions sur la confiance envers les institutions publiques. Il prend appui sur les nouvelles questions ajoutées dans l’édition 2023 de l’enquête sur la confiance, qui portent sur les habitudes de consommation des médias, d’une part, et la perception de la communication publique, d’autre part. Ces questions visent à obtenir davantage d’éléments d’appréciation sur la manière dont les informations provenant de sources publiques et médiatiques influencent la perception de la performance des institutions publiques, et donc la confiance envers ces institutions.
5.1. L’environnement médiatique et les modes de consommation des médias ont une incidence sur la confiance portée aux institutions publiques
Depuis quelques années, la fiabilité et l’intégrité des informations suscitent des inquiétudes croissantes, ce qui a de profondes répercussions sur la démocratie (OCDE, 2024[3]). La fragilisation d’une réalité commune basée sur les faits aggrave les clivages sociaux et rend difficile l’établissement du consensus nécessaire pour relever des défis stratégiques. Cette fragilisation peut également être exploité par des acteurs malveillants dans le cadre de campagnes de désinformations orchestrées à l’échelon national ou international et touchant de nombreux domaines de l’action publique, de la santé publique à la sécurité nationale, en passant par la crise climatique (OCDE, 2022[4]).
La capacité à distinguer les informations vraies et fausses est une source de préoccupation croissante. En moyenne, 11 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête sur la confiance ont cité la mésinformation et la désinformation parmi les trois principales problématiques auxquelles leur pays fait face (Graphique 5.1) ; en Corée, en République slovaque et en République tchèque, ce pourcentage est supérieur à 20 %.
En outre, de nombreuses personnes s’inquiètent de la fiabilité des médias. En raison des difficultés croissantes posées par l’évolution de l’environnement informationnel, la confiance envers les médias traditionnels est également mise à l’épreuve. En moyenne, 39 % des personnes interrogées dans les pays de l’OCDE affichent un niveau de confiance élevé ou modérément élevé envers les médias d’information, soit un niveau équivalent au niveau de confiance envers le gouvernement national, alors que 44 % leur font peu ou pas du tout confiance (Graphique 5.1). La Belgique, le Canada, la Finlande, l’Islande et les Pays-Bas sont les seuls pays dans lesquels la majorité de la population adulte affiche un niveau de confiance élevé ou modérément élevé envers les médias d’information. Toutefois, le niveau moyen de confiance envers les médias d’information est resté stable dans les pays de l’OCDE entre les éditions 2021 et 2023 de l’enquête sur la confiance de l’OCDE, bien que l’on observe d’importantes variations d’une édition à l’autre dans certains pays (Graphique 5.2).
L’indépendance et le pluralisme de l’environnement médiatique sont des principes fondamentaux de la démocratie, car ils renforcent la capacité du public à contrôler les actions des hauts responsables politiques et des décideurs et à faire des choix en connaissance de cause. Par exemple, Guriev et Treisman (2019) évoquent le spectre des « autocrates de l’information », qui contraignent les citoyens à obtempérer en manipulant l’information (Guriev et Treisman, 2019[5]). Si la confiance envers le gouvernement national n’est pas nécessairement corrélée à la confiance envers le système médiatique – et peut parfois même être totalement décorrélée – à long terme, la méfiance persistante à l’égard de l’écosystème médiatique et des informations qu’il véhicule ne laisse aux individus d’autre choix que de faire aveuglément confiance aux institutions publiques, ou de se méfier des médias comme des pouvoirs publics. À ce titre, l’intégrité de l’information est un déterminant essentiel de la confiance de la société à l’égard des institutions publiques et, plus généralement, de la démocratie.
À l’échelle nationale, il existe une légère corrélation entre la confiance accordée aux médias et celle accordée au gouvernement national. En outre, à l’échelon individuel, les personnes qui font confiance aux médias sont plus de deux fois plus susceptibles de faire confiance au gouvernement que celles qui ne font pas confiance aux médias. Compte tenu des niveaux de confiance relativement faibles envers les médias, et de la récente dégradation de cette confiance dans de nombreux pays, cette situation est préoccupante pour les démocraties du monde entier. Cela met en lumière l’importance de promouvoir et de préserver l’intégrité de l’information afin de renforcer la confiance envers les institutions et d’empêcher les acteurs peu scrupuleux d’exploiter ce manque de confiance à mauvais escient. Dans bon nombre de pays de l’OCDE, les citoyens font néanmoins beaucoup plus confiance au gouvernement national qu’aux médias (Danemark, Grèce, Luxembourg, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Suisse). L’inverse est également vrai dans certains pays (Finlande, Islande, Lettonie, Pays-Bas, Tchéquie).
