Un actif est une réserve de valeur représentant les avantages ou séries d’avantages revenant au propriétaire économique du fait de sa détention ou de son utilisation au cours d’une période donnée. Les actifs tant financiers que non financiers interviennent dans l’innovation. Les actifs fixes sont des actifs issus de processus de production et servant de manière répétée ou continuelle dans d’autres processus de production pendant plus d’une année.
Voir Activités liées à l’acquisition ou la location d’actifs corporels.
Voir Capital intellectuel.
Les activités complémentaires désignent les efforts déployés par les entreprises pour les utilisateurs d’une innovation à l’issue de sa mise en œuvre, mais au cours de la période d’observation. Sont concernées les activités de commercialisation, de formation des employés, ainsi que les services après-vente. Ces activités complémentaires peuvent s’avérer essentielles à la réussite d’une innovation, mais ne sont pas incluses dans la définition d’une activité d’innovation.
L’ingénierie, la conception et les autres travaux de création regroupent les activités expérimentales et créatives qui peuvent être étroitement liées à la recherche et au développement expérimental (R-D), mais qui ne répondent pas à l’ensemble des cinq critères applicables aux activités de R-D. Cela inclut les activités auxiliaires ou complémentaires de R-D, ou encore certaines activités réalisées indépendamment de la R-D. L’ingénierie englobe les procédures, méthodes et normes de production et de contrôle de la qualité. La conception couvre un large éventail d’activités visant à développer des fonctions, formes ou ergonomies nouvelles ou modifiées pour des biens, services ou procédés, y compris des processus d’affaires destinés à être mis en œuvre par l’entreprise elle-même. Les autres travaux de création rassemblent toutes les activités d’acquisition de nouvelles connaissances ou d’élaboration de nouvelles applications des connaissances qui ne répondent pas aux critères spécifiques de nouveauté et d’incertitude (mais également de non-évidence) de la R-D. La plupart des travaux de conception et autres travaux de création sont des activités d’innovation, à l’exception des modifications conceptuelles mineures qui ne satisfont pas aux critères d’innovation. Bon nombre d’activités d’ingénierie ne constituent pas des activités d’innovation – tel est le cas de la production quotidienne ou des procédures de contrôle de la qualité pour les procédés existants.
Les unités institutionnelles peuvent prendre diverses mesures dans le but de mettre au point des innovations. Pour ce faire, elles peuvent être amenées à mobiliser des ressources dédiées et mener des activités particulières, notamment sur le plan des stratégies, des procédés et des procédures. Voir également Activités d’innovation d’une entreprise.
Les activités d’innovation d’une entreprise désignent l’ensemble des activités de développement, financières et commerciales menées par une entreprise et ayant vocation à déboucher sur une innovation pour ladite entreprise. Entrent dans cette catégorie les activités menées dans les domaines suivants :
• la recherche et le développement expérimental (R-D)
• l’ingénierie, la conception et la création
• la commercialisation et la valeur de la marque
• la propriété intellectuelle
• la formation des employés
• le développement logiciel et les bases de données
• l’acquisition ou la location d’actifs corporels
• la gestion de l’innovation.
Les activités d’innovation peuvent déboucher sur une innovation et être en cours ou avoir été différées ou abandonnées.
La formation des employés comprend toutes les activités financées ou subventionnées par une entreprise afin de développer les connaissances et les compétences nécessaires au corps de métier, à la profession ou à la vocation de ses employés. La formation des employés inclut les formations en cours d’emploi, ainsi que les enseignements professionnels dispensés au sein d’établissements d’enseignement et de centres de formation. Sont considérées comme des activités d’innovation la formation du personnel à l’utilisation d’innovations (telles que des nouveaux équipements ou systèmes logiciels de logistique) et les formations liées à la mise en œuvre d’innovations (pour initier le personnel commercial ou les clients aux nouvelles fonctionnalités d’une innovation de produit, par exemple).
Entrent dans cette catégorie l’achat, la location ou l’acquisition, suite à une prise de contrôle, de bâtiments, de machines ou d’équipements, ou encore la production, en interne, de tels biens pour un usage propre. L’acquisition ou la location d’actifs corporels peut correspondre à des activités d’innovation à part entière – lorsqu’une entreprise acquiert des équipements présentant des caractéristiques sensiblement différentes de celles des équipements qu’elle utilise pour ses processus d’affaires. En revanche, l’acquisition de biens d’investissement corporels n’est généralement pas considérée comme une activité d’innovation lorsqu’elle correspond à des investissements de remplacement ou d’extension de capacité portant sur des biens identiques, ou n’apporte que des changements mineurs au stock de biens corporels existant de l’entreprise. Le crédit-bail ou la location d’actifs corporels relève d’une activité d’innovation si les biens concernés sont nécessaires à la mise au point d’innovations de produit ou de processus d’affaires.
Les activités liées à la commercialisation et à la valeur de la marque regroupent les études de marché et les essais de commercialisation, les méthodes de fixation des prix, le placement et la promotion des produits ; la publicité afférente aux produits et leur promotion dans le cadre de foires commerciales ou d’expositions, et la mise au point de stratégies de commercialisation. Les activités de commercialisation portant sur des produits existants ne sont considérées comme des activités d’innovation que si la méthode de commercialisation constitue elle-même une innovation.
Les activités liées à la propriété intellectuelle incluent la protection ou l’exploitation de connaissances, lesquelles sont souvent le fruit d’efforts de recherche et de développement expérimental (R-D), du développement de logiciels, ou d’activités d’ingénierie, de conception et autres travaux de création. Elles englobent également toutes les démarches administratives et juridiques permettant de déclarer, d’enregistrer, de documenter, de gérer, d’échanger, de concéder sous licence, de mettre en vente et de faire appliquer les droits de propriété intellectuelle (DPI) d’une entreprise, ainsi que toutes les activités visant à acquérir des DPI auprès d’autres organisations (par le biais d’une licence, de l’achat ferme de DPI, etc.) et les activités de cession de propriété intellectuelle à des tiers. Sont considérées comme des activités d’innovation les activités qui, au cours de la période d’observation, ont porté sur des idées, des inventions ou des produits ou processus d’affaires nouveaux ou améliorés. Voir également Propriété intellectuelle et Droits de propriété intellectuelle (DPI).
Voir Activités liées à la commercialisation et à la valeur de la marque.
Le secteur des administrations publiques regroupe les unités institutionnelles qui, en plus des tâches qu’elles assument quant à la mise en œuvre des politiques publiques et à la régulation de la vie économique, redistribuent le revenu et la richesse et produisent des services et des biens, pour l’essentiel non marchands, destinés à la consommation individuelle ou collective. Il intègre également les institutions sans but lucratif contrôlées par l’État.
L’approche objet de la mesure de l’innovation consiste à collecter des données sur une innovation principale (« focale ») unique (l’objet de l’enquête). Voir également Approche sujet.
L’approche sujet est axée sur l’entreprise (le sujet). La collecte des données porte alors sur l’ensemble de ses activités d’innovation. Voir également Approche objet.
La base de sondage désigne l’ensemble des membres de la population cible susceptibles d’être inclus dans l’échantillon sondé au titre d’une enquête.
Un bien est un objet physique produit pour lequel il existe une demande, sur lequel des droits de propriété peuvent être établis et dont la propriété peut être transférée d’une unité institutionnelle à une autre par le biais d’une opération sur le marché. Voir également Produit.
Une branche d’activité se définit comme un regroupement d’établissements engagés dans des activités identiques ou similaires. Voir également Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d’activité économique (CITI).
Les capacités d’une entreprise comprennent les connaissances, les compétences et les ressources qu’elle accumule au fil du temps et dans lesquelles elle puise pour atteindre ses objectifs. Les compétences et aptitudes de son personnel représentent une composante particulièrement essentielle des capacités de l’entreprise en matière d’innovation.
On entend par capacités de gestion l’ensemble des aptitudes, capacités et compétences internes qu’une entreprise peut utiliser pour mobiliser et exploiter les ressources afin d’atteindre ses objectifs stratégiques. Ces capacités ont généralement trait à la gestion des ressources humaines, du capital immatériel, physique et financier, et des connaissances. Elles s’appliquent à la fois aux processus internes et aux relations extérieures. Les capacités de gestion constituent un sous-ensemble spécifique des capacités organisationnelles qui tiennent à l’aptitude des dirigeants à organiser le changement. Voir également Capacités de gestion de l’innovation.
Les capacités de gestion de l’innovation peuvent influer sur l’aptitude d’une entreprise à mener des activités d’innovation, mettre en œuvre les innovations et produire des résultats. Deux domaines principaux entrent en considération pour ce qui est de l’innovation : (i) la stratégie concurrentielle d’une entreprise ; et (ii) les capacités organisationnelles et de gestion utilisées pour mettre en œuvre cette stratégie. Voir également Capacités de gestion.
Les capacités dynamiques de gestion désignent l’aptitude des dirigeants à mettre en œuvre des solutions efficaces face aux défis internes et externes. Ces capacités s’articulent autour de trois grandes dimensions : (i) la cognition de gestion ; (ii) le capital social de gestion ; et (iii) le capital humain de gestion.
Voir Capacités de gestion.
Les capacités technologiques désignent les connaissances des technologies et les moyens mis en œuvre pour les exploiter, notamment l’aptitude à faire progresser les technologies au-delà de l’état de la technique. Les capacités technologiques englobent (i) l’expertise technique ; (ii) les capacités de conception ; et (iii) les capacités d’utilisation des technologies numériques et de l’analytique des données. Voir également Technologie.
Le capital intellectuel désigne des actifs incorporels porteurs d’avantages futurs. Sont considérés comme tels les logiciels et bases de données, les produits de la propriété intellectuelle et les compétences économiques (valeur de la marque, capital humain propre à l’entreprise, capital organisationnel). Les logiciels, bases de données et produits de la propriété intellectuelle sont actuellement considérés, au regard du Système de comptabilité nationale, comme des actifs produits. Voir également Produits de la propriété intellectuelle.
Modèle d’organisation de la production impliquant des échanges et des flux d’investissements internationaux, où les diverses étapes du processus de production ont lieu dans des pays différents.
La Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d’activité économique (CITI) offre une nomenclature cohérente et homogène de l’activité économique qui s’appuie sur un ensemble concerté sur le plan international de concepts, définitions, principes et règles de classification. Elle fournit un cadre complet pour collecter et présenter les données économiques sous une forme adaptée aux besoins de l’analyse économique, de la prise de décisions et de l’élaboration des politiques. D’une manière générale, la CITI couvre les activités de production, c’est-à-dire les activités économiques relevant de la production telle que définie dans le Système de comptabilité nationale (SCN). Elle est utilisée pour classer les unités statistiques, telles que les établissements ou les entreprises, à partir de l’activité économique constituant leur activité principale. La version la plus récente est la CITI rév. 4.
On parle de co-innovation, ou d’innovation ouverte collaborative, lorsque la collaboration entre au moins deux partenaires aboutit à une innovation.
La collaboration nécessite une activité coordonnée qui fait intervenir différentes parties travaillant à la résolution d’un problème défini conjointement, avec l’ensemble des partenaires concernés. Elle implique d’énoncer de manière explicite des objectifs communs ; les parties peuvent également s’accorder sur la répartition des contributions, des risques et des éventuelles retombées positives. La collaboration peut donner lieu à la création de connaissances nouvelles, sans nécessairement déboucher sur une innovation. Voir également Coopération.
La conception (ou le design) est une activité d’innovation visant à planifier et à concevoir des procédures, des spécifications techniques et d’autres caractéristiques d’utilisation ou fonctionnelles pour des produits et processus d’affaires nouveaux. Elle couvre un large éventail d’activités visant à mettre au point une fonction, une forme ou une ergonomie nouvelle ou modifiée pour des biens, des services ou des processus d’affaires, y compris des processus destinés à être mis en application par l’entreprise elle-même. La plupart des activités de design (et plus généralement de création) sont des activités d’innovation, à l’exception de celles donnant lieu à des modifications mineures qui ne satisfont pas aux critères requis pour être considérées comme telles (à l’instar de la production d’un produit existant dans une nouvelle couleur, par exemple). Les fonctions de design portent notamment sur : (i) le design technique ; (ii) le design de produits ; et (iii) la conception créative.