Encadré 5.1. Gros plan sur l’évolution de la confiance à l’égard des médias
En moyenne, les niveaux de confiance envers les médias d’information n’ont pas évolué entre 2021 et 2023 (Graphique 5.2). Toutefois, la confiance s’est considérablement accrue en Belgique, en Colombie et en Islande, alors que la confiance à l’égard des médias d’information a nettement reculé en Corée, au Luxembourg et au Royaume-Uni.
La confiance des individus à l’égard du gouvernement est étroitement corrélée à leurs habitudes de consommation des actualités. Seulement 22 % des personnes préférant ne pas suivre l’actualité politique affichent un niveau de confiance élevé ou modérément élevé envers le gouvernement, tandis que cette part s’établit à 40 % chez les personnes suivant les actualités d’une manière ou d’une autre (Graphique 5.3). En outre, les personnes qui suivent l’actualité politique ou générale à la télévision, à la radio ou dans la presse écrite font généralement davantage confiance au gouvernement que celles qui n’ont pas recours à ces médias. Toutefois, les niveaux de confiance des personnes qui ont recours aux réseaux sociaux pour s’informer et de celles qui n’y ont pas recours sont quasiment identiques (39 % et 40 %, respectivement). Cela peut s’expliquer par le fait que la consommation d’informations par l’intermédiaire des réseaux sociaux n’est pas propice à l’acquisition de connaissances politiques approfondies (Castro et al., 2022[6]). De même, l’écart entre les niveaux de confiance des personnes qui discutent de l’actualité avec leurs amis ou leur famille et de celles qui ne le font pas (41 et 38 %, respectivement) est faible. Bien entendu, ces corrélations peuvent également être imputables à des facteurs socio-économiques qui influencent le choix des médias ou l’intérêt des individus pour l’actualité (Strömbäck, Djerf-Pierre et Shehata, 2016[7] ; Norris, 2000[8]).
5.2. L’écosystème de l’information sous sa forme actuelle rend plus difficile la compréhension et l’évaluation de la fiabilité des informations
Le pluralisme des marchés des médias et la qualité de l’offre journalistique se sont dégradés ces dernières années. Cette dégradation découle de l’évolution des habitudes de consommation de l’information engendrée par les progrès technologiques, ainsi que des perturbations du marché qui résultent de cette évolution, et peut être considérée dans le même temps comme un déterminant et un effet potentiel du manque de confiance envers les médias. D’après le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, la proportion de pays de l’OCDE dans lesquels la qualité du journalisme était jugée « bonne », qui s’établissait à 49 % en 2015, n’atteignait plus que 26 % en 2021 ( (OCDE, 2022[9]), d’après (Reporters sans frontières, 2022[10])).
Dans la plupart des pays de l’OCDE, ce sont en premier lieu des contraintes économiques plutôt que des contraintes législatives ou politiques qui exercent l’influence la plus négative sur la qualité des médias d’information. Dans la presse écrite, la concurrence des plateformes numériques, qui raflent la majeure partie des recettes publicitaires, a donné lieu à des réductions d’effectifs dans les salles de rédaction, à une concentration du secteur, et à des fermetures de journaux, notamment à l’échelon local (OCDE, 2021[11] ; Matasick, Alfonsi et Bellantoni, 2020[12]). Quelques grandes marques d’information étoffent leur base d’abonnés selon une dynamique dans laquelle le vainqueur se taille la part du lion (« winner takes most »), tandis que d’autres luttent pour maintenir leurs recettes (Newman et al., 2023[13]). Les incitations commerciales favorisent la diffusion de contenus sensationnalistes qui se prêtent particulièrement à l’utilisation d’algorithmes, et fonctionnent bien auprès d’un public pressé (Matasick, Alfonsi et Bellantoni, 2020[12]). Outre ces évolutions de la presse écrite, les trois dernières décennies ont été marquées par une libéralisation débridée des secteurs des médias et de la télévision à l’échelle mondiale, qui s’est traduite par un essor de la télévision par satellite et par câble. En conséquence, le nombre de chaînes privées a considérablement augmenté, ce qui a modifié le rapport de force entre les secteurs privé et public de la radiodiffusion. Par exemple, le nombre de chaînes a augmenté en Europe, passant de moins de 100 en 1989 à plus de 11 000 en 2019 (Papathanassopoulos et al., 2023[14]). L’environnement télévisuel, qui offrait auparavant un choix très restreint, s’est donc considérablement diversifié, d’où une fragmentation de l’attention du public (Kleis Nielsen, 2012[15]). Ces évolutions ont contribué à faciliter la création de grands groupes dominants mais moins nombreux dans le secteur des médias, qui est désormais plus concentré et peuplé de conglomérats multimédias (Papathanassopoulos et al., 2023[14]).
Dans ce contexte, la plupart individus de la zone OCDE ont toujours recours aux médias « traditionnels » (télévision, radio, presse écrite) pour s’informer sur l’actualité politique ou générale, bien que ce soit de moins en moins le cas des jeunes générations. Au cours d’une journée normale, sept personnes interrogées sur dix (72 %) ont recours à la télévision ou à la radio pour s’informer, et la moitié (52 %) consulte des journaux, des magazines, ou des sites d’information en ligne (Graphique 5.4). Près de la moitié des personnes interrogées (49 %) s’informent sur les réseaux sociaux ; et les individus estiment qu’environ un tiers des informations auxquelles ils ont accès proviennent des réseaux sociaux. Toutefois, ces derniers sont désormais la première source d’information des plus jeunes, dont 68 % s’informent par leur intermédiaire, contre 54 % qui s’informent par la télévision ou la radio, et 42 % par des journaux ou des magazines. Toutefois, une petite partie d’entre eux s’informent exclusivement par l'intermédiaire des réseaux sociaux : 14 % des moins de 30 ans estiment que 80 % ou plus des informations auxquelles ils ont accès proviennent des réseaux sociaux.
Du fait de la fragmentation du paysage médiatique, la fiabilité d’une actualité donnée peut être plus difficile à évaluer. Les individus ont généralement recours à différents critères pour évaluer la crédibilité d’une actualité. Le critère le plus fréquemment cité dans les pays de l’OCDE est les sources citées (54 %), suivie de l’entité ou du journaliste rapportant l’information (49 %). Le nombre d’entités rapportant de l’information est également un critère important, cité par 35 % des personnes interrogées (Graphique 5.5). Outre ces critères, qui peuvent s’appliquer aussi bien aux médias traditionnels qu’aux nouveaux types de médias, deux critères associés aux réseaux sociaux jouent également un rôle : 35 % de la population considère le type de personne ou d’entité partageant l’information sur les réseaux sociaux comme l’un des trois facteurs les plus importants pour évaluer la fiabilité de cette information, tandis que 9 % citent le nombre de partages, de commentaires ou de mentions « j’aime » que l’information reçoit sur les réseaux sociaux ; 14 % prennent également en considération leur degré d’adhésion au contenu de l’information ou au point de vue qu’elle véhicule ; et 5 % ne se fient à aucun des critères énoncés.
Les personnes âgées de 50 ans et plus sont plus nombreuses à considérer le journaliste ou l’entité qui rapporte l’information, ainsi que le nombre de médias qui en font état, comme un critère déterminant pour évaluer sa crédibilité. Ces personnes tiennent moins compte du nombre de partages ou de mentions j’aime. Les différents groupes d’âge se fondent généralement sur des critères similaires. Ces catégories peuvent néanmoins masquer des différences en leur sein : par exemple, les résultats de l’enquête Reuters indiquent que sur les réseaux sociaux de vidéos et d’images, tels que TikTok, les utilisateurs accordent davantage de crédit aux influenceurs qu’aux journalistes, alors que l’on observe le phénomène inverse sur les plateformes s’appuyant davantage sur l’écrit, comme Facebook et X (Newman et al., 2023[13]).