La conception créative (ou design thinking) est une méthodologie systématique appliquée au processus de conception qui fait appel à des méthodes de conception pour identifier les besoins, définir des problématiques, produire des idées, développer des prototypes et tester des solutions. Elle peut être utilisée pour la conception de systèmes, de biens et de services. La collecte de données sur la conception créative est utile sur le plan des politiques car la méthodologie peut être utilisée pour les activités d’innovation des entreprises de services comme des entreprises manufacturières, avec à la clé des gains de compétitivité et des retombées économiques.
Ensemble de facteurs contextuels liés à l’environnement externe qui facilitent ou entravent les activités des entreprises dans un pays donné. Tel est le cas notamment de l’environnement réglementaire, de la fiscalité, de la concurrence, des marchés des produits et du travail, des institutions, du capital humain, de l’infrastructure, des normes, etc.
On entend par connaissances la compréhension d’informations et l’aptitude à les utiliser à des fins diverses.
Il y a coopération lorsqu’au moins deux parties conviennent d’assumer la responsabilité d’une tâche ou d’une série de tâches, et de partager les informations afin d’en faciliter la réalisation. Voir également Collaboration.
L’existence de coûts d’opportunité implique l’intention probable d’aboutir à une création de valeur (ou une préservation de la valeur), quelle qu’en soit la forme, de la part des acteurs chargés de mener à bien une activité d’innovation. La valeur constitue donc un objectif implicite de l’innovation, qui ne saurait toutefois être garanti ex ante. La réalisation de la valeur d’une innovation est incertaine et ne peut être pleinement évaluée qu’une fois que l’on a laissé passer un certain délai après sa mise en œuvre. La valeur d’une innovation peut également évoluer dans le temps et offrir à différentes parties prenantes des avantages distincts.
Les dépenses courantes désignent l’ensemble des dépenses liées au personnel, aux matériaux, aux services et autres intrants destinés au processus de production, consommés au cours d’une année, ainsi que les coûts inhérents à la location des actifs fixes. Voir également Dépenses en capital.
Coût économique des activités d’innovation menées par une entreprise ou un groupe d’entreprises. Les dépenses peuvent être intra-muros (activités menées en interne) ou extra-muros (activités menées par des tierces parties pour le compte de l’entreprise). Voir également Activités d’innovation d’une entreprise.
Dépenses afférentes aux activités d’innovation menées par des tierces parties pour le compte de l’entreprise, notamment les dépenses de R-D extra-muros.
Les dépenses en capital correspondent à la somme annuelle brute versée pour l’acquisition d’actifs fixes et aux coûts liés à la production d’actifs fixes en interne. Entrent dans cette catégorie les dépenses brutes consacrées aux terrains et constructions, aux machines, aux instruments, aux matériels de transport et autres équipements, ainsi qu’aux produits de la propriété intellectuelle. Voir également Dépenses courantes.
L’outil Design Ladder a été mis au point par le Danish Design Centre pour illustrer et mesurer la part des activités de conception d’une entreprise. Il repose sur l’hypothèse d’une corrélation positive entre l’augmentation des revenus, une meilleure prise en compte des méthodes de conception dès les premiers stades de développement d’un produit ou d’un service, et un positionnement plus tactique des activités de conception dans la stratégie globale de l’entreprise. L’échelle comporte quatre étapes, à savoir : (i) pas d’activité de conception ; (ii) des activités de conception limitées aux aspects esthétiques ; (iii) la conception comme processus de développement ; et (iv) la conception comme stratégie.
Sont considérés comme relevant du développement de logiciels et des activités liées aux bases de données :
• Le développement en interne et l’acquisition de logiciels système et de logiciels applicatifs (programmes, descriptions et documentation), y compris les suites logicielles standard, les solutions logicielles personnalisées et les logiciels intégrés à des produits ou équipements.
• L’acquisition, le développement en interne et l’analyse de bases de données et de données informatisées, y compris la collecte et l’analyse de données stockées dans des bases propriétaires et celles issues de rapports mis à la disposition du public ou publiés sur l’internet.
• Les activités visant à mettre à niveau ou étendre les fonctions des systèmes d’information (notamment des programmes informatiques et des bases de données), y compris les activités d’analyse de données statistiques et d’exploration de données.
Le développement logiciel constitue une activité d’innovation lorsqu’il vise à mettre au point des processus d’affaires ou des produits nouveaux ou améliorés, tels que des jeux vidéo, des systèmes logistiques ou des logiciels d’intégration de processus d’affaires. Les activités liées aux bases de données sont considérées comme des activités d’innovation lorsqu’elles sont utilisées à des fins d’innovation, par exemple pour l’analyse de données sur les propriétés de matériaux ou les préférences des clients.
La diffusion de l’innovation désigne à la fois le processus de diffusion des idées qui sous-tendent les innovations de produit et de processus d’affaires (diffusion du savoir propre à l’innovation) et l’adoption de ces produits ou processus d’affaires par d’autres entreprises (diffusion des résultats de l’innovation).
Les données administratives recouvrent l’ensemble des unités et données provenant d’une source administrative telle que les registres des entreprises ou les dossiers fiscaux.
Les données massives, ou mégadonnées (big data en anglais), sont des données trop volumineuses ou complexes pour être gérées à l’aide des outils et des techniques de traitement de données conventionnels.
Les droits de propriété intellectuelle (DPI) sont des droits reconnus par la loi sur des éléments de propriété intellectuelle. Voir également Propriété intellectuelle.
Un échantillon stratifié est un échantillon obtenu en divisant une population en groupes distincts (« strates ») afin de contrôler la représentation de sous-ensembles clés. Différents échantillons sont prélevés dans chacune des strates et la taille de chaque échantillon cible dépend de critères de précision, ainsi que du nombre d’unités, de la taille des unités et de la variabilité des principaux indicateurs présentant un intérêt au sein de chaque strate.
L’effort minimum (en anglais, satisficing) désigne les comportements que peuvent adopter des répondants pour réduire le temps et les efforts mobilisés pour répondre à un questionnaire en ligne ou en version papier. De fait, les répondants peuvent abandonner l’enquête avant d’avoir répondu à l’ensemble des questions (abandon prématuré), sauter des questions, donner une catégorie de réponse identique pour l’ensemble des sous-questions d’une question (non-différenciation) – par exemple en répondant « relativement important » à toutes les sous-questions d’une question en tableau –, ou encore survoler le questionnaire pour gagner du temps.
L’Enquête communautaire sur l’innovation (ECI, ou CIS en anglais) est une enquête harmonisée sur les activités des entreprises en matière d’innovation, coordonnée par Eurostat et réalisée tous les deux ans dans les États membres de l’UE et dans plusieurs pays membres du Système statistique européen (SSE).
Une enquête longitudinale vise à collecter des données sur les mêmes unités (panel) sur plusieurs périodes.
Une enquête sur les non-réponses vise à identifier les écarts potentiels notables entre les unités qui répondent à une enquête et celles qui ne répondent pas, et à obtenir des informations sur les raisons inhérentes aux défauts de réponse. Voir également Non-réponse totale.
Une enquête transversale vise à collecter des données afin d’établir des inférences sur une population d’intérêt (ou un sous-ensemble) à un moment donné.
L’entreprise correspond à la plus petite combinaison d’unités légales jouissant d’une autonomie de décision sur le plan du financement et de l’investissement, ainsi que du pouvoir et de la responsabilité d’affecter des ressources à la production de biens et de services. Le terme « entreprise » peut désigner une société, une quasi-société, une institution sans but lucratif ou une entreprise non constituée en société. Dans le présent manuel, il désigne plus précisément les entreprises commerciales. Voir également Secteur des entreprises.
Les entreprises affiliées sont des sociétés de portefeuille, filiales ou entreprises associées situées sur le territoire national ou à l’étranger. Voir également Groupe d’entreprises.
Une entreprise innovante est une entreprise ayant fait état d’au moins une innovation au cours de la période d’observation. Cela s’applique aux entreprises qui sont à l’origine d’une innovation à titre exclusif ou dans le cadre d’une collaboration. Dans le présent manuel, le terme « innovant » est uniquement utilisé dans cette acception. Voir également Statut au regard de l’innovation.
Une entreprise menant des activités d’innovation a, au cours de la période d’observation, exécuté au moins une activité destinée à développer ou mettre en œuvre des produits ou des processus d’affaires nouveaux ou améliorés en vue d’une utilisation précise. Les entreprises innovantes comme les non-innovantes peuvent mener des activités d’innovation au cours d’une période d’observation donnée. Voir également Statut au regard de l’innovation.
Une entreprise multinationale (EMN) désigne une société mère résidant dans un pays et les sociétés implantées à l’étranger dont elle détient la majorité des parts, appelées « entreprises affiliées implantées à l’étranger ». On parle également de groupe mondial d’entreprises. Voir aussi Groupe d’entreprises.
Est considérée comme non innovante une entreprise qui ne fait état d’aucune innovation au cours de la période d’observation. Une telle entreprise peut malgré tout avoir mené des activités d’innovation – quel qu’en soit le statut, à savoir en cours, en suspens, abandonnées ou achevées –, mais celles-ci n’ont pas donné lieu à une innovation au cours de la période d’observation. Voir également Entreprise innovante.
Un entretien individuel assisté par ordinateur (en anglais Computer-assisted personal interviewing, ou CAPI) est une méthode de collecte de données au cours de laquelle un enquêteur utilise un ordinateur pour afficher les questions et accepter les réponses lors d’un entretien en face-à-face.
Un entretien téléphonique assisté par ordinateur (en anglais Computer-assisted telephone interviewing, ou CATI) est une méthode de collecte de données par téléphone où les questions s’affichent sur un écran d’ordinateur et les réponses sont saisies directement dans le système.
L’équivalent temps plein (ETP) correspond au nombre d’heures de travail réellement consacrées à une activité au cours d’une période de référence donnée (généralement une année civile) rapporté au nombre total d’heures qu’une personne ou un groupe de personnes est censé travailler au cours de la même période.
Un établissement est une entreprise, ou une partie d’entreprise, située en un lieu unique, dans laquelle une seule activité de production est exercée, ou dans laquelle la majeure partie de la valeur ajoutée provient de l’activité de production principale. Voir également Entreprise.
Bien qu’il n’existe pas de définition officielle, un établissement public de recherche (parfois dénommé organisme public de recherche) se distingue par deux critères : (i) la recherche et le développement expérimental (R-D) représentent son activité économique principale ; et (ii) il est contrôlé par l’État. Les établissements de recherche privés à but non lucratif ne relèvent donc pas de cette catégorie d’établissements.
L’expertise technique d’une entreprise désigne sa connaissance des technologies et sa capacité à les utiliser. Elle tire cette connaissance des compétences et des qualifications de ses employés, notamment de ses ingénieurs et de ses équipes techniques, de l’expérience accumulée au fil de l’utilisation des technologies, de l’exploitation des biens d’équipement intégrant des technologies, et du contrôle de la propriété intellectuelle y afférente. Voir également Technologie.
Les filtres et les instructions indiquant de sauter certaines questions permettent de diriger les répondants vers différentes parties d’un questionnaire en fonction des réponses qu’ils apportent à des questions filtres. Les filtres peuvent être utiles pour alléger la charge de travail des répondants, notamment lorsque les questionnaires sont complexes, mais ils peuvent aussi les pousser à fournir un effort minimum (satisficing).
Terme informel utilisé dans le présent manuel pour désigner une entreprise. Voir également Entreprise.
Les flux de connaissances désignent les échanges entrants et sortants de savoir dans le cadre d’opérations marchandes et non marchandes. Ils englobent la transmission de connaissances tant délibérée que fortuite.
Voir Activités de formation des employés.
Un fournisseur est une entreprise ou une organisation qui fournit des biens (équipements, matériaux, logiciels, composants, etc.) ou des services (de conseil ou autres services aux entreprises) à d’autres entreprises ou organisations. Il peut également s’agir de fournisseurs de produits basés sur la capture des connaissances, comme les droits de propriété intellectuelle.