Les individus doivent non seulement évaluer la fiabilité des informations qui leur sont transmises, mais également les comprendre pour pouvoir se forger une opinion éclairée. Cependant, les médias d'information ne communiquent pas toujours de manière à bénéficier aux personnes ayant différents niveaux de connaissances de base. Une étude internationale fondée sur des groupes de réflexion établis au Brésil, aux États-Unis, en Inde et au Royaume-Uni, ainsi qu’une analyse de la couverture de la conjoncture économique de la BBC au Royaume‑Uni, ont montré que de nombreuses personnes ne se sentent pas concernées par les informations, et les trouvent éloignées de leur réalité (Arguedas et al., 2023[16] ; Blastland et Dilnot, 2022[17]). Dans une enquête menée par Reuters Institute auprès de la population de 46 pays, 30 % des personnes interrogées, en particulier celles qui ont un faible niveau d’études, ont estimé que les informations économiques et financières étaient difficiles à comprendre (Newman et al., 2023[13]). Les personnes qui ont du mal à comprendre les informations ou ne sentent pas concernées sont désavantagées lorsqu’elles tentent de se forger une opinion sur l’action gouvernementale et les politiques des pouvoirs publics. Cela peut entraîner un affaiblissement de l’intégrité démocratique, accroître la sensibilité à la désinformation et aux contenus simplistes, voire influencer la capacité d’action politique.
5.3. Une communication efficace et inclusive des pouvoirs publics peut renforcer la confiance envers les institutions publiques
Outre les journalistes, les influenceurs et l’entourage, les institutions publiques peuvent également être considérées comme des sources d’information. Ces entités peuvent diffuser des informations directement, par l’intermédiaire de sites Web publics, de campagnes d’information et de conférences de presse, ou indirectement, au travers d’informations communiquées aux journalistes par des hauts responsables politiques et des hauts fonctionnaires. La transmission d’informations est un aspect de la communication publique, qui englobe « l’échange d’informations entre les pouvoirs publics et les citoyens, ainsi que le dialogue qui s’ensuit » (OCDE, 2021[18]).
À l’instar du lien entre médias et confiance, la communication publique – qui se distingue de la communication politique et est dotée d’une gouvernance solide garantissant son utilisation comme un bien public – peut tout autant renforcer que dégrader la confiance envers les institutions. D’une part, la communication publique peut contribuer à faire connaître l’action des pouvoirs publics ou la position de ces derniers vis-à-vis des grands enjeux stratégiques, ce qui peut renforcer la perception selon laquelle les pouvoirs publics agissent en faveur des citoyens. Elle peut également être considérée comme un service et, au travers de l’échange d’informations, améliorer considérablement les résultats obtenus par les utilisateurs et, par ricochet, accroître leur satisfaction à l’égard des institutions. La communication publique peut également aider les institutions à démontrer et à renforcer leur engagement vis-à-vis des valeurs associées à des niveaux de confiance supérieurs (ouverture, intégrité, équité), mais aussi à faire preuve de réactivité en écoutant et en prenant en compte les préoccupations et les préférences de la population. D’autre part, une communication perçue comme inexacte, incompréhensible, orientée sur le plan politique ou non pertinente peut amener le public à percevoir les institutions comme peu fiables ou peu dignes de confiance.
Le paysage médiatique actuel a considérablement renforcé la nécessité d’une communication publique solide, assortie d’un cadre de gouvernance robuste. Les moyens de communication numériques donnent à tout un chacun les moyens de toucher et d’influencer un large public (Matasick, Alfonsi et Bellantoni, 2020[12]), ce qui permet à un plus grand nombre d’acteurs d’intervenir dans l’espace informationnel, mais met à rude épreuve l’écosystème de l’information et la confiance à l’égard des institutions (OCDE, 2024[3]). Parallèlement, ces moyens de communication mettent à disposition des institutions publiques des nouvelles méthodes pour dialoguer avec le public et recueillir des idées afin de mieux adapter les stratégies de communication aux différentes audiences, et aider la population à mieux s’informer sur l’action des pouvoirs publics.