La gestion de l’innovation intègre toutes les activités systématiques de planification, de gestion et de contrôle des ressources internes et externes à des fins d’innovation. Cela inclut la manière dont sont affectées les ressources à l’appui de l’innovation, l’organisation des responsabilités et de la prise de décisions entre les employés, la gestion de la collaboration avec les partenaires extérieurs, l’intégration des contributions externes aux activités d’innovation de l’entreprise, ainsi que les activités inhérentes au suivi des résultats de l’innovation et en faveur de l’apprentissage par l’expérience.
La gestion des connaissances a trait à la coordination, par une organisation, de l’ensemble des activités destinées à diriger, contrôler, capturer, utiliser et partager les connaissances en son sein et par-delà ses frontières.
Un groupe d’entreprises est un ensemble d’entreprises contrôlées par une unité légale mère qui n’est contrôlée (directement ou indirectement) par aucune autre unité légale. Voir également Entreprise.
L’imputation est une méthode d’ajustement post-enquête utilisée pour pallier la non-réponse partielle. Une valeur de remplacement est attribuée aux données spécifiques lorsqu’une réponse manque ou se révèle inutilisable. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées à cet effet, notamment l’imputation par la moyenne, les techniques de type « hot-deck » et « cold-deck », l’imputation par le plus proche voisin, ou encore l’imputation par régression. Voir également Non-réponse partielle.
Un indicateur est une variable représentant la situation de différentes unités au regard d’une dimension donnée. Sa valeur est obtenue à l’aide d’un processus consistant à simplifier les données brutes relatives à des phénomènes complexes afin de réaliser des comparaisons avec des unités d’analyse similaires, dans le temps ou dans l’espace. Voir également Indicateur de l’innovation.
Un indicateur composite est formé lorsque des indicateurs individuels sont compilés au sein d’un indicateur unique à partir d’un modèle conceptuel sous-jacent de manière à refléter les dimensions ou la structure des phénomènes mesurés. Voir également Indicateur.
Un indicateur de l’innovation est une mesure statistique de synthèse d’un phénomène d’innovation (activité, résultat, dépenses, etc.) observé au sein d’une population ou d’un échantillon à un moment ou un endroit donné. Ce type d’indicateur est généralement corrigé (ou normalisé) afin de permettre l’établissement de comparaisons avec des unités présentant une taille ou des caractéristiques différentes. Voir également Indicateur.
Les systèmes et applications infonuagiques ou d’informatique dématérialisée (cloud computing) sont des ressources de stockage numérique et de traitement informatique accessibles à distance, à la demande, via internet.
Une infrastructure publique peut se définir selon le critère de la détention par l’État ou du contrôle qu’il exerce par le biais de la réglementation directe. Les caractéristiques techniques et économiques d’une infrastructure publique influencent fortement les capacités fonctionnelles, le développement et les résultats d’une économie. D’où la prise en compte de l’infrastructure publique en tant que facteur externe susceptible d’influer sur l’innovation. L’infrastructure publique couvre des domaines tels que les transports, l’énergie, les technologies de l’information et des communications (TIC), la gestion des déchets, la distribution de l’eau, l’infrastructure du savoir et la santé.
Une innovation désigne un produit ou un processus (ou une combinaison des deux) nouveau ou amélioré qui diffère sensiblement des produits ou processus précédents d’une unité et a été mis à la disposition d’utilisateurs potentiels (produit) ou mis en œuvre par l’unité (processus).
Une innovation d’entreprise désigne un produit ou un processus d’affaires nouveau ou amélioré (ou une combinaison de ces deux éléments) qui diffère sensiblement des produits ou processus précédents de l’entreprise et a été commercialisé ou mis en œuvre par celle-ci.
L’innovation de commercialisation telle que définie dans la précédente édition du Manuel d’Oslo s’apparente désormais aux innovations de processus d’affaires, sauf dans le cas des innovations ayant trait à la conception des produits, considérées comme des innovations de produit.
L’innovation de modèle d’affaires désigne les changements apportés aux processus d’affaires fondamentaux d’une entreprise ainsi qu’aux principaux produits qu’elle vend ou vendra à l’avenir.
Ce type d’innovation désigne un processus d’affaires nouveau ou amélioré pour une ou plusieurs fonction(s), qui diffère sensiblement des processus d’affaires antérieurs de l’entreprise et qu’elle a mis en œuvre. Les améliorations susceptibles d’être apportées à une fonction d’affaires concernent l’efficacité, l’efficience de l’utilisation des ressources, la fiabilité et la résilience, les coûts, et la facilité de mise en œuvre pour les individus qui l’utilisent – qu’ils soient internes ou externes à l’entreprise. Une innovation de processus d’affaires est mise en œuvre lorsque l’entreprise l’utilise dans le cadre de ses activités internes ou de ses opérations extérieures. Ce type d’innovation porte sur les catégories fonctionnelles suivantes :
• production de biens et de services
• distribution et logistique
• commercialisation et ventes
• systèmes d’information et de communication
• administration et gestion
•développement de produits et de processus d’affaires.
Une innovation de produit désigne l’introduction sur le marché d’un bien ou service nouveau ou amélioré qui diffère sensiblement des biens ou services proposés jusque-là par une entreprise. Les innovations de produit doivent apporter des améliorations notables à une ou plusieurs caractéristique(s) ou des spécifications de performances. Voir également Produit.
La collecte de données selon l’approche objet peut être centrée sur une innovation principale unique au sein de l’entreprise. On entend par « innovation focale » l’innovation la plus importante d’une entreprise au regard de certains critères mesurables (tels que la contribution réelle ou attendue aux résultats de l’entreprise, l’innovation mobilisant les dépenses les plus élevées, ou celle contribuant le plus au chiffre d’affaires) ; il peut également s’agir de l’innovation la plus récente de l’entreprise.
Critère minimum de détermination du degré de nouveauté d’une innovation correspondant à la première utilisation ou mise en œuvre par une entreprise. Une innovation nouvelle pour l’entreprise peut également être nouvelle pour le marché (ou pour le monde entier) ; en revanche, la réciproque n’est pas vraie. Si une innovation est nouvelle pour l’entreprise mais pas pour le marché (par exemple, lorsqu’une entreprise adopte un produit ou un processus d’affaires qui diffère sensiblement de ceux qu’elle a proposés ou utilisés jusque-là, mais en y apportant au mieux des modifications mineures par rapport à ce qui existe déjà sur le marché), l’innovation est réputée nouvelle uniquement pour l’entreprise. Voir également Innovation nouvelle pour le marché.
Innovation d’une entreprise qui n’a pas encore été mise à disposition sur le ou les marché(s) sur le(s)quel(s) elle opère. Ce type d’innovation constitue, dans la gradation du degré de nouveauté, un seuil plus élevé qu’une innovation nouvelle pour l’entreprise. Voir également Innovation nouvelle pour l’entreprise.
L’innovation numérique désigne l’innovation de produit ou de processus d’affaires intégrant des technologies de l’information et des communications (TIC), ainsi que l’innovation dont le développement ou la mise en œuvre repose pour une large part sur les TIC.
Ce type d’innovation, utilisé dans la précédente édition du manuel, est désormais rattaché aux innovations de processus d’affaires.
L’innovation ouverte désigne les flux de connaissances liées à l’innovation par-delà les frontières des organisations. La notion d’« ouverture » n’implique pas nécessairement que les connaissances soient mises à disposition gratuitement ou exemptes de restrictions quant à leur utilisation.
On parle d’innovation par l’utilisateur (ou « innovation utilisateur ») lorsque des consommateurs ou des utilisateurs finaux modifient les produits d’une entreprise, avec ou sans son consentement, ou lorsque des utilisateurs mettent au point des produits entièrement nouveaux.
Une innovation est réussie lorsque l’entité tire des revenus de sa commercialisation ou de sa mise en œuvre en interne. Par définition, une innovation d’entreprise n’implique pas nécessairement un succès commercial, financier ou stratégique au moment où elle est mesurée. Une innovation de produit peut se solder par un échec commercial ; de même, une innovation de processus d’affaires peut prendre plus de temps avant que les objectifs fixés ne soient atteints.
Innovation assortie d’objectifs (sociaux) liés à l’amélioration du bien-être des individus ou de la collectivité.
Les institutions sans but lucratif (ISBL) sont des entités juridiques ou sociales créées dans le but de produire des biens ou des services, dont le statut ne leur permet pas d’être une source de revenu, de profit ou d’autre forme de gain financier pour les unités qui les créent, les contrôlent ou les financent. Elles peuvent mener des activités de production marchande ou non marchande.
Une institution sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) est une entité juridique dont l’activité principale a trait à la production de services non marchands à destination des ménages ou de la collectivité et qui tire essentiellement ses ressources de contributions volontaires. Les ISBLSM sous contrôle public relèvent du secteur des administrations publiques. Celles contrôlées par des entreprises relèvent du secteur des entreprises. Voir également Institution sans but lucratif (ISBL).
L’intelligence artificielle (IA) désigne les activités et résultats liés au développement de systèmes informatiques imitant les processus de pensée, les raisonnements et les comportements humains.
Série de normes de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) sur les fondamentaux et la terminologie de la gestion de l’innovation, mise au point par le Comité technique ISO/TC 279. Les définitions de l’innovation et de la gestion de l’innovation utilisées dans le Manuel d’Oslo sont conformes à celles de l’ISO.
Un ménage est une unité institutionnelle composée soit d’un individu, soit d’un groupe d’individus. Selon le Système de comptabilité nationale, toutes les personnes physiques de l’économie doivent appartenir à un seul ménage. Les fonctions principales des ménages sont la fourniture de main-d’œuvre, la consommation finale et, en qualité d’entrepreneurs, la production de biens et de services marchands.
Les métadonnées sont des données qui définissent et décrivent d’autres données. Il peut s’agir d’informations sur la procédure utilisée pour collecter les données, des méthodes d’échantillonnage, des procédures applicables au traitement des non-réponses, ou encore d’indicateurs de qualité.
La mise en œuvre désigne le moment où un produit ou un processus d’affaires sensiblement différent de ce qui existe, qu’il soit nouveau ou amélioré, est mis pour la première fois à disposition en vue d’être utilisé. Dans le cas d’une innovation de produit, la mise en œuvre correspond à l’introduction sur le marché, tandis que pour une innovation de processus d’affaires, il s’agit de la première utilisation du processus dans l’entreprise.
Le modèle CDM (selon les initiales du nom de ses trois auteurs, Crépon, Duguet et Mairesse) est un modèle économétrique couramment utilisé dans le domaine de la recherche empirique sur l’innovation et la productivité. Le cadre CDM fournit un modèle structurel qui explique la productivité par les résultats de l’innovation et corrige la sélectivité et l’endogénéité inhérentes aux données d’enquête.
Un modèle logique est un outil utilisé par les bailleurs de fonds, gestionnaires et évaluateurs de programmes afin de représenter la séquence des incidences et d’évaluer l’efficacité d’un programme.
Indicateur statistique fournissant des informations sur le schéma de distribution d’une base de données. La moyenne et la variance en sont des exemples.
On parle de non-réponse partielle lorsqu’une unité sondée répond de manière incomplète à un questionnaire.
La non-réponse totale d’une unité signifie que l’unité d’échantillonnage contactée s’abstient de répondre à une enquête.
Document, établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats, garantissant un niveau d’ordre optimal dans un contexte donné.
La nouveauté est une dimension utilisée pour déterminer si un produit ou un processus d’affaires « diffère sensiblement » des produits ou processus d’affaires précédents et, le cas échéant, peut être considéré comme une innovation. La première approche, qui est également la plus répandue, vise à établir la « nouveauté » de l’innovation d’une entreprise en la comparant aux dernières avancées observées sur le marché ou au sein du secteur dans lequel cette entreprise évolue. La deuxième solution consiste à déterminer si l’innovation est susceptible de transformer (ou de créer) un marché, ce qui peut représenter un indicateur de l’incidence d’une innovation radicale ou de rupture. À cela s’ajoute une troisième possibilité, pour les innovations de produit : mesurer l’évolution du chiffre d’affaires au cours de la période d’observation ou s’enquérir directement des attentes quant à l’effet de l’innovation sur la compétitivité.
La numérisation est la conversion d’un signal analogique transmettant des informations (son, image, texte imprimé, etc.) sous forme d’éléments binaires (bits). Voir également Transformation numérique.