D’après les résultats de l’enquête sur la confiance, la communication publique suit les mêmes schémas que les écarts observés entre la satisfaction à l’égard des interactions courantes avec le gouvernement national et la satisfaction en matière de prise de décision complexe. En effet, pour ce qui est des informations relatives aux services administratifs, une grande majorité de personnes interrogées dans la plupart des pays – et 67 % en moyenne tous pays confondus – pensent qu’il est facile d’accéder à des informations claires (Graphique 5.6). La proportion de personnes convaincues que les informations publiques sont facilement accessibles a également augmenté entre 2021 et 2023 (Graphique 5.7), mais il semble qu’il n’existe qu’une faible corrélation positive avec le niveau de confiance à l’égard de la fonction publique nationale, et aucune corrélation significative avec le niveau de confiance à l’égard du gouvernement national (chapitre 1 et annexe A).
Encadré 5.2. Gros plan sur l’évolution des perception liées à la facilité d’accès aux informations relatives aux services administratifs
En moyenne, la part de la population estimant probable que des informations relatives aux services administratifs soient facilement accessibles a augmenté de 4 points de pourcentage entre 2021 et 2023 (Graphique 5.7). La hausse la plus importante a été observée en Finlande et en Islande.
Lorsque l’on aborde la question de la communication sur les réformes menées par les pouvoirs publics, les résultats sont différents et mettent en évidence des pistes d’action intéressantes pour améliorer la confiance. En effet, la part des personnes déclarant que le gouvernement est susceptible d’expliquer les effets des réformes (39 %) est égale à celle des personnes faisant preuve de scepticisme à cet égard (40 %) (Graphique 5.8). Malgré les difficultés auxquelles elle est associée, une communication efficace au sujet des réformes peut renforcer considérablement la confiance envers le gouvernement national. Ce type de communication est également susceptible d’être perçu comme s’apparentant davantage à la communication politique, et être donc considéré comme un critère important pour évaluer si les pouvoirs publics sont dignes de confiance.
La façon dont est perçue la communication publique relative aux effets des réformes est fortement corrélée au degré de confiance envers le gouvernement national (Graphique 5.9). En examinant simultanément l’ensemble des déterminants de la confiance liés à la gouvernance publique, la confiance dans la capacité du gouvernement à expliquer comment les gens seraient impactés par un projet de réforme est parmi les variables corrélées positivement avec la confiance envers le gouvernement national (chapitre 1 et annexe A).
Les statistiques présentées par les institutions publiques s’inscrivent dans le cadre des mesures en faveur de la transparence susceptibles d’aider les citoyens, les entreprises et les organisations à constituer une base de connaissances commune et à évaluer les évolutions de l’environnement économique, social et institutionnel pour faire des choix éclairés. Les statistiques officielles doivent fournir des données pertinentes, impartiales et accessibles pour informer les citoyens, et permettre à ces derniers d’évaluer la performance des pouvoirs publics (UNSTATS, 2014[19] ; UNSTATS, 2023[20]). Toutefois, d’après l’enquête sur la confiance, seul un tiers environ de la population estime que les statistiques sont souvent ou toujours fiables, facilement accessibles et compréhensibles (Graphique 5.10). Environ une personne sur cinq déclare que ces statistiques ne sont jamais compréhensibles ou accessibles, ou rarement, et une sur quatre qu’elles ne sont jamais fiables, ou rarement. Plus d’un tiers des personnes estiment que ces statistiques ne les aident pas à vérifier si les pouvoirs publics tiennent leurs promesses.
La confiance à l’égard des statistiques des pouvoirs publics est souvent étroitement corrélée à la confiance globale envers le gouvernement national. De façon prévisible, les personnes qui considèrent que les statistiques des pouvoirs publics sont souvent ou toujours fiables sont près de quatre fois plus susceptibles d’afficher un niveau de confiance élevé ou modérément élevé envers le gouvernement national (59 %) que celles qui ne les considèrent jamais fiables, ou rarement (15 %) (Graphique 5.11). De même, les personnes qui estiment que les statistiques des pouvoirs publics leur permettent toujours ou souvent de vérifier si ces derniers ont tenu leurs promesses sont plus de deux fois plus susceptibles de faire confiance au gouvernement national que celles qui ne sont jamais de cet avis, ou rarement.