Les objectifs d’innovation d’une entreprise sont les buts identifiables qui reflètent ses motivations et les stratégies sous-jacentes en matière d’efforts d’innovation. Les objectifs peuvent porter sur les caractéristiques mêmes de l’innovation (telles que ses spécifications, par exemple) ou sur les ambitions commerciales et économiques.
Facteurs internes ou externes pouvant entraver ou favoriser les efforts d’innovation des entreprises. Selon le contexte, un facteur externe peut agir comme un moteur ou comme un frein.
Un panel est un sous-ensemble d’unités sondées à plusieurs reprises au cours d’au moins deux itérations d’une enquête longitudinale. Voir également Enquête longitudinale.
Les paradonnées sont des données relatives au processus mis en œuvre pour mener à bien une enquête. Elles peuvent être analysées en vue d’identifier les meilleures pratiques permettant de minimiser les comportements indésirables des répondants, tels que l’abandon prématuré ou l’effort minimum (satisficing), afin d’améliorer les itérations ultérieures de l’outil d’enquête.
L’indicateur relatif à la part du chiffre d’affaires provenant de l’innovation mesure, pour l’année de référence, la part du chiffre d’affaires total d’une entreprise imputable aux innovations de produit. Cet indicateur reflète le poids économique des innovations de produit au niveau de l’entreprise innovante.
La période d’observation est la période sur laquelle porte une question d’une enquête. Voir également Période de référence.
La période de référence correspond à la dernière année de la période d’observation globale couverte par une enquête ; elle est utilisée comme période d’observation effective pour la collecte des éléments de données d’intervalles, comme les dépenses ou le nombre d’employés. Voir également Période d’observation.
Une plateforme numérique est un mécanisme faisant appel aux technologies de l’information et des communications pour mettre en relation et intégrer des producteurs et des utilisateurs dans des environnements en ligne. Elle forme généralement un écosystème dans lequel des biens et des services sont demandés, développés et vendus, et des données sont produites et échangées.
Un processus de production (ou une activité de production) est défini dans le Système de comptabilité nationale comme l’ensemble des activités effectuées sous le contrôle et sous la responsabilité d’unités institutionnelles qui combinent du travail, du capital, des biens et des services en entrée pour produire des biens et des services en sortie. C’est sur ces activités que porte l’analyse de l’innovation.
Un produit est un bien ou un service (y compris un produit basé sur la capture des connaissances ou issu d’une combinaison de biens et de services) résultant d’un processus de production. Voir également Bien et Service.
On entend par produits basés sur la capture des connaissances la fourniture, le stockage, la communication et la diffusion d’informations, de conseils et de divertissements de sorte que l’unité qui les consomme puisse accéder aux connaissances de façon répétée.
Selon le Système de comptabilité nationale, les produits de la propriété intellectuelle sont le résultat d’activités de recherche, de développement, d’investigation ou d’innovation donnant lieu à des connaissances que leurs auteurs peuvent commercialiser ou utiliser pour leur propre bénéfice à des fins de production, du fait que l’utilisation des connaissances est limitée par la loi ou un autre type de protection. Sont considérés comme tels :
• la recherche et le développement expérimental (R-D)
• la prospection minière et l’évaluation des ressources
• les logiciels et les bases de données
• les œuvres récréatives, littéraires et artistiques originales ; et les autres produits de propriété intellectuelle.
Un programme d’aide publique désigne un transfert direct ou indirect de ressources à destination d’entreprises. L’aide peut être d’ordre financier ou non financier. Elle peut provenir des autorités publiques soit directement soit indirectement – tel est le cas lorsque les consommateurs bénéficient de subventions pour l’achat de produits spécifiques, par exemple. Le soutien des pouvoirs publics cible couramment les activités d’innovation et les résultats qui en découlent.
Un projet d’innovation est un ensemble d’activités organisées et gérées dans un but précis, avec chacune ses propres objectifs, ressources et résultats escomptés. Les informations relatives aux projets d’innovation peuvent venir compléter d’autres données tant qualitatives que quantitatives sur les activités d’innovation.
La propriété intellectuelle désigne les créations de l’esprit telles que les inventions ; les œuvres littéraires et artistiques ; ainsi que les symboles, les noms, les images et les dessins et modèles dont il est fait usage dans le commerce. Voir également Droits de propriété intellectuelle (DPI).
La recherche et le développement expérimental (R-D) extra-muros comprennent toute activité de R-D exécutée en dehors de l’unité statistique qui est l’objet des informations déclarées. La R-D extra-muros est considérée comme une activité d’innovation au même titre que la R-D intra-muros. Voir également R-D intra-muros.
Les dépenses de recherche et de développement expérimental (R-D) intra-muros couvrent l’ensemble des dépenses courantes et des dépenses brutes de capital fixe afférentes à la R-D exécutée au sein d’une unité statistique. La R-D intra-muros constitue une activité d’innovation au même titre que la R-D extra-muros. Voir également R-D extra-muros.
La recherche et le développement expérimental (R-D) englobent les activités créatives et systématiques entreprises en vue d’accroître la somme des connaissances – y compris la connaissance de l’humanité, de la culture et de la société – et de concevoir de nouvelles applications à partir des connaissances disponibles.
La réglementation désigne la mise en œuvre par les autorités publiques et les organismes gouvernementaux de règles destinées à influer sur les activités marchandes et le comportement des acteurs privés dans l’économie. Un large éventail de réglementations peuvent influencer les activités d’innovation des entreprises, des secteurs et des économies.
On entend par réseau de connaissances les interactions ou liens fondés sur les connaissances au sein d’un groupe d’entreprises et, parfois, avec d’autres acteurs. Entrent dans ce cadre les éléments de savoir, référentiels et agents qui recherchent, transmettent et créent des connaissances. Ils sont unis par des relations qui favorisent, façonnent ou limitent l’acquisition, le transfert et la création de connaissances. Ces réseaux présentent deux composantes principales : le type de connaissances et les acteurs qui reçoivent, fournissent ou partagent les connaissances.
Les résultats de l’innovation sont les effets observés de l’innovation, notamment en termes de réalisation des objectifs de l’entreprise, ainsi que ses effets plus larges sur d’autres organisations et sur l’économie, la société et l’environnement. Ils peuvent également englober des effets inattendus qui ne faisaient pas partie des objectifs initiaux de l’entreprise (tels que les effets d’entraînement et autres externalités).
Le secteur des entreprises comprend :
• Toutes les sociétés résidentes, y compris les entreprises légalement constituées en société, indépendamment du lieu de résidence de leurs actionnaires. En font également partie les quasi-sociétés, c’est-à-dire les unités capables de dégager un profit ou une autre forme de gain financier pour leur(s) propriétaire(s), reconnues par la loi comme des entités juridiques distinctes de leur(s) propriétaire(s) et créées dans le but de mener des activités de production marchande à des prix économiquement significatifs.
• Les succursales d’entreprises non résidentes non constituées en société et considérées comme résidentes du fait qu’elles mènent dans la durée des activités de production sur le territoire économique.
• Toutes les institutions sans but lucratif résidentes qui sont des producteurs marchands de biens ou de services ou qui servent les entreprises.
Le secteur informel (ou l’économie informelle) peut se caractériser, d’une façon générale, comme étant constitué d’unités produisant des biens ou des services avec l’objectif premier de créer des emplois et d’engendrer des revenus pour les personnes concernées. Ces unités opèrent généralement à petite échelle, avec un faible niveau d’organisation et peu ou pas de division entre le travail et le capital en tant que facteurs de production.
Le secteur public regroupe l’ensemble des institutions contrôlées par l’État, y compris les entreprises publiques. Le secteur public est un concept plus large que le secteur des administrations publiques.
Un service résulte d’une activité de production qui modifie l’état de l’unité consommatrice ou facilite l’échange de produits ou d’actifs financiers. Sa commercialisation ne peut être dissociée de sa production. Un service peut en outre intégrer un ou plusieurs produit(s) basé(s) sur la capture des connaissances. Voir également Produit.
Dans le cadre d’une évaluation d’impact, la situation contrefactuelle désigne la situation dans laquelle se seraient trouvés les bénéficiaires potentiels en l’absence d’intervention. Les impacts peuvent alors être évalués en estimant la différence entre les résultats potentiels au regard des « traitements » contrefactuels observés et non observés. Par exemple, il est possible d’estimer les incidences causales de mesures d’intervention (« traitement ») visant à soutenir les activités d’innovation. Le chercheur ne peut observer directement les situations contrefactuelles, à savoir l’état des performances des entreprises bénéficiaires si elles n’avaient pas reçu le soutien prévu, ou la situation des entreprises non bénéficiaires.
Le secteur des sociétés au sens du Système de comptabilité nationale (SCN) regroupe les entités dont l’activité principale est la production de biens et de services marchands. Par convention, le présent manuel fait référence au « secteur des entreprises », conformément à la terminologie adoptée dans le Manuel de Frascati de l’OCDE.
Pour déterminer le statut d’une entreprise au regard de l’innovation, on cherche à savoir si elle a mené des activités d’innovation et introduit au moins une innovation au cours de la période d’observation définie dans le cadre d’un exercice de collecte de données. Voir également Entreprise innovante et Entreprise menant des activités d’innovation.
La stratégie d’entreprise englobe la formulation d’objectifs et l’identification de mesures pour les atteindre. On entend par objectifs stratégiques les résultats visés à moyen et long termes (en dehors de l’objectif de rentabilité, commun à l’ensemble des entreprises). Les mesures ou plans stratégiques intègrent également la façon dont une entreprise s’y prend pour se procurer un avantage concurrentiel ou mettre en avant un « argument publicitaire unique ».
Le Système de comptabilité nationale (SCN) est un cadre statistique qui fournit une série détaillée, cohérente et flexible de comptes macroéconomiques à des fins de prise de décisions, d’analyse et de recherche. La version la plus récente est le SCN 2008.
Le taux de sondage est le rapport entre la taille de l’échantillon et la taille de la population.
La technologie désigne l’état des connaissances sur les moyens de transformer des ressources en produits, y compris l’utilisation concrète, ainsi que l’application aux processus ou aux produits, des méthodes, systèmes, dispositifs, compétences et pratiques techniques.
Les tests cognitifs s’appuient sur une méthodologie mise au point par des psychologues et des chercheurs spécialisés dans les enquêtes, qui consiste à collecter des informations verbales sur des réponses à des enquêtes. Ils sont utilisés pour évaluer la capacité d’une question (ou d’un groupe de questions) de mesurer des constructions comme attendu par les chercheurs et à déterminer si les répondants sont à même de fournir des réponses raisonnablement précises.
La transformation numérique désigne l’introduction ou la généralisation des technologies numériques dans une organisation, un secteur, un pays, etc. Elle fait référence aux incidences de l’essor du numérique sur l’économie ou la société. Voir également Numérisation.
Une unité d’activité économique (UAE) est une entreprise ou une partie d’entreprise qui exerce un seul type d’activité de production ou qui tire la majeure partie de la valeur ajoutée de son activité de production principale. Voir également Entreprise.
L’unité déclarante désigne, au sein d’une entité, le « niveau » dont sont issues les données collectées. L’unité déclarante peut être différente de l’unité statistique.
Une unité institutionnelle est définie dans le Système de comptabilité nationale comme étant « une entité économique qui est capable, de son propre chef, de posséder des actifs, de prendre des engagements, de s’engager dans des activités économiques et de réaliser des opérations avec d’autres entités ». Les unités institutionnelles peuvent prendre diverses mesures dans le but de mettre au point des innovations.
Une unité statistique est une entité au sujet de laquelle des informations sont collectées et des statistiques compilées. En d’autres termes, il s’agit de l’unité institutionnelle sur laquelle on souhaite collecter des statistiques sur les activités d’innovation. Une unité statistique peut être une unité d’observation – sur laquelle on a obtenu des informations et compilé des statistiques – ou une unité d’analyse – créée par fractionnement ou regroupement des unités d’observation à l’aide d’estimations ou d’imputations, de façon à obtenir des données plus précises ou plus homogènes qu’il ne serait possible autrement.
Variable catégorielle (ou qualitative) utilisée pour classer des données dans des catégories qui ne suivent pas un ordre naturel. Voir également Variable ordinale.
Une variable ordinale est une variable catégorielle utilisée pour classer des valeurs dans un ordre donné. Voir également Variable nominale.