Enfin, dans le contexte actuel, certaines personnes estiment que ni le gouvernement ni les médias ne sont crédibles. Environ une personne sur six (soit 16 %) ne fait pas du tout confiance ou fait peu confiance aux médias, et estime que les statistiques des pouvoirs publics ne sont jamais fiables, ou rarement. Cela peut donner lieu à des opinions excessivement cyniques, et favoriser des croyances conspirationnistes (Jackob et al., 2019[21]).
5.4. Plus de transparence concernant les faits probants qui sous-tendent la prise de décisions peut contribuer à instaurer la confiance
Les résultats de l’édition 2023 de l’enquête sur la confiance de l’OCDE donnent des indications sur les aspects de la communication publique pouvant être améliorés afin de mieux informer la population et d’accroître la fiabilité perçue des institutions publiques.
Tout d’abord, la prise de décision publique est largement perçue comme opaque, les informations sur le processus décisionnel étant limitées. En moyenne dans les pays de l’OCDE, seules quatre personnes sur dix pensent que les pouvoirs publics fondent leur prise de décision sur les meilleurs données probantes, travaux de recherche et statistiques disponibles (Graphique 5.12). Les gouvernements doivent améliorer cette perception, par exemple en mettant en œuvre des normes de transparence dans le cadre du processus de collecte, d’analyse et d’application des éléments probants déployé lors de l’élaboration des politiques (Argyrous, 2012[22]). Il existe une forte corrélation positive entre la part des personnes affichant un niveau de confiance élevé ou modérément élevé envers le gouvernement national et la part des personnes estimant probable que le processus décisionnel prenne appui sur des éléments probants (Graphique 5.13). Lors de l'examen simultané de l’ensemble des déterminants de la confiance liés à la gouvernance publique, la conviction que le gouvernement s’appuie sur des éléments probants et factuels pour prendre des décisions affiche la corrélation positive la plus forte avec la confiance envers le gouvernement national (chapitre 1 et annexe A). La façon dont les gouvernements sont perçus et la confiance qui leur est accordée pourraient donc être améliorées en renforçant la communication relative aux éléments probants contribuant à la prise de décision.
En outre, comme invoqué dans ce chapitre, de nombreuses personnes estiment que la communication publique ne les informe pas suffisamment. En particulier, 40 % estiment peu probable que le gouvernement explique clairement les effets qu’une réforme aurait sur leur vie, ce qui donne à penser qu’il existe une marge d’amélioration dans ce domaine. Les individus préoccupés par leur situation financière ou peu instruits sont généralement moins certains de l’accessibilité des informations relatives aux services publics et de la capacité des pouvoirs publics à communiquer clairement sur les effets des réformes. Chez les personnes préoccupées par le bien-être financier de leur ménage, la part des personnes qui ne s’attendent pas à recevoir d’informations claires sur ces deux points est supérieure de 11 à 12 points de pourcentage1. De même, à toute chose égale, les personnes qui n’ont pas terminé le deuxième cycle de l’enseignement secondaire sont un peu plus susceptibles (de quatre points de pourcentage) de se sentir « sous-informées » sur les services. Une communication publique plus accessible et plus inclusive est donc importante pour s’assurer que l’ensemble de la population soit correctement informé et donc suffisamment armé pour évaluer la performance du gouvernement et s’investir dans la vie politique. Le Rapport de l’OCDE sur la communication publique de 2021 énonce quelques recommandations sur la manière dont les pays pourraient y parvenir (voir Encadré 5.3).
Encadré 5.3. Les cinq principes fondamentaux de la communication publique
Le premier rapport de l’OCDE sur la communication publique, intitulé OECD Report on Public Communication: The Global Context and the Way Forward examine les structures, les missions et les pratiques des centres de gouvernement et des ministères de la Santé de 46 pays en matière de communication publique. Ce rapport énonce les cinq principes fondamentaux de la communication publique :
Donner les moyens d’agir à la fonction de communication publique. À cette fin, lui attribuer une mission appropriée et définir des stratégies pour guider les activités de communication au service des objectifs de l’action publique et des principes du gouvernement ouvert (transparence, intégrité, redevabilité et participation des parties prenantes) ; et séparer cette fonction, dans la mesure du possible, de la communication politique.
Institutionnaliser et professionnaliser les unités de communication afin de leur donner des capacités suffisantes, notamment en les dotant des aptitudes et des spécialisations nécessaires face à la transformation du domaine et en veillant au caractère suffisant de leurs moyens humains et financiers.
Assurer la transition vers une communication plus éclairée fondée sur des objectifs d’action mesurables et sur des éléments probants. À cette fin, acquérir des connaissances sur les comportements, les opinions et les préférences des différents publics et évaluer les activités de communication à l’aune d’indicateurs d’impact.
Tirer parti du potentiel des technologies numériques, mais de manière responsable : les outils numériques, les données et l’IA peuvent favoriser la participation et l’inclusion s’ils sont utilisés de manière éthique et dans le respect de la vie privée.
Lutter contre la mésinformation et la désinformation. Les pouvoirs publics doivent être en mesure d’anticiper et de réfuter la mésinformation et la désinformation au moyen de pratiques et de lignes directrices claires.
Source : (OCDE, 2021[23]).
Au-delà de la communication publique, les pouvoirs publics doivent impérativement soutenir un écosystème médiatique propice à l’indépendance et la pluralité de l’information. En effet, les résultats de l’enquête sur la confiance montrent que les personnes qui s’informent auprès d’un large éventail de sources font beaucoup plus confiance aux médias et au gouvernement national, et ont une meilleure perception de la manière dont le système permet à des personnes comme elles de faire entendre leur voix (Graphique 5.14). Bien entendu, ces données ne nous permettent pas de déterminer si ces sources médiatiques appartiennent toutes au même bord politique ou reflètent des visions du monde similaires, et ne constituent donc pas une mesure du pluralisme des médias en tant que tel. Toutefois, ces résultats donnent à penser que les pouvoirs publics ont intérêt à veiller à ce que le public soit en mesure d’accéder à un paysage médiatique pluriel et diversifié pour s'informer, et soit encouragé à le faire.
En outre, l’éducation aux médias et à l’information pourrait aider les individus à reconnaître les informations biaisées ou trompeuses. En 2018 dans la zone OCDE, 54 % des élèves de 15 ans déclaraient que leur établissement leur avait appris à repérer les informations subjectives ou biaisées (Suarez-Alvarez, 2021[24]). Toutefois, on ne dispose pas encore d’éléments suffisamment solides pour évaluer l’efficacité des programmes d’éducation aux médias (OCDE, 2024[3]).
Dans son rapport intitulé Les faits sans le faux, l’OCDE a établi un cadre pour traiter cette question de manière approfondie, l’objectif étant de renforcer l’intégrité de l’information tout en protégeant les libertés fondamentales et en luttant contre la désinformation, un enjeu mondial (Encadré 5.4).
Encadré 5.4. Les faits sans le faux : lutter contre la désinformation et renforcer l’intégrité de l’information
Le rapport de l’OCDE intitulé Les faits sans le faux : lutter contre la désinformation et renforcer l’intégrité de l’information présente un cadre d’action énonçant une série de mesures envisageables pour lutter contre la désinformation et renforcer l’intégrité de l’information. Ce rapport souligne que les actions en faveur du renforcement de l’intégrité de l’information doivent non seulement porter sur des aspects sectoriels ou technologiques spécifiques, mais également apporter une réponse aux défis auxquels font face l’ensemble des médias et des écosystèmes de l’information.
Prenant appui sur les premiers enseignements des mesures récemment mises en œuvre par les pays membres de l’OCDE dans ce domaine, le cadre proposé pour orienter l’action des pouvoirs publics se concentre sur les aspects suivants :
Mettre en œuvre des politiques pour renforcer la transparence, la redevabilité et la pluralité des sources d’information :
Il s’agit notamment de favoriser des politiques propices à un secteur des médias diversifié, pluraliste et indépendant, l’accent étant dûment mis sur le journalisme local. Il s’agit aussi de favoriser des politiques pouvant servir à accroître la redevabilité et la transparence des plateformes en ligne pour éviter que leur pouvoir de marché et leurs intérêts commerciaux ne contribuent à véhiculer de façon disproportionnée de la désinformation.
Favoriser la résilience de la société face à la désinformation :
Il s’agit de fournir aux individus les outils nécessaires au développement d’un esprit critique, de détecter et combattre la désinformation et de mobiliser tous les secteurs de la société autour de l’élaboration de politiques globales et fondées sur des éléments probants permettant de favoriser l’intégrité de l’information.
Renforcer les mesures de gouvernance et l’architecture institutionnelle pour assurer l’intégrité de l’espace informationnel :
Il s’agit d’élaborer et de mettre en œuvre, le cas échéant, des capacités réglementaires, des mécanismes de coordination, des cadres stratégiques et des programmes de renforcement des capacités favorisant la cohérence de la vision stratégique et de l’approche suivies pour renforcer l’intégrité de l’information dans l’administration publique, tout en veillant à la clarté des missions assignées et au respect des libertés fondamentales. Il s’agit aussi de favoriser l’apprentissage entre pairs et la coopération internationale entre les démocraties, qui font face à des menaces similaires.
Source : (OCDE, 2024[3]).
5.5. Conclusion : renforcer la confiance grâce à l’action publique
Le paysage informationnel influence considérablement les perceptions du public et sa confiance envers les institutions publiques. Un écosystème informationnel fiable est essentiel pour vérifier l’action et la performance des gouvernements. Toutefois, certains phénomènes perturbateurs, comme la concentration du marché des médias, la fragmentation du public, la désinformation et les discours polarisants peuvent dégrader la qualité journalistique et l’accessibilité de l’information, ce qui a des répercussions sur la confiance envers les médias et les institutions publiques.
Dans ce contexte, les décideurs peuvent prendre plusieurs mesures pour renforcer la confiance.
Il existe une forte corrélation positive entre la confiance accordée au gouvernement national et la perception selon laquelle la prise de décision publique prend appui sur des éléments probants. Les pouvoirs publics gagneraient à communiquer plus activement sur les données probantes, les travaux de recherche et les statistiques qui sous-tendent leurs décisions, afin d’améliorer la perception du processus décisionnel par le public.
La confiance dans la capacité des pouvoirs publics à expliquer les effets potentiels des réformes est corrélée positivement à la confiance envers le gouvernement national. Toutefois, 40 % des personnes interrogées estiment peu probable que les gouvernements expliquent clairement les effets qu’une réforme de l’action publique aurait sur leur vie, indiquant une marge d’amélioration importante. Les institutions publiques doivent améliorer leurs stratégies de communication avec le public, en veillant à expliquer clairement les effets des réformes, afin d’instaurer la confiance.
Il convient d’accorder la priorité à une communication publique inclusive, et de cibler particulièrement les personnes ayant des préoccupations financières importantes ou celles ayant un faible niveau d’études, afin de veiller à ce que chacun ait accès aux informations sur les services publics et comprenne les répercussions des réformes sur sa vie.
Il est de la responsabilité des gouvernements de promouvoir un environnement médiatique sain, diversifié et indépendant, et ils ont tout intérêt à le faire. Cela permet au public d’exercer un contrôle et de prendre des décisions en toute connaissance de cause, ce qui favorise la confiance sceptique, qui est une composante essentielle de la démocratie.
L’écosystème de l’information sous sa forme actuelle rend plus difficile la compréhension et l’évaluation de la fiabilité des informations. Par conséquent, il est essentiel d’investir dans des approches de l’éducation aux médias fondées sur des éléments probants pour favoriser la résilience de la société.
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Note
← 1. Les résultats examinés dans ce paragraphe sont tirés d’une analyse économétrique. Ils sont dérivés de régressions logistiques du degré de probabilité estimé que les informations relatives aux services administratifs soient facilement accessibles/que les pouvoirs publics expliquent clairement comment les citoyens seront affectés par une réforme, en fonction du genre, de la tranche d’âge, du niveau d’études et des préoccupations financières des personnes interrogées, ainsi que d’effets fixes par pays. Les effets examinés des préoccupations financières et des niveaux d’études correspondent à leurs effets marginaux moyens